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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 22:55
24-h-bauer-copie-1.jpg Ces évènements se sont déroulés le 21 novembre, en France.

Prière de lire auparavant l'épisode 1 : sinon vous allez rien piger
 
10 : 00
 
Ici Jack Bauer. Je dois me rendre au plus vite au 24, rue Grégory Lemarchal, pour intercepter un brownie piégé capable d’atomiser Paris. J’achète un plan de la capitale et tente de me guider parmi les méandres des pages. Au même instant Chloé, de la cellule, m’envoie par erreur une photo libidineuse mélangeant sans retenue un hippopotame et Yasser Arafat. Elle s’excuse par SMS puis m’informe qu’elle a ses règles, représentation en 3D à l'appui.
 
10 : 11
 
Je regarde ma montre : il est 10 heures 11.
 
10 : 12
 
Un taxi doit m’attendre à la surface ; en plein escalator, je tombe sur Clémence, en larme. Dans l'épisode précédent, ses parents ont été tués par un membre de la cellule. « Jack, Jack ! C’est affreux ! Mes parents ont été tués ! »
 
bauer-ne-part-pas.jpg « C’est arrivé tout à l’heure, un voisin vient de m’avertir. Je… Bon sang, Jack, je suis déboussolée ! »
 
Ses tétons pointent farouchement dans ma direction. J’ai envie de l’embrasser en lui caressant la peau, cette peau avenante et sensible baignée de pluie, puis me rends compte que les scénaristes axent trop la narration de la série sur le cul. Je console discrètement Clémence en lui pelotant les fesses puis la confie à Tony Almeida, qui attendait hors plateau.
 
10 : 17
 
Voilà le taxi. Dans son sein – décidemment -, se cache les Grosses Têtes, jouées à la radio. Le conducteur me demande si je suis du coin. Afin de conserver mon anonymat, je me fais passer pour l’amant d’Arlette Laguiller. Il ne dira plus rien jusqu’à la fin du trajet.
 
10 : 40
 
24, rue Grégory Lemarchal. Nous y sommes. Une rue tranquille, typiquement parisienne. A quatre pattes, je longe la façade de la boutique, m’autorisant par à-coups des regards en périscope. Pas de clients, simplement une vendeuse plutôt moche.
 
10 : 50
 
chapeau-copie-1.jpg « Bon, récapitulons : j’entre à l’intérieur de cette pâtisserie et je fais exploser le comptoir, ainsi que la vendeuse. »
 
10 : 54
 
malade.jpg Apparemment, ce n’était pas une vendeuse, mais un vendeur. Encore un qui ne gonflera plus le trou de la Sécu. Parmi les éclats de verres brisés et les baguettes décomposées, je recherche mon fameux brownie.
 
10 : 57
 
Il n’y a rien, ici, seulement des téléphones portables, des recharges et des vieux Minitel. Perplexe, je sors du magasin. Merde ! J'ai défragmenté une agence SFR ! La boulette.
 
11 : 04
 
En fait je m’étais trompé de rue, lol. Bon, cette fois-ci c’est la bonne. Néanmoins, je débute une rapide filature, la plus discrète possible. Une seconde erreur serait rédibhitoire. J'ai jamais su écrire ce mot, comme plein d'autres d'ailleurs. Vous croyez que c'est facile de lire des livres quand on sauve le monde tous les ans ? Non ? Alors MrCQFD, par avance, la ferme !
 
11 : 13
 
Un monsieur entre dans le magasin et s’offre un éclair à la vanille. J’en averti Tony Almeida.
 
11 : 14
 
tony.jpg « Ouais Tony ? De quoi ? Tu peux pas me parler là ? T’es occupé avec Clémence oui de quoi ? Tu l’interroges ? Comment va-t-elle ? Pardon ? Tu sens que ça viens ? Comment ça ? Comme une reine, tu dis ? Bon, d’accord, je vais te laisser. Salut Tony ! ». Je reconnais bien là le grand professionnel, prêt à tout pour noyer le poisson.
 
