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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 00:02

En collaboration avec le Centre National de la Cinématographie, l’Association Française de la Gastronomie a publié aujourd’hui son tiercé gagnant des répliques cultes du cinéma.

 

Rappelons que l’Association Française de la Gastronomie se bat depuis plusieurs mois afin que la gastronomie française soit inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Par ce classement, elle espère démontrer l’influence notable de la cuisine dans le cinéma français et international au cours du XXème siècle et marquer des points médiatiquement.

A la lecture du trio, nulle doute que l’UNESCO changera bientôt son fusil d’épaule. En attendant, amis des salles à pop-corn, savourez le tiercé :

 

 

Réplique culte numéro 3 :

Nous sommes en Corée du Sud. Les époux Courjault ont invité à dîner Chantal Lauby et Gérard Darmon, d’anciens amis de fac de lettres. L’ambiance est bon enfant, allègre. Soudain, le ventre de Chantal Lauby gargouille. Au petit soin, Jean-Louis Courjeault l’invite près du frigo et déclame :

 

« Vous voulez un whisky ? »

« Juste un doigt. » 

« On mangera le gamin plus tard, en dessert. Vous préférez pas un whisky d’abord ? »

 

 

Réplique culte numéro 1 :

Nous sommes dans l’appartement de Michèle Morgan. La jeune femme a invité à dîner Jean Gabin, rencontré sur le tournage de Quai des Brumes. L’ambiance est bon enfant, allègre. Soudain, le ventre de Jean Gabin gargouille. Au petit soin, Michèle Morgan l’invite près de la cuisine et commence à lui préparer une de ses omelettes dont elle a le secret. D’une main gracieuse, elle saisit du frigo les mets adéquats à la préparation du plat, tout en continuant à faire la conversation à un Jean Gabin énigmatique. C’est alors que Gabin s’approche de sa partenaire et lui lance, les yeux dans les yeux, sa fameuse réplique vouée à l’éternité :

 

« T’as de beaux œufs, tu sais ? »

 

 

Réplique culte numéro 2 :

Nous sommes chez Dark Vador. Le maître du mal a invité son fils Luke Skywalker à dîner. L’ambiance est bon enfant, allègre. Soudain, le ventre de Luke gargouille. Au petit soin, Dark Vador se penche à son frigo et constate, un peu amer, qu’il ne reste plus qu’une salade piémontaise protégée d’un tupperware. Magnanime, alors qu’il comptait se la manger demain au boulot, Dark Vador l’offre finalement à son fils Luke, qui l’engloutit aussitôt. C’est alors que Dark Vador récupère le tupperware sale de Luke, s’approche de l’évier et, s’adressant à son fils, lance la phrase qui fera à jamais le tour du monde :

 

« Luke, j’essuie ton tupperware. »

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 00:38

Cher Guy Birenbaum,

 

Merci d’avoir accepté de publier mon prochain roman dans votre maison d’édition. C’est un honneur de travailler avec un homme tel que vous, et je tâcherais de vous rendre au centuple la confiance que vous m'avez donnez.

 

Je suis heureux de constater que ce récit d’un blogueur cynique étudiant en journalisme vous a plu, et espère vous revoir prochainement pour évoquer plus en détails les termes du contrat d’édition.

 

Votre ami fidèle,

 

                                                                                                                               Myblack.


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Cher Myblack,

 

 

J’ai bien reçu votre courrier flagorneur daté du 22 septembre, et pris acte de votre désir légitime de publier vos écrits dans un cadre moins intimiste que le blog.

 

Néanmoins, je tiens à vous informer de ma parfaite santé mentale et, par conséquent, de mon total refus à ce dessein certes ambitieux mais avant tout ruineux, venant d’un obscur étudiant en journalisme dont la seule idée de roman consiste en l’adaptation glorifiée de sa vie indigne d’intérêt.

 

Chez Ramsay, nous recherchons avant tout des projets originaux et novateurs, dans le style et l’idée. Le synopsis de votre oeuvre est loin de satisfaire à ces prérogatives, et je vous serais gré de vous tourner vers des métiers plus terre à terre comme ceux de charcutiers-traiteurs ou obstétriciens, où votre absence totale d’imagination ne sera pas un handicap.

 

Veuillez recevoir mes sincères salutations.

 
                                                                                                                            Guy Birenbaum

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Cher Guy Birenbaum,

 

Votre peur de l’inconnu est légitime. Van Gogh lui-même n’a été applaudi qu’à sa mort, et certains, de nos jours, osent encore critiquer le talent de Mike Brant. Il s’agit-là d’une réaction humaine parfaitement compréhensible de la part d’un éditeur qui en a vu passer, des branquignoles. Je suis conscient de la dureté quotidienne de votre métier et des soucis financiers de votre entreprise qui, ajoutés à ceux de votre couple, vous obligent à une certaine méfiance dans vos choix.

