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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 00:03

Henri-fabien-swhepps.JPG Salut, c’est Henri-Fabien Shweeps, le chroniqueur littéraire du Blog de Myblack. Ces dernières semaines passées au chevet de ma tante atteinte d’un cancer des testicules m’ont permis de me replonger dans des millions de bouquins insipides. Parmi eux se dégage avec hardiesse Le choix des desserts, de l’américain Jonathan B. Lachmiz.
 
Dans les rayons depuis 2004, l’œuvre met en jeu cinq hommes dînant dans un restaurant fréquenté de Brighton. L’intégralité de l’intrigue se déroule lors du choix des desserts, ce qui explique notamment le titre du livre – on sent là toute l’expérience de l’auteur. 393 des 411 pages s’imprègnent du dialogue animé entre les cinq différents protagonistes, dont la présentation succincte livrée en introduction nous fournit quelques clés de compréhension :
 
« - Stephen se satisfaisait très bien de sa condition de muet ; l’infirmité l’avait handicapé durant l’adolescence mais depuis il s’était accommodé de la situation avec l’aisance d’un buffle marchant dans un verre de Vittel. Il communiquait avec ses mains, ses ongles, son regard, faisant de ses mimiques une arme dont il aimait défier l’adversaire.
- Paul était dramaturge et avait organisé ce repas le lendemain de la première de sa pièce. D’un naturel exubérant, l’homme usait d’artifices oratoires pour embellir ses propos généralement creux et ternes, comme l’étaient la plupart des actes de ses compositions.
- Garçon peu original et ennuyeux, Oliver paraissait supporter toute la misère du monde sur ses épaules. Le fait qu’il soit sourd n’y était probablement pas étranger.
- Tommy portait une jaquette en velours noir qui avait appartenu autrefois à son père. Ce n’était pas la seule chose qu’il avait hérité de lui : Tommy souffrait de bégaiements intempestifs. L’empêchant d’accéder à la vie sociable épanouie dont il rêvait, son trouble l’avait progressivement rendu, au fil des ans, taciturne, d’un silence aussi sombre que la couleur de sa veste.
- Graham était subitement devenu aveugle à l’âge de 36 ans, sans qu’aucun de ses médecins n’en comprennent les raisons. Particulièrement capricieux, il vivait une existence maussade partagée entre les visites de sa mère et les promenades au bord de la Manche. »
 
 
Le choix des desserts pâtit de la faiblesse de son scénario et de la médiocrité des conversations. Longue énumération de répliques tombant à plat et de blablabla soporifiques et incompréhensibles, le livre semble avoir été écrit par un étron pantois atteint de congestion de l’imaginaire. La complexité des personnages n’ajoute rien à l’affaire, si ce n’est davantage de fumier dans le pot du bébé. Un remix des plus grandes heures de Catherine Angot comme unique paysage des lignes : voilà ce que nous propose Le choix des desserts.
Badauds, passez votre chemin : Jonathan B. Lachmiz l’a recouvert de merde.
 
 
Extrait de Le choix des desserts, page 204 :
 
- ….
- Pardon Stephen, que dis-tu ?
- Je crois qu’il souhaite commander un café liégeois.
- … !
- A moins qu’il ne s’agisse d’un muffins aux myrtilles ?
- D’un quoi ?
- D’un muffins aux myrtilles.
- Pardon ?? Des moufles de Séville ?
- D’un muffins aux myrtilles !
- Lai-lai-laisssss-e tom-tom-tom-bé, i-i-il est sou-souououou-rd.
- Non, ce n’est pas Zeus qui l’avait proclamée ! Ce n’est pas la Justice, assise aux côtés des dieux infernaux ; non, ce ne sont pas là les lois qu’ils ont jamais fixées aux mini-éclairs à la vanille !
- …
- Excusez-moi, mais où sommes-nous ?
- Au restaurant, Graham.
- Vous auriez pu m’avertir ! Et quand arrivent les entrées ?
- Nous en sommes au dessert !
- Saumon Fumé ? Non, je veux un sorbet à la mangue !
- I-i-i-ils font pa-pa-pa-papapapapapapa dede-de-de sorbet à la-la-à-la à la mangue !
- Taisez vous, bordel ! Nous en sommes au dessert, Graham !
- … ?
- Comment ça ?
- … ?
- Je-je-je compren-prend a-aaaaaa-bsollululu-lument que-que-que-que…
- Etre ou ne pas être un savarin aux fraises, telle est la question !
- Qui a le menu ? A qui appartient cette jambe ?
- C’est la mienne.
- Pardon ? Ou ça, un camion-benne ?
- Oliver, la ferme !
- Vents, soufflez à crever vos joues, vents, faites rage ! Et vous, tornades et cataractes, jaillissez ! Jusqu’à noyer nos pamplemousses au four et leurs coqs !
- Cé-cééééééé pa-pa-pa-pa-papapa faux.
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commentaires

P
Excusez-moi, mais où on est là ?
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J
Oui, alors que l'article est minable, comme l'auteur.
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M
Quand les lecteurs se mettent au diapason de l'auteur, les com's s'en tirent toujours avec des bonnes notes
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N
J' ai rien compris à ce qu' ils disent les protagnonistes, ils parlent la bouche pleine.
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M
Merci pour ce moment de bonheur !
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