11 : 19
 
Salut jovial, sourire assuré : je ne dois rien laisser transparaître de ma mission. « Bonjour, un brownie s’il vous plait », je quémande à l’employée, lui montrant le dessert par le biais de mon pistolet tâché de sang. « Et avec ça, ça sera tout ? » « Oui, merci. » « Ca fera 1 euros 20 » « Très bien, attendez. » Je cherche dans mes poches. Tiens. A court. Merde. J'ai pourtant pas dépensé beaucoup, si ? 23 euros ? Le titre, connard ? Ah oui, le titre de la série. Merde. « Ca fera 1 euros 20 », me répète la commerçante. «Ecoutez je vous rembourse dans la saison 8, ça marche ? ». Dodelinement de tête horizontal.
 
12 : 41
 
Près d'une heure vingt que je fais l’aumône, déguisé en Africain grâce à du cirage à chaussure. Les gens du nord ne me regardent même pas, la tête dans le vide et le pas de Calais. Et pendant ce temps, mon dessert patiente...
 
12 : 51
 
Je décide de changer de tactique et me lave le visage, pour redevenir un SDF européen.
 
12 : 53
 
Une vieille dame m’offre un billet de dix euros. A moi le brownie !
 
13 : 01
 
Enfer et damnation : la relique chocolatée s’est volatilisée ! J’interroge la commerçante. « Oui, effectivement, un homme a acheté le dernier brownie. Oh, je dirais il y a 20 minutes. » Les dialogues sont creux, l'intringue est balbutiante. Je crois que j'aurais dû accepter de jouer dans ce remake de Pif de Hercule, avec Al Pacino. Les premiers regrets arrivent, et il n'est que 13 heures.

 
13 : 04
 
Je suis dans la merde. Je vais encore me faire engueuler par l’agent X. Dire qu’à Paris circule actuellement un dangereux criminel en possession d’un brownie dévastateur. Je dois agir. Je débusque non sans mal un Cybercafé et file sur Emule, où, logiquement, cet épisode devrait déjà être en ligne depuis trois jours. Oui ! Il l’est ! Normalement l’achat du terroriste a dû être filmé, si… Oui ! Parfait ! Je capture l’écran avec mon appareil photo numérique 3G-9x3L et paye les 50 centimes de pourboire à la tenante du bordel informatique.
 
homme-mysterieux.jpg « Ce mec porte un bonnet. Hum… Sûrement un préfet… »
 
13 : 12
 
Je maîtrise dorénavant le visage de ce malandrin. Ne me reste maintenant plus qu’à le croiser par hasard dans la rue pour l’interpeller. La température s’est envolée ; la chaleur me remémore ces missions de jeunesse où je sauvais des gazelles des griffes de contrebandiers britanniques. Les tribus locales me défiait, j’étais leur sauveur. Ah, les Africains… L’avantage avec Paris, c’est que je ne suis pas dépaysé.
 
13 : 25
 
Nicolas Sarkozy vient de demander que les responsables des sabotages soient punis « avec la plus extrême sévérité ». Il préfère se taire pour l’instant concernant l’affaire du brownie piégé. Une émeute de plus d’évitée.
 
 
 
13 : 43
 
Alors que je scrute chaque quidam en le comparant précautionneusement avec mon portrait-robot, je tombe nez à nez avec une manif anti-grèves. « Nous sommes pris en otage ! Nous sommes pris en otage ! », gueulent-ils comme un seul vieux. Etrange. Je ne vois pourtant aucun musulman à l’horizon.
 
14 : 00
 
Mon orientation vacille : le possesseur du brownie se fait taiseux. En voulant  essuyer ma bouche pleine de barbe à papa - je n'y résiste pas -, j'ai sali le portrait-robot : du coup, je suis obligé de rajouter de la barbe à papa sur le visage de chaque humain que je rencontre pour le comparer avec la photo. Peu pratique. Je décide de manger la photo.