 

Je tâcherais donc d’être plus rassurant que les dernières radios de votre femme : oui, mon style et mes idées sont novatrices, et pourraient à elles seules renflouer les caisses de votre navire en perdition. Concevant qu’une autobiographie est un genre éculé – la faute aux médiocres qui l’ont exploitée avant moi -, je vous propose une seconde idée de roman dont vous me direz des nouvelles : celle d’un gigantesque paquebot en course vers les Etats-Unis qui, stoppé dans son élan par un élément naturel de type glacier, sombre en pleine mer avec à son bord pas moins de six marins ivres et deux passagers clandestins de type pakistanais.

 

Dans l’attente de votre appel enthousiasme, je vous souhaite une excellente journée – du moins si vous arrivez à tenir jusque là sans m’appeler.


                                                                                                                                          
Myblack

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Cher Myblack,

 

J’ai bien reçu votre courrier présomptueux daté du 26 septembre, et pris acte de votre désir légitime de vous accrocher à mes basques comme des pellicules dans les cheveux de Christophe Willem.  

 

Néanmoins, je tiens à vous informer que votre second projet de récit est tout aussi ridicule que le premier, et considère qu’il est de mon devoir d’y répondre négativement, par soucis de préservation de la forêt amazonienne et de la santé mentale d’éventuels lecteurs qui s’échoueraient par mégarde sur cet assuré naufrage littéraire.

 

Cette histoire de rafiot est trop tirée par les cheveux pour intéresser quiconque, et je vous suggère plutôt de vous mettre la tête sous un robinet d’eau froide pour chasser définitivement ces pensées aussi stériles que la filmographie de Kate Winslet.

 

Veuillez recevoir mes salutations polies.

 
                                                                                                                      Guy Birenbaum

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Cher Guy Birenbaum,

 

Je suis sincèrement désolé d’avoir évoqué, dans mon précédent courrier, vos soucis conjugaux et vous assure de mon total soutien dans ce long combat qu’est le pardon, même si elle n’était vraiment pas obligée de vous tromper avec ce radiologue. Je comprends que cela ait pu vous heurter et vous propose d’oublier cette légère chicane en se recentrant sur ma carrière littéraire, dont l’éclat intemporel gagne en brillances à mesure que les jours de pain noir s’éteignent.

 

En espérant que vous ayez compris la phrase précédente, et pour vous aidez à reprendre vos esprits, je vous propose une idée de nouvelle dont vous me direz des romans : celle d’un jeune arabe en quête d’aventures qui multiplient les exploits pour graver son nom dans le marbre de la célébrité. L’action se déroulerait à Hollywood en 2006, et servirait de prétexte à une étude approfondie de l’homme, de ses attentes, de ses peurs et de ce qui le pousse à survivre dans ce monde hostile à la générosité et à l’amour.

 

En espérant vous avoir enfin convaincu, je débouche par avance une bouteille de champagne et vous prie de venir à la maison avant 22 heures, sinon la sauce du rôti va refroidir.

 
                                                                                                                              Myblack

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Cher Myblack,

 

J’ai bien reçu votre courrier gastronomique daté du 28 septembre, et pris acte de votre désir légitime de tenter l’impossible pour sortir votre vie du marasme dans laquelle elle est plongé depuis maintenant 24 ans.

 

Néanmoins, je tiens à vous informer que votre dernier synopsis est incontestablement le moins médiocre de tous, malgré quelques incongruités scénaristiques dues à une maladresse que j’attribuerai davantage à votre manque flagrant de talent qu’à votre inexpérience.

 

Je reste perplexe quant au cadre du récit – pourquoi Hollywood ? Ca serait comme vouloir réaliser un film à la BNF – mais apprécie l’idée d’un personnage de race arabe à la recherche de son identité dans un univers d’apparence hostile. Je vous encourage vivement à la développer, en recentrant le récit dans un contexte moins contemporain et géographiquement plus porteur.

 

Veuillez recevoir ce que vous voulez, mais vite,

 
                                                                                                                  Guy Birenbaum

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Cher Guy Birenbaum,

 

Merci pour vos encouragements. Bien que j’estime que vous fassiez fausse route en voulant corriger ma nouvelle, je vous livre une mouture plus détaillée et adaptée à vos desiderata, en espérant qu’elle vous comblera de joie :

 

Hicham, un sémite dans la force de l’âge, vit seul avec son père et son mère dans une petite ville du Liban. On ne lui connaît aucune conquête féminine, aucun boulot sérieux. Mais il possède une incroyable faculté à se rendre populaire et une générosité, un don de soi hors du commun. Un jour, il décide de prendre son destin en main et crée un petit commerce qui, en moins d’un an, s’étend à tout le pays puis, progressivement, jusqu’au monde entier.

