17 juillet 2007
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Christine Ockrent, épouse de Bernard Kouchner,
Tony Parker, basketteur américain,
Yves Saint-Laurent, homosexuel à la mode,
Alain Mimoun, sénile de randonnée,
Bernard Hinault, quintuple dopé,
Béatrice Hess, médaillée aux JO handisport,
Font partie de la promotion Sarkozy de l’Ordre national de la Légion d’honneur.
Soit, si je compte bien : deux étrangers, un blaireau, une handicapée, un pédé à lunettes et la femme d’un ministre.
Non mais de qui se moque-t-on ?
Et la grandeur de la France, dans tout ça ? Et les promesses grandiloquentes marinées de réformes, où sont-elles passées ?
A-t-on voté Sarkozy pour envelopper d’un ruban rouge la selle d’un cycliste ?
Pour pomponner le pompon d’un traître passé, en quelques mois, du caviar périmé de la gauche aux petits fours victorieux de la droite ?
S’il suffit simplement de coucher avec une actrice de série B pour devenir chevalier, je prononce l’avilissement de l’heaume et la souillure de la cape, définitivement. J’attendais mieux, j’attendais du courage, du souffle, de l’épique. La légion – d’honneur, pas celle qui recrute sans le baccalauréat – doit se montrer digne. Du général, de l’écrivain, du philosophe mais, bon sang, pas un couturier ou un sportif !
Et pourquoi pas Grégory Lemarchal, pendant qu’on y est ? TF1 aurait été d’accord, elle aurait eu fière allure, la légion, sur le torse du cercueil ou les prochains DVD commémoratifs du chanteur. La chaîne prenant une partie des bénéfices, il aurait fallu la couper en deux, mais tant pis. Son nouveau directeur Nonce Paolini, promu lui aussi, s’en serait chargé.
A cette vitesse, l’an prochain, elle s’accrochera au veston du vainqueur de Secret Story, au caleçon du scénariste de Joséphine Ange gardien ou aux nichons de Victoria Silvstedt, la saucisse de Dechavanne. Je m’y refuse. On ne brade pas les distinctions. Bien que concernant Victoria, éventuellement… Non. On ne brade pas les distinctions.
Notez qu’à la base, je n’ai rien contre Tony Parker. Mais allez expliquer ensuite la valeur du travail aux fainéants français de provinces si l’on récompense un rappeur gagnant des millions en lançant une orange dans un panier. Regrettable erreur stratégique. Si c’est tout ce qu’a trouvé Sarkozy pour bien se faire voir des banlieues, il aurait mieux fallu honorer le RER. Au moins il bosse en France, lui.
Il fut un temps où l’on n’aurait tué pour l’avoir ; maintenant, on hésite même à faire la queue. Napoléon, son créateur, n’aurait jamais pu la filer à un basketteur. D’autant plus que le Corse ne regardait que le foot, à la télévision.
Sarkozy brade les légions en chantant Waterloo. Mais s’en habiller se mérite ! C’est si gargarisant pour l’ego de se promener avec cette chevalière, en achetant des cartouches d’imprimantes à la FNAC. Ca impressionne, ça déstabilise. Ca donne un air supérieur qui ne va pas à n’importe qui !
C’est comme offrir un portefeuille à un pauvre : cela ne se fait pas. Il ne sait pas s’en servir, il s’enflamme, dépense tout au grattage ou en alcool non, non et non ! L’indécence a sa pudeur, elle aussi. Surtout l’été.
Qu’on la donne plutôt à des gens de lettres, aux héros nationaux, aux héritiers d’Hugo, de Malraux et de Jean Moulin.
Pardon ? Ils étaient stériles ? Ah.
Du coup, pas d’héritiers. Bon.
Entre ici, Tony Parker. Et descends les poubelles, elles sont pleines.
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