14 : 11
 
J’aperçois Oussama Ben Laden dans un photomaton. Moment d’angoisse. Blanc dans la conversation. Il me confirme n’avoir jamais aperçu l’inconnu au brownie. « Très bien. Merci quand même, monsieur Ben Laden. »
 
14 : 16
 
Incroyable ! Quelle chance ! Une veine pulmonaire ! C’est lui ! Le robot du portrait ! Sans plus attendre, je lance une grenade lacrymogène près de la poubelle, pour l’immobiliser. Il en réchappe, malgré les bras d’innocents implorant à l ‘aide. Le filou grimpe l’escalator, à pleins tubes, comme un petit filou tube

14 : 17

La cellule me bigophone et m'implore d'arrêter les jeux de mots merdiques. Très bien.
 
14 : 18
 
Course-poursuite effrénée à travers la moquette de la galerie marchande. Les touristes se jettent à terre comme si leur vie en dépend ; remarquez, c’est le cas. Les balles fusent. J’inaugure un tir de mortier qui pulvérise un fleuriste. Les onagres ennemis manquent de m’assombrir à jamais. Je déploie les archers en diagonale. Expérimenté, rengorgé d’audace, il ne se laisse pas faire : il dépose son cavalier près de ma tour. Mon fou est bloqué. Seule ma reine résiste à ses avances, cette frigide. Tant pis, je cours le risque. Touché ! Décontenancé, il s’enfuit vers l’ascenseur.
 
14 : 25
 
Nous prenons l’ascenseur ensemble. 3ème. Ambiance tendue. On ne sait jamais quoi dire dans ces moments-là. Ah. La porte s’ouvre : il redémarre en trombe ! Le centre commercial est bordé d’achoppes tapageuses nuisant à la lisibilité du parcours. Par chance mon sprinteur a marché en plein sur une marmite du Nutella négligemment laissée à l’abandon par Louis la Brocante. Je peux ainsi suivre ses pas parmi la foule copieuse.
 
14 : 32
 
Des jeunes font du micro-trottoir. Ils sont quatre. Deux groupes de deux. Je dois prendre à gauche pour les éviter, vite, vite ! « Bonjour monsieur, c’est juste pour une question ! » Je n’ai pas le temps !! Cassez-vous !! « Ca ira vite : que pensez-vous de la politique nucléaire guatémaltèque et de ses répercussions sur la mer Caspienne ? » Tir de mitraillette ; leurs papiers voltigent. Je m’écroule sur les cadavres qui entassent désormais le parquet. Au loin mon acolyte me bras-d'honneure, fier comme un Turc. Il a gagné la guerre. Mais il n'a pas remporté le combat. Non euh attendez c'est l'inverse il a gagné la... Bref.
 
15 : 00
 
[En raison de la grève des scénaristes et de l’intensité de la vie amoureuse de Myblack, cet épisode sera privé de péripéties de 15 heures à 17 heures. Avec toutes nos excuses.]
 
17 : 01
 
Hôpital Julien Dray, paris 5ème. Dans la bataille, des miettes de brownie se seraient détachées du reste de la pâtisserie. Un homme aurait été contaminé. Je m’approche du patient.  
 
miettes.jpg « Je…. dites à ma femme… dites à ma femme que je crois aux chances du Modem pour les prochaines municipales… »
 
Le pauvre homme délire. La sueur perle son front. On se croirait en plein bassin olympique, du chlore sous les narines. « Je… je t’aime, Charlotte. », m’affirme-t-il. Je rougis, un peu gêné : on ne m’avait jamais parlé comme ça.
 
17 : 21
 
Retour au centre commercial. J’examine les quelques miettes éparpillées sur le sol. Une enquête minutieuse se prépare. Qui ne sert probablement à rien, mais de toute manière je n’ai rien de mieux à faire, alors…
 
17 : 38
 
Voilà. J’ai terminé. Bon. Je ne me sens pas très bien. Une sorte de malaise. Un sentiment d’évanescence des fonctions vitales. Burp.
 