 

Me tenant aux aguets pour danser le hourra-hop, je vous certifie de ma totale admiration.

 
                                                                                                                                    Myblack

 

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Cher Myblack,

 

J’ai bien reçu votre courrier correctif daté du 1er octobre, et pris acte de votre désir légitime de coller au plus-près de mes exigences.

 

Néanmoins, je sais pas, il manque quelque chose. Oui, oui, y a de l’idée, mais on ressent chez vous un certaine appréhension à vous libérer totalement, à vous lâcher dans la fiction la plus étourdissante possible, de manière à offrir à vos lecteurs un univers fantasmagorique qui leur ferait oublier les petits tracas du quotidien.

 

Accrochez-vous, vous y êtes presque, je le sens.

 
                                                                                                                            Guy Birenbaum

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Mon Guy Birenbaum,

 

Décidément, tu es difficile. Avec le nombre de merdes que tu publies chaque mois, je ne l’aurais jamais cru, mais soit : voici les ajustements demandés. J’y ai mis mon cœur, ma plume, mes envies, mon âme et trente-deux cafés.

 

Hicham, un sémite d’une trentaine d’années, vit seul avec son père professionnel du bâtiment et sa mère légèrement toquée dans une petite ville du Liban, en 33 pendant lui-même. On ne lui connaît aucune conquête féminine, aucun boulot sérieux. Mais il possède une incroyable faculté à se rendre populaire et une générosité, un don de soi hors du commun. Un jour, il décide de prendre son destin en main : de miracles en miracles, il parcoure le pays au cours d'un incroyable périple qui le mène à la célébrité. Adulé par certains, jalousés par les autres, il fonde un petit commerce à son nom et le crucifix fructifie avec douze de ses associés. A la fin du livre, sa mort subtilement mise en scène est un intense moment d’émotion, que sa résurrection renforce encore davantage et le proclame «Homme du millénaire » par le Time Magazine.

 
                                                                                                                              Myblack

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Cher Myblack,

 

J’achète.

 

Passez-donc à mon bureau demain vers 14h30.

 
                                                                                                                        Guy Birenbaum.

 

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 00:03

Après bien des tergiversations, je me suis lancé dans l’écriture d’un roman. J’avais écris le dernier en deux mois, sans réel espoir de publication, davantage par découverte et initiation que par gloire et fortune.

 

Deux ans plus tard, le récit se précise : l’objectif est d’amasser le plus de fric possible pour quitter la France et vivre en Floride dans une rue goudronnée de millionnaires estropiés.

Je dispose en cela de deux nouveaux atouts :

- une plus grande connaissance de moi-même, de mes envies, de la vie, de mes capacités, de mes désirs, du monde qui nous entoure.

- Guy Birenbaum.

 

Guy Birenbaum lit mon blog, ça vous le saviez déjà si l’observation vous a pris en stop au moment de votre naissance. Ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est qu’il existe réellement.

 

Non, et j’en profite ainsi pour démêler les rumeurs colportées – du nom de l’insecte éponyme – de mes lecteurs : Guy Birenbaum n’est pas un hologramme en 2D conçu par un informaticien Japonais à la fin des années 90. Je crois qu’il était plutôt américain.

Le métier de Guy Birenbaum, outre celui de directeur de collection chez Ramsay, est de découvrir des jeunes talents pétris de promesses qui, dans dix à quinze ans, prendront la relève de la vie culturelle française. C’est comme ça qu’il m’a découvert, alors que je venais d’écrire un article sur le cul de Laure Manaudou.

 

Depuis, on s’échange au téléphone les anecdotes dignes d’intérêts de nos carrières respectives, à raison d’une par trimestre.

 

Nous nous sommes rencontrés de nouveau hier soir, dans sa villa près du canal Saint-Martin – la précision ici est importante, Guy Birenbaum possédant à peu-près une villa dans chaque quartier de Paris – pour évoquer les contours de mon futur chef-d’œuvre. Voyant qu’il ne se souvenait de moi qu’avec difficultés, j’empoignai farouchement la parole :

 

« Guy, mon Guy, lâchez donc ce fenouil émincé et écoutez plutôt le synopsis de mon roman : voici l’histoire d’un jeune étudiant en journalisme aimé des femmes, heureux en jeu et bercé par la douceur argentée d’un printemps passé à… »

« Non. Cela me ne convient pas. »

« Guy, mon Guy, laissez moi donc poursuivre mon histoire, au lieu de pousser des cris d’œufs pas frais. D’un printemps passé à butiner sur la… »

« Bon, écoutez, je veux bien que vous ayez du talent, mais il me faudra beaucoup plus qu’un simple roman autobiographique pour me séduire. J’ai des comptes à rendre à la fin de l’année et il est hors de question que je perde mon temps et mon argent avec un quasi-inconnu qui parle de lui à la 3ème personne sur Internet. »

