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22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 00:42
Lulla Paf est devenue ce matin Miss’Com 2007 du Blog du Myblack.
Elle sera affectée à diverses tâches ménagères et de représentations publicitaires d’énormes envergures – Myblack n’ayant pas nettoyé son appartement depuis la fin de la guerre de Sécession.
Apparemment très surprise à l’annonce de sa victoire, Lulla Paf est montée sur l’estrade en sortant de la poche de sa jupe une biographie de Sim (« Elle est chouette ma gueule ! ») qu’elle ouvrit page 203. Et commença la lecture :

 
« Le tournage d’un film classé X n’a aucun rapport avec celui qui relate la vie de sainte Thérèse de Lisieux. Il est fait avec beaucoup plus de sérieux dans la recherche de la vérité. Sur le plateau, il y a de l’épiderme dans tous les coins et les maquilleuses donnent du pinceau à tire-larigot. Une fesse qui brille peut déconcentrer le spectateur et un pubis mal peigné peut faire chuter la cote d’une vedette. Il faut tourner tout de suite lorsque l’artiste masculin est en pleine forme. C’est comme le soufflé au fromage : ça n’attend pas ! On reconnaît facilement les techniciens car ils sont les seuls à être habillés et dans la position verticale. Tous les autres sont allongés par terre ou sur des lits. L’atmosphère est lubrique mais consciencieuse. Quelques rares auteurs de pornos donnant dans le cérébral font parfois pratiquer l’acte sexuel sur un tracteur ou dans un frigo. A mon avis, la projection des fantasmes personnels des détraqués de l’appareil génital est beaucoup moins érotique qu’un documentaire sur la fabrication des allumettes suédoises. Surtout s’il est mis en scène par Ingmar Bergman. Mon rôle était celui d’un employé de hamman qui, ne pouvant résister aux charmes des baigneuses turques, perçait des trous avec une chignole dans le mur de sa chaufferie pour se rincer l’œil. On voit à quel point les scénarios sont élaborés et tendent vers la pureté du détail. Le point culminant de la scène principale était lorsque j’étais censé introduire dans mon zizi l’un des orifices pratiqués. Que mes admiratrices se rassurent. J’étais filmé de dos et on ne voyait rien d’important. « Important » est l’adjectif qui me semble le plus approprié. Le plan suivant montrait une immense piscine dans laquelle s’ébattaient une trentaine de jolies filles entièrement nues. Toute cette volaille déplumée se faisait des gentillesses sur le carrelage et l’on entendait des gloussements chatouillés et des cris d’étonnement. L’ensemble était saisissant de vérité. L’une des filles, voyant soudain le trou que j’avais fait dans le mur, risquait un œil curieux pour voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Le gros plan du visage ravi de cette jeune enfant était pour moi un inestimable certificat de virilité. Ne pouvant résister à l’appel de la nature, l’actrice passait sa main dans le trou pendant que la caméra revenait sur mon visage. Je vous laisse le soin d’imaginer l’intensité dramatique de cette séquence qui réclamait une parfaite maîtrise de soi-même. J’étais tellement entré dans la peau de mon personnage que, lorsque le metteur en scène a crié « Coupez ! », j’ai failli pousser un cri de douleur. De l’autre côté du mur, la curieuse ressortait sa main du trou en tenant un petit oiseau jaune, genre serin, qui s’envolait vers le plafond sous les applaudissements des naïades. On entendait alors un grand bruit et un autre plan me montrait, planté par ce que vous savez, dans le mur de la chaufferie. Les caisses en bois que j’avais empilés pour être à la hauteur de l’orifice venaient de s’écrouler. En réalité, j’étais assis sur une selle de vélo fichée dans la cloison. La sincérité de mon jeu n’allait pas jusqu’à me faire tenir dans le mur par mes propres moyens. La scène se terminait par un plan général de mon corps qui gigotait comme une araignée, plaqué contre les parpaings, à un mètre du sol. Lorsque les machinistes m’ont descendu, j’ai mis le pied sur un clou rouillé. Comme je n’avais pas été vacciné contre le tétanos depuis l’école primaire, il a fallu faire venir un médecin sur le plateau. Ma femme est arrivée au moment où je venais de baisser mon pantalon pour la piqûre. Heureusement que l’homme qui se penchait vers moi avait une trousse médicale à côté de lui avec l’inscription S.O.S Médecins. Sans cela, ma tendre épouse aurait pu douter de mon véritable rôle dans ce film que j’ai pu rangé depuis dans ma boîte à erreurs. »
 
 
Le public s’est alors regardé de longues minutes en essayant de capter la symbolique de l’anecdote puis, se rendant compte qu’on venait de se foutre de leur gueule, quitta la pièce en refusant d’apposer le moindre commentaire à l’article. La colère prit d’assaut les sentiments humains en lançant des pierres sur le mur du Blog, et même les plus partisans des admirateurs pestèrent contre la perte de temps. « Nous ne commenterons pas ! L’enthousiasme des foules a ses limites ! », crièrent les gens, ivres de dégoût. « Et gare au lecteur qui le fera ! Il aura une punition d’anthologie ! Article de merde, putin ! Comme si j’avais pas autre chose à foutre ! », jura une dernière fois Gérard Crobard, emportant dans ses pas la foule des mécontents.
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commentaires

J
QUOUAH?? Je lance l'idée du concours Miss Com, et comment on me remercie? On attend que je parte en vacances pour organiser l'élection? On se moque de moi? On me prend pour un phoque? En tout cas, je suis décu, humilié, et osé. Usé pardon. Merci quand même à finette de m'avoir donné sa voix. Moi j'avais déjà ma favorite (mais j'avoue qu'il y avait de sérieuses concurrentes...)
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D
Cet article et les comm' me donnent la diarrhée ...
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H
Le jeune Sim ment pour faire le mur. Le cuir ? Sim l'eut tanné à force de bagarre.Et enfin cecie est une info exclusive : Lorsqu'on lui présente ses respectueuses salutations, Sim agrée.
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R
Vou Devrier avoir onte !!!!!C 1 typ s1pA, je lui haie ékri, il ma répondhu par 1 carte SIM !je Vous souhèT pa la maime gueule, C pâ drol ça maladhi*'-~~ SIM 1 GUeule D'ange Ô CIEL ~~-'*Allé pour rire en anfer !!!! il faux etre T0lerent avec lé gen, c pour sa ke je souhaiT ke tu CrèV !!!Veuillez agréer mes salutations numismates.
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N
pas le temps de lire, je dirais juste un mot.Store.
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