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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 00:00

 

Je trouve qu'on ne parle pas suffisamment de jeux vidéo et de ma vie sexuelle, sur ce blog, vous ne trouvez pas ? Il faut que cela change. Je vais donc parler un peu de jeux vidéo. (*)

(*) introduction piquée à Kolia.

 

Ce mois-ci sont sortis ribambelle de nouveaux jeux. La plupart sont des pompes à frics, les autres sans intérêts. Des adaptations de films à succès, des suites de glorieux succès d'antan, des Need for Speed 12 ou des Command & Conquer 74. Pourtant, en cherchant bien, avec lampe torche, casque de mineur et coup de bol légendaire, quelques pépites sommeillent au sein de tous ces noms ronflants (oui, je sais, cette phrase est géniale). Myblack, qui a longtemps joué à Age of Empire sur le net, est presque aussi incollable sur les jeux vidéos que sur l'anatomie de ses voisines de classe. Bon joueur, je vous livre mon best-of. Enclenchez les manettes et les Heineken, les gars, j'arrive.

  

 Fondue Savoyarde 2007

Qui fera tomber son pain dans le fromage ? Telle est l'éternelle question que pose Fondue Savoyarde 2007. Pour ce 5ème opus de la série, plusieurs améliorations ont été effectuées : possibilité aux joueurs de choisir la couleur de leurs piques à fondue, de conserver en stock 8 croûtons (au lieu de 5) et de débrancher la prise de l'appareil pour ennuyer et retarder vos concurrents. De nouveaux gages sont maintenant disponibles : outre les traditionnelles lapidations et blagues de Laurent Ruquier, tout un éventail de supplices vexatoires est entre vos mains, à condition d'utiliser correctement les raccourcis clavier. Bien sûr, Fondue Savoyarde 2007 ne vaut pas son rival Pro Evolution Raclette 7, mais les fondus - haha - de poilade et d'amusement bon enfant seront servis ! - accompagnés d'un verre de vin. 

 

Graphismes : Au niveau des graphismes, rien à dire : on ressent même l'odeur de l'Emmenthal en s'approchant des enceintes. Par contre, le vin blanc tire un peu sur le gris selon les cartes vidéos.

Bande-son : les mastications des autres joueurs sont parfaitement reproduites, de même que le bruit du pain tombant dans la fondue (à condition de régler les enceintes au maximum).

Note générale : 14/20

 

LES-SIMS.jpg The Pims Endlösung

Après "The Pims Chiens et Chat", "The Pims à l'université", The Pims Surprise-party" et "The Pims en vacances" (entre autre), voici la 28ème mouture du célèbre jeu originel des Pims. Guider un personnage en 2D dans sa vie de tous les jours, en satisfaisant ses besoins primaires, tel est encore une fois votre objectif. Ce coup-ci, The Pims revisite l'Europe d'avant 1950. Voyages en train, villages gigantesques pouvant accueillir des centaines de personnes, nouveaux motifs décoratifs (tatouages, croix) : le connaisseur appréciera le réalisme de la chose. Si le principe du jeu est toujours aussi répétitif (on fait l'appel, on ordonne aux gens d'aller dans un endroit, on actionne le bouton adéquat), on se prend peu à peu à l'action, casquette en avant, prêt à tout pour faire de son Pims le plus beau de tous !

 

Graphismes : on regrettera les pixels un peu grossiers des fils barbelés, et, surtout, l'impossibilité d'admirer l'intérieur des fours crématoires.

Musique : sublime ! Envahir les Sudètes sur du Wagner et du Berlioz, que demande le Reich ? Les cris des prisonniers sont fidèlement retranscris mais, étrangement, les tirs aux fusils manquent d'impacts sonores.

Note générale : 17/20

 

 lepers.jpg Julien Lepers Raider

Tout aussi sexy que Lara Croft, voici le jeu où vous êtes le héros. Sous les traits de Julien Lepers, vivez l'existence de l'animateur de "Questions pour un Champion". Réveil en fanfare (avec préparation de questionnaires), présentation des candidats ubuesques, enregistrement de l'émission puis dîner chez Stéphane Bern : le challenge est corsé. S'il est possible de faire participer Julien à l'émission, sa faible intelligence artificielle vous obligera à actionner les cheat-codes. Mon préféré : ENTR+ALT et tapez GIGOT, qui vous qualifie directement pour la finale, faisant ainsi oublier la douloureuse épreuve du 4 à la suite. Le jeu est en effet très difficile. Les niveaux sont rébarbatifs et complexes - conforme à l'univers du héros - et rapidement l'ennui nous guette face à la déferlante de questions sur la Mésopotamie ou les animaux à carapaces.