« Oui, c’est normal, Guy. C’est normal. »

« Ecoutez, revenez me voir dès que vous avez une vraie histoire, ok ? »

« Oui, je comprends, c’est normal. »

« Je suis un peu occupé, j’ai eu l’amabilité de vous recevoir sans rendez-vous alors que j’avais prévu de me faire un Tetris Master, mais ce n’est pas une raison pour me tapoter le dos à grands coups de « Guy, mon Guy. »

« Oui, tout à fait, monsieur Birenbaum. »

« Bien. Vous pouvez disposer. »

« Il vous reste un peu de fenouil ? »

« Cassez-vous ou j’appelle la sécurité. »

« Parfait. Je vous remercie, monsieur Birenbaum. Et passez une excellente journée. »

« Je compte jusqu’à trois. Un. »

« Je vous envoie une lettre avec l’ébauche d’un roman dès que possible. »

« Deux. »

« Tiens, j’ignorais que vous aviez un doberman. »

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 00:01

 

Limiter Gérard Crobard à un cinéaste pédophile aux mœurs lubriques amateur d’alcools, de drogues et du IIIème Reich serait une erreur : l’homme est également un grand voyageur dans l’âme.

 

Après avoir filmé l’entrejambe humide des pagodes chinoises arrosées par la mousson sans lever un regard sur les jupes défleuries des gamines d’à côté sodomisées par Nike pour moins d’un préservatif par mois,

 

 

Après avoir survécu à Guantanamo en y torturant lui-même les terroristes du globe davantage occupés à vider les tours décimées qu’à remplir les salles de ciné,

 

Après s’être compromis dans un remake des Parapluies de Cherbourg sobrement intitulé Les deux mamelles de Rothschild sans même en avertir Nadine, la principale intéressée,

 

 

Après s’être personnellement comparé à Brad Pitt sous prétexte que, comme lui, de 1975 à 1982, il a passé sept ans au bidet,

 

Après avoir subi 150 refus de la part de Michael J Fox pour tourner dans son Retour vers le Futuroscope où l’acteur devait camper un père de famille allemand au volant d’une Volvo incapable de dépasser les 60 kms/h s’apercevant au bout de trois heures de route qu’il a oublié son gamin de deux ans dans la Citadelle du Vertige, et ce sans reprendre sa respiration,

 

Après avoir montré son loup en vociférant des insanités à l’actrice principale du Silence des Agneaux,

 

Il sera tout le mois de décembre en déplacement pour tourner un film dans une contrée inconnue. Objectif ? Donner un point final à sa carrière déjà bien remplie.

Le Blog de Myblack lui souhaite bonne chance.

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:00

 

Dans une chanson française recouverte de crachin, Bruno Selsvestroni agit comme un essuie-morve salvateur. L’ancien maçon, devenu mélomane un peu par hasard, se livre sans retenu au détour de dix chansons retraçant les heures sombres de sa vie. Un album touchant d’authenticité, pomme et poire, mi-aigre, mi-doux, mi-santhrope.


 

Les premières écoutes de Quand on chante, on a toujours 20 ans surprennent par la tonalité des propos, magnifiée par la voix noire de Bruno Selsvestroni. De ses soirées qu’il a longtemps tenu secrètes, le Corse a su en dévoiler l’essentiel, l’intensité profonde. On reste parfois estomaqué par l’interprétation sur le fil du rasoir du présumé assassin de la petite Hélène, 2 ans, disparue en 1997 dans un camping du Vaucluse. Un souvenir si fort pour le chanteur qu’il en a d’ailleurs tiré Le caillou du bosquet, incipit de l’album dont voici un extrait :


 

Elle avait des cheveux blonds, sur son front un dessein

Une jupe bleu roi soulevée par les orgues, les cithares

Qu’on regarde en souriant, une pelle à la main

Sous ce ciel électrique je chevauche une guitare

Repensant aux mimiques du si joli bébé

Désormais enterré sous le caillou du bosquet.



 

Lorsqu’on repose sur sa table de chevet la pochette du CD, mosaïque audacieuse de tatouages échancrées, on est pris de panique à l’idée de partir ; et puis l’on replonge, une dernière fois, une dixième fois, pour un dernier braquage à l’oreille. Sur les routes des vacances sifflotent les quatre-roues, autoradios branchés sur les deux minutes trente de Tu l’avais cherché, Gégé :


 

 

T’avais beau crié, Gégé, Gégé, on l’entendait pas

Le fils que t’avais eu avec la métisse du second

T’avais beau crié Gégé, Gégé, on l’entendait pas

La métisse qui venait de perdre ton fils, ce jeune con

T’avais beau crié Gégé, Gégé, on t’entendait pas

La faute au concierge dont c’était le bâton

 

 

