29 septembre 2007
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Nous venons d’apprendre à l’instant la mort de Nikos Aliagas, la veuve poignet du cervelet nourrie par les gamètes de l’ignorance de la première chaîne. Il s’agit du premier décès marquant d’un Grec depuis celui de Platon, en -347 avant Jésus Christ.
Des millions de caniveaux ont immédiatement salué la mémoire d’un « parfait représentant de la télévision du même nom ». La réaction de la merde du trottoir se fait toujours attendre.
A l’annonce de sa disparition, ses spectatrices ont pleuré leur Apollon une bonne vingtaine de minutes. Puis elles ont zappé sur la deux.
Nikos Aliagas s’est d’abord fait connaître en se présentant journaliste sur les plateaux de Christine Bravo, voire photographe tant il véhiculait les clichés sur son pays d’origine.
Recruté par Etienne Mougeotte, il a poursuivi sa carrière d’imposteur en se présentant comme doué de compassion sur les plateaux de la Star Academy, où il appelait les légumes à voter pour des handicapés – à moins que ce ne soit l’inverse.
Son nom restera scotché a celui de l’émission phare, qu’il éclairait de mille feux en brûlant les icônes : ce révolutionnaire refusait ainsi d’inviter Oasis ou Lenny Kravitz, images subversives de la musique, pour donner sa chance à des plombiers polonais ou à des dessous de bras italiens. Michal et Mario ne le remercieront jamais assez.
Véritable icône de la Grèce - comme Magalie Vaé -, il oeuvrait brillamment auprès des candidates de l’émission au développement de la culture hellénique – sauf Magalie Vaé.
En 2005, Nikos Aliagas avait doublé un personnage de Bob l’Eponge, dans le film Bob L’Eponge. En contrepartie, lors de ses émissions sur TF1, c’est Bob L’Eponge qui doublait Nikos Aliagas.
Il avait été fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en mars 2007, avec pour mission de les ranger. Mais avec un vocabulaire aussi pauvre que le sien, il n’en a hélas retrouvé que 12 sur 26.
Nikos Aliagas était polyglotte, c'est-à-dire qu’il n’ouvrait la bouche que pour cirer les pompes. Outre l’odeur putride du cadavre, on sent encore celle du cirage sur sa langue. Et des organes génitaux d’Etienne Mougeotte.
Récemment, un stagiaire de LCI entretenait un blog culturel à son nom, fait d’articles des Inrocks rembourrés d’adjectifs. Les réactions des fans s’y faisaient malheureusement rares ; il est vrai qu’il faut savoir écrire pour bien commenter.
Il sera enterré jeudi prochain à 15 heures à Athènes (choix numéro 1), ou à Paris (choix numéro 2), ou à Cannes (choix numéro 3). Un spectateur tiré au sort pourra jouer avec la pelle (1 euro 36 la minute).