17 : 42
 
Le capuccino de ce matin a envie de s’expulser des frontières de mon corps. Ce sac à main, peut-être… hum… Non, je suis filmé et vu par des millions de téléspectateurs, mauvaise idée. Gaouga vite je commence à… Ce centre commercial est gigantesque, bordel…
 
17 : 43
 
« Poussez-vous, poussez-vous, que je pousse à mon tour ! » Les toilettes sont là-bas, prions pour éviter le mirage ! Poussez-vous !! Qu’est-ce que… ??
 
fou.jpg « Plus un geste ! Je suis un méchant, et vous le gentil ! Et je tiens une autre gentille ! »
 
Clémence, tenue en joug par un méchant. Je reconnais ce lascar, il avait effectué une apparition dans la saison 2. « Jack Bauer ! Donne-moi les codes de la bombe nucléaire, ou je descends cette poufiasse ! » La situation se crispe. Et cette envie de… qui m’oppresse… Enfoirés de scénaristes !
 
17 : 44
 
« Jack, Jack, ne lui dis rien ! Laisse moi et vas t-en ! », m’hurle Clémence. Je n’en demandais pas tant : à toute vapeur je me faufile entre les balles et me réfugie, bienheureux, dans les toilettes.
 
17 : 59
 
Oulla. Ca va mieux. Et ben. C'est pas joli-joli. Le prochain qui passera ici ne sera pas déçu du voyage. Un peu honteux, je m’extirpe du cabinet, prêt à attendre le dernier épisode de la saison. Oh, bonjour mademoiselle. Vraiment charmante. Un sourire maquillé de sous-entendus. Non attendez mademoiselle, pas par là ! Non !! Nooon !!

nonnn.jpg « Nooon ! L’autre cabinet ! L’autre !! Pas celui-là ! Nooooooooooon ! »
 
 
A suivre
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commentaires

L
Ouais myblack au boulout! C'est quoi ces gens qui délaissent leur blog pour des sombres raisons!D'ailleurs pour ma défense ma fainéantise de blog ne trouve pas sa raison dans ma vie sexuelle débridée, mais bel et bien dans mon emploi du temps général, allez donc à la fac + en stage + en boulot étudiant vous bande de feignasse!JE SUIS OBLIGEE D'ECRIRE MES COMS SUR UN MAC. ET J'AIME PAS LES MACS.
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N
Ah mais je suis le seul, hein, faut bien que je me fasse entendre.MINORITE VISIBLE ! MYBLACK AU BOULOT MYBLACK AU BOULOUT
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H
Bon les no life arretent de se plaindre oui ou non ?
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N
Et voilà, Myblack nous fait le coup de Lulla Paf... Il se trouve une copine et délaisse son blog (ouais, deux jours sans articles, c'est du délaissage en règle)
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U
Non seulement la nouvelle présentation du blog est affreuse, mais en plus la qualité des articles a fortement chuté. A croire que l'hydrocéphalie attaignant Myblack et son équipe accompagnée d'une recrudescence des visites sur ce blog a pour effet secondaire la perte totale d'humour. Le nouveau blog de myblack ou quand l'absurde et le mauvais goût perdent tout effet humoristique. Quelle déception pour moi qui appréciait tant votre humour décalé...
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M
Pour la nouvelle présentation du blog je suis parfaitement d'accord.Dites-vous simplement que les autres nouvelles présentations que j'ai testées étaient pires.Sinon effectivement, l'augmentation - relative, hein, très relative - des visites m'obligent à être un peu moins drôle qu'auparavant, pour ne pas trop choquer mes nouveaux lecteurs. Lorsque le lectorat augmente, son taux de cons augmente, c'est mathématique. S'adapter pour réussir et être pragmatique constituaient ma seule ouverture.Revenir à mon humour décalé ancestral sera impossible ; mais je peux éventuellement faire un effort et écrire de l'humour de Dunkerque ou de Valenciennes. Mieux : je m'y engage !