Certes, Bruno Selsvestroni la joue parfois un peu facile, comme si le débutant était épris d’une expérience du micro. On appréciera malgré cela Un dimanche entre nous, que les téléspectateurs assidus de Faites entrer l’accusé reconnaîtront sans peine :

 

 

Deux petites mains dans un sac en plastique

Ce qu’il reste de mon frère, de ma sœur, de mon père

Deux petites mains dans un état critique

A la recherche d’un index gauche et d’un auriculaire



 

Clou du spectacle, enfin, cette reprise du « Chanteur » de Balavoine, dont les paroles ont été touillées à la sauce Selsvestroni. Un énième flash-back sur sa vie pour un artiste que les fans pourront retrouver en concert à la prison de Mantes-la-Jolie du 18 juin 2008 au 18 juin 2028 (sauf remise de peine).



 

Un extrait de L’innocent, Bruno Selsvestroni

 

Monsieur le juge, c’est vrai, je suis innocent

Promis, j’vous jure, j’ai pas tué vos parents

Vos parents-ents

Ou alors, j’ai pas fait exprès

J’en sais rien, j’cueillais du muguet

Du muguet-hé-hé-hé

Moi tout ce qu’j’veux, c’est qu’on me laisse tranquille

Que je retrouve mon petit Emile

Qui a douze ans et de si belles dents

Et plus d’pantalon-lon-lon, on-on-on

On-on-on

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 00:00

Ah, les enfants. Il aura quand même fallu attendre l’invention des cartouches baveuses d’imprimante Epson Ó pour trouver en ce bas-monde un truc aussi sale, bruyant et insupportable qu’eux. Je remercie ma mère de n’en avoir jamais fait – c’est du moins ce qu’elle m’a assuré.

 

Laissez-moi douter sérieusement de l’utilité de ces gens-là : incapables de parler football sans zazouiller toutes les dix secondes, ils profitent de leur bobine rondelette pour susciter l’émerveillant de toutes les femmes du monde ou presque, et des nichons qui vont avec. Chérie, écoute moi : je suis partant pour avoir des gosses, mais à condition que moi aussi, je puisse jouer avec tes roploplos. Et s’il faut que je me mette à baver en portant une couche pour cela, je le ferais ! La moitié du chemin est déjà accomplie.

 

Je n’imagine pas être père avant de posséder un boulot stable, aux horaires fixes et grassement rémunéré. Pour info, je suis étudiant en journalisme. Que penses-tu de l’adoption, mon amour ?

 

Lorsque nous aurons acheté sur le net un bambin de l’ouest du Vietnam, pour le prix d’à peine un abonnement d’un an en tribune présidentielle au PSG, la question de la crèche se posera rapidement.

Il est en effet hors de question que j’emmène mon futur petit Anh Minh en reportage à Kaboul pour filmer des talibans. Remarquez, il pourrait faire une excellente monnaie d’échanges contre ma libération, si jamais je suis capturé… Non, mauvaise idée : les Asiatiques n’ont aucune valeur marchande.

Ne voulant en aucun cas mélanger mon enfant avec le sang des vôtres – c’est un coup à ce qu’il tombe malade -, j’ai déjà choisi la CIGC, la Crèche Individualisée de Gérard Crobard.

 

Quoi de mieux qu’un prospectus en guise d’argumentation ?

 

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Prise par votre travail, vos loisirs ou en levrette par votre mari ?

 

La CIGC est le remède de tous vos soucis !

 

Structure d’accueil destinée aux tout-petits à partir de trois mois, elle s’occupera de vos enfants gratuitement !

 

Non, vous ne rêvez pas : gratuitement !

 

45m² entièrement dédiés à l’éveil des enfants dans un cadre agréable : une cuisine, un canapé, une télévision, une cave et dix-huit chambres. «Un bibi et au lit !» chantait Patrick Bruel au Café des Délices ! Une devise adoptée par Gérard Crobard, alias «le porc de Tunis», à la tête d’une équipe de professionnel composée uniquement de lui-même.

 

Il se chargera lui-même des vaccins pour soigner les maladies de vos rejetons ! (mais pourra éventuellement leur en filer d’autres).

 

Ambiance ludique et colorée, avec, en bonus, un atelier d’apprentissage des premiers mots et phrases (allant de «Non, non, s’il te plaît» à «D’habitude c’est papa qui me dit de me mettre tout nu.»

 

La CIGC, une formidable école de la vie.
 

La CIGC décline toute responsabilité en cas d’harcèlement sexuel, d’attouchement sur mineurs ou de petites culottes défraichies.

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 20:00

 

 « Salut, c’est Henri-Fabien Shweeps, en direct de Las Vegas où je vais vous commenter en direct la finale du World Poem Tour avec Patrick Bruel. Le vainqueur de ce World Poem Tour, compétition mixant la poésie avec les subtilités du poker, empochera la coquette somme de 3 millions de dollars ! » 

« Largement de quoi s’acheter un soufflé au fromage, Henri-Fabien ! » 

« Hein ? Ah, euh… Oui, bien sûr. Place maintenant à la présentation des deux derniers concurrents du tournoi. » 

« Il te reste des bières ? »

 

 
Dominique De Villepin nous vient de France. Un jeu plutôt conventionnel qui repose sur une maîtrise parfaite des probabilités qu’il a patiemment révisé au cours de ses derniers mois. Joueur opportuniste, vainqueur de l’Open de Barcelone et finaliste à Vancouver, il impressionne par son charisme à la table et la qualité de ses relances. Successeur présumé des Verlaine et Rimbault, il possède 2,2 millions de jetons.

 

 

Arkoum est Géorgien, de Batoum plus précisément. Ce bluffeur fou est imprévisible. Il va dans tous les coups, bons ou mauvais, et rares sont les flops qui l’effraient. Son style foudroyant mêlant jeunesse et fougue lui a permis, l’an dernier, d’infliger la bagatelle de 839 bad beats à ses adversaires. Une parfaite gueule de jeune con qui déstabilise ses opposants. Il dispose de 700 000 de jetons.

 

 

 « Ma foi Patrick, tout cela me semble très prome… » 

« Quelle erreur du Belge ! Quelle erreur ! »

« Il ne s’est encore rien passé, Patrick. »

« Ah oui pardon. Exact. J’étais en bluff. »

« Et le croupier sud-africain donne les premières cartes aux participants, sur lesquelles ils inscrivent leurs strophes. »

« C’est toujours un grand moment. »

« Et voici Arkoum d’entrée qui met tapis ! Quel courage, Henri-Fabien ! Ce Géorgien ne doute généralement de rien. »

« Comme la plupart des abrutis, Patrick, comme la plupart des abrutis. Tout ça pour voler la blind du Français, en plus. Oh mais attendez… ! »

« Incroyable ! Dominique de Villepin paye ! Il a senti un jeu très faible chez son adversaire soviétique ! »

« Voyons ce que nous réserve le flop : Tourteaux, dépouille, oursin, tourteaux et scotch. Tirage difficile, Patrick. »

« Les deux joueurs sont à tapis, c’est à Dominique de Villepin de déclamer en premier ses cartes. »

 

 

Dans le noir de la pièce, le frigo se dessine

A tâtons je cherche l’interrupteur mais ne trouve qu’une dépouille

Me cassant la gueule sur le sol, j’insulte la mère de Sim

Puis remonte à l’étage en me grattant les couilles

 

Il a trouvé une paire avec dépouille, ce qui n’est pas si mal. Mais voyons la poésie d’Arkoum. 

 

 

Sur les ponts de la seine se jettent les chômeurs

Ils font Plouf, ils font Plaf, des bulles et des splash

Je ramasse leur dépouille et fouille les manteaux

Pas de montres ni d’argents, simplement des tourteaux  

 

 

« Sublime ! Un brelan avec tourteaux ! Il obtient un brelan avec tourteaux ! »

« C’est remarquablement joué. Remarquablement. »

« Et Arkoum double son tapis. Il est maintenant à 1,4 millions, Dominique ne disposant plus que de 1,5 millions. Ils sont presque à égalité ! »

« Allez, au tour du Français de s’exprimer. Il semble jauger son adversaire. Il le relance. Classique. Nous sommes en duel, il faut être agressif. »

« Ca n’impressionne pas le Géorgien qui call sans hésiter. »

« Place au verdict du flop. »

« Bassine, caniche, sodomie. »

« De multiples possibilités. Un tirage couleur, même, avec caniche. »

« A Arkoum de parler en premier. Il décide de miser avec :

 

J’ai envie de chier depuis vingt minutes

 

« Un beau coup. »

« Il tente probablement le tirage à la sodomie. A moins qu’une paire improbable ne sorte ensuite, mais j’en doute. »

« Le Géorgien réfléchit. »

« Il a vraiment de très longs cheveux. »

« Tout à fait. Il fixe son adversaire tricolore dans le blanc des yeux. Celui-ci paye sans hésiter ! »

 

Au survol de l’acrostiche, j’aperçois la corniche

 

« Dominique est clairement favori, là. »

« Vous en êtes certain ? »

« Pas vraiment, j’ai du mal à saisir les règles de ce sport, en fait. »

« Ah, vous aussi. »

« Tiens, le Géorgien semble crispée. L’enjeu, probablement. »

« Ou cette fameuse envie de chier, tout simplement. »

« Quoiqu’il en soit il fait parole. Il laisse le soin à Villepin de miser au turn.

 

Au survol de l’acrostiche, j’aperçois la corniche

Où le soir, ma mie, épuisée, tu te niches

 

« C’est pas mal. »

« Oui. C’est joli en tout cas. Mais j’ignore si c’est réellement efficace ou pas. »

« En tout cas il a l’air ravi. »

« Tiens, mais que fait le Géorgien ? »

« Il épluche un radis. »

« Un quoi ? »

« Un radis. »

« Où voyez-vous un radis ? »

« Bah entre les mains d’Arkoum. »

« Ah oui, effectivement. Un radis. »

« Un beau radis bien tendre. »

« Ca s’épluche, un radis ? »

« Je sais pas, mais en tout cas il le fait. »

« Et il le fait bien. »

« Quel brio. »

« Le Français lui demande de s’activer. Pas très fair-play, ça. »

« Ca fait quand même dix minutes qu’il épluche son radis, l’autre. »

« Ah oui ? »

« Ouais, il avait commencé avant. »

« On dirait que l’ambiance s’enfielle. »

« Pas compris votre mot. »

« De quoi ? Oh, le Géorgien monte sur la table ! »

« Il invective son adversaire en lui jetant son radis à la figure ! »

« Attendez, attendez, on dirait qu’il va parler ! »

 

J’ai envie de chier depuis vingt minutes

Mais cette partie de poker me rebute

Mon intestin combat une impossible lutte

Ne manque plus qu’une bassine pour qu’il s’exécute

 

« Sublime ! SU-BLIME ! »

« Le public est interloqué. Au loin, l’arbitre guette ses assesseurs. »

« Quel arbitre ? »

« Le croupier. Le croupier fait également office d’arbitre. »

« Ah. »

 

« Il… il… »

« Oui ? »

« Il semble leur demander les règles. »

« Dominique de Villepin décide de rétorquer à son agresseur. Courageux. »

 

Au survol de l’acrostiche, j’aperçois la corniche

Où le soir, ma mie, épuisée, tu te niches

Près du vent se déploient tes cheveux de caniche

Partageons, si tu le veux, une bouteille de pastiche

 

« Oh là-là, ça ne plait mais alors pas du tout à Arkoum ! »

« Que fait-il ? »

« Il fait caca, Patrick. Il fait caca. »

« L’arbitre le regarde avec attention, tout en consultant le règlement. »

« Un règlement, rappelons-le, écrit en étrusque. »

« L’arbitre demande dans le public si quelqu’un parle étrusque. »

« Pas de réponse. Et pendant ce temps Arkoum bouscule Dominique de Villepin. »

« Le spectateurs apprécient ! »

« Dominique de Villepin qui effectue une roulade arrière, avant de se plonger la tête dans un gâteau au chocolat. »

« Arkoum en profite pour discourir de nouveau.

 

 

Deux poules de luxe m’aguichent, deux poupées célestes

Dans une ruelle sombre, elles répètent les gestes

A genoux la seconde s’affirme comme une peste

A l’impasse, l’autre reste

 

« Il le met sous pression, là. »

« Dominique de Villepin est estomaqué. On dirait qu’il… Oui, il se lance. Il relance, même. »

 

« GNaale soir, quand meuglent les orties

Samatha Fox gnapoil tj-lgfnhn

GGGnhe-Oieke-aidezèmoiheg »

 

« Je n’ai pas tout compris, pour être franc avec vous, Patrick. »

« On dirait qu’il s’étrange, en fait. C’est étrangle. C’est étrange. Pardon. On dirait qu’il s’étrangle. »

« Excellente analyse, en effet. Il s’étrangle. Le gâteau ne passe pas. »

« L’arbitre lui demande d’arrêter et de se relever ! »

« Difficile, avec tout ce vomi. »

« Et revoilà Arkoum qui lui file un coup de pied. »

« L’arbitre ne dit rien. Cela semble valide. »

« Ma foi tout me paraît valide, dans ce sport. »

« Sauf Grands Corps Malade, dans le public. »

« Oh ça s’est petit. »

« Non, c’est Grand Corps Malade. »

« Les oreilles de Dominique de Villepin sont devenues blêmes. Comme, comme… comme… »

« Comme ? »

« Je cherche une rime. »

« Comme Pascal Sellem. »

« Comme Pascal Sellem. Vous êtes sûr ? »

« Je ne suis sûr de rien depuis le début de la retransmission, Patrick. »

« On dirait qu’Arkoum veut en finir. Il met tous ses jetons au centre de la table. »

« Le Français, impuissant, se retrouve contraint d’en faire autant. »

« C’est parti ! Ecoutons Arkoum ! »

 

Nouveau Teraxil 2en1 fraîcheur menthe

Une solution au fluor pour des dents plus fortes

Formule longue durée cliniquement testée

Qui se diffuse jusque dans les zones difficiles d’accès

 

« Imparable. »

« Un grand moment de… De… »

« Vous cherchez une rime ? »

« Non, un truc qui pourrait remplacer le mot « sport ». »

« Un grand moment tout court, alors. »

« Et Dominique s’en va sous les huées de la foule ! Bravo au Géorgien ! »

« Il remporte les 3 millions de dollars ! Bravo à lui ! »

« Et l’arbitre le matraque. Ca, on ne l’attendait pas. »

« Un énième rebondissement. »

« Et l’arbitre sud-africain s’enfuit du plateau, les billets sous le coude. L’outsider a finalement triomphé des deux concurrents. »

« Rendez-vous à jamais pour un prochain numéro. »

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 20:01


Un article de notre reporter bâillonné et torturé sur place, Philippe Foutard.

 

 

 


 

Gnnffff, ffggnggnn mmhmm gggmmhh gmmmghh. Ghhmm, mmmmhgggfffff-fffmmhmm. Gnnff, gnnffffffff. Mmhhh. Gnnfffffmmm !! Gnnnfffmmm !! Hmmmmffff, ggnnnaff. Gnnaffff ghhmm, mmfffmmhgggfffff, fffnngghmmm. Mmmggnnffff, mmhmmmmmhhmmmhhhmmmhhhhmm.

Gnnffff ?

Mmmmfffffnnnahm, mmffffnnnnnn !!

Gnnffffffff, gnnmmffm, gnnnfmm.

 

 

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 15:59
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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 00:00

 

J’ai une tendance nauséabonde à puer de la gueule uniquement en période de récession de chewing-gums. Ma bouche doit n’apprécier qu’avec modération les fréquentes intrusions chlorophylliennes qui l’assaillent quotidiennement. Ma bouche me fait la gueule, essaye-t-elle de me dire alors que je m’évertue pourtant à la laisser fermée.

On dit parfois que je suis timide. C’est faux : mon haleine est simplement trop bavarde pour la laisser s’exprimer en paix. Je suis obligé de la tenir en respect, de peur de déclarer la guerre à mes interlocuteurs. 

Pardon : à mes interlocuteurs féminins, me dois-je de préciser. Mes interlocutrices, donc.

 

Dans 20 ans, le chewing-gum sera effacé des tablettes. Refouler du bec sera hype en 2030. Déjà, en Autriche, le Klerxoï bat des records de ventes - prière de vous adresser à Facebook pour saisir la référence -  et le parfum « Expiration de Philippe Dana après un couscous garbit » attire la convoitise insoumise des coutumières des galeries Lafayette. Même si ces dames, parfois, regrettent l’achat une fois le parfum porté aux lèvres.

 

Non car soyons franc : puer de la gueule entre mecs, cela ne pose aucun problème. Entre eux, les mecs font caca sans se donner la peine d’allumer le robinet, reniflent en s’essuyant avec le revers de la manche, ou vomissent de concert en plein milieu des albums.

Les femmes sont un peu plus capricieuses sur le sujet.

Les femmes font rarement caca sans user d’artifices, sans cuire un steak haché pour dissimuler l’activité.

 

Elles n’apprécient guère l’idée, la simple évocation de péter volontairement à une heure du matin au bruit du canon, juste pour le plaisir de réveiller son partenaire. Une coutume très répandue chez les mecs.

Les femmes hésitent généralement, enfin il me semble, à porter le même caleçon deux jours de suite. Le fait qu’elles préfèrent le string ou les culottes n’est pas l’unique explication.
Alors que les hommes vont aux toilettes en bandant, les femmes préfèrent y aller en bandes. A six, minimum. Tout le monde l'a constaté au lycée, ou en fac.
Il y a davantage de femmes dans les toilettes que dans les meeting du Parti Communiste. En même temps la comparaison fonctionne pour tout groupement d'humains supérieur à deux.
Les femmes sont des chieuses : lorsque ma copine veut faire ses besoins, elle est obligée d'appeler au moins trois de ses amies pour aller aux toilettes. Le fait que ses amies habitent dans le Calvados explique, en grande partie, l'odeur nauséabonde de notre appartement (il faut généralement deux heures pour rallier Paris au Calvados)


 

Pour en revenir au caca féminin, nous touchons là un sujet tabou. Que je déconseille fortement de toucher, en tout cas. Les grands écrivains français en parlent assez peu. Ainsi, Flaubert, dans Salammbô, évite-il soigneusement ne serait-ce qu’une frêle approche. Il est de notoriété public que Victor Hugo n’a jamais rien écrit sur la question, à l’instar d’Albert Camus, André Gide ou encore Balzac. Frédéric Beigbeder a par contre lourdement insisté sur le caca, en parallèle à d’autre substances, mais n’étant pas véritablement un grand écrivain français il ne rentre pas dans l’analyse. Ah, reste Emile Zola, chantre du naturaliste, qui dans L’Assommoir se laisse aller à quelques descriptions d’excréments humains.

Quant à Marcel Prout… No comment.

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