 

Graphisme : Ah, ces cravates ! 400 à votre disposition, à motifs imaginatifs : de ce côté-là, le joueur est verni. On regrettera néanmoins les couleurs criardes de la loge des candidats et l'impossibilité de modifier la couleur des fiches.  

Musique : Si la voix-off présentant les cadeaux offerts aux candidats est inimitable ("Bravo Jocelyne, vous remportez un magnifique dictionnaire sur l'art de la broderie au Gabon"), le son des buzzers est décevant. De plus, probablement pour satisfaire leurs futurs acheteurs (75++), les concepteurs du jeu ont réglé le son au maximum : impossible ici de le rabaisser. Du coup, le bouton RESET n'est jamais loin.

Note générale : 7/20

 

 

rome.jpg Total Wargame Nations III Dark Crusade of Empires Napoleon's Battle 1914

 

Jusqu'où s'arrêteront-ils ? Le nouveau jeu de stratégie des concepteurs de "Battlefight Galactica VI Warrior annihilation" était très attendu. Les fans seront comblés : plus de 160 millions d'unités affichés en temps réel, 89 000 peuples, 140 550 cartes disponibles, 300 modes de jeu, 200 végétations différentes, 2500 batailles à recréer, un éditeur à la richesse infini et encore je ne vous dit pas tout, petit veinard ! Des heures, que dis-je, des années de jeu en perspective !

 

Graphisme : Un moteur 6D ultra-performant, du moins si l'on possède 1500 GHz, et 40 000 Mo de RAM sur le disque dur. Un moteur vraiment performant, un peu trop peut être : devant la médiocrité des ordinateurs actuels, il faudra attendre 2029 pour réellement profiter de "Total Wargame Nations III Dark Crusade of Empires Napoleon's Battle 1914". Les concepteurs avait d'ailleurs, en toute franchise, intitulé leur jeu "Lag Conquest VII". Mais Sega est passé par là...

Musique : Le jeu ne possède pas de musique, hélas, mais des bruitages efficaces. Ainsi, les "PUTAIN DE CON DE JEU DE PD TU VAS AVANCER OUI OU MERDE ?" des joueurs frustrés par la lenteur de l'application rythmeront la partie, à défaut de raviver l'action.

Note générale : 10/20

 

 tracteur.jpg Grand Theft François Bayrou Auto

Parti doucement, intercalé au centre de la grille de départ, François Bayrou est progressivement remonté pour monter brillamment sur le podium de l'élection présidentielles 2007. En tracteur (le Bellérophon de Bayrou), en bus au colza ou en voiture repeinte à l'orange, devenez l'espace d'une course le troisième homme. Si certains concurrents sont sans danger - le pauvre vélo de Besancenot, notamment -, la difficulté explose au moment du sprint final, opposé à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Après des premiers tours de circuits accessibles aux débutants - en raison de la faiblesse de Royal, englué dans ses cours de démocratie participative -, la tension monte effectivement peu à peu. Le manque de programme et l'opportunisme inhérent à votre candidat centriste exhorte vos rivaux : plusieurs membres de votre équipe rejoignent ainsi les rangs de l'ennemi UMP, à la carrosserie bleue. Parviendrez-vous à éviter l'échec ?

 

Graphisme : Bon sang, ce orange qui dégouline de l'écran. Une plaie pour les yeux. S'il est possible de faire l'amour avec les militantes garagistes avec des cheats codes, les ébats seront malheureusement floutés. Encore heureux que la tête en gros plan de François Bayrou nous aura été épargné ! 

Musique : Sorti des clichés classiques ("La Marseillaise"), la bande-son recèle de surprises : "Stuck in the middle", de Mika, "Je me sens si seul", de Marc Lavoine, "Petit avec des grandes oreilles", de Bill Baxter. Le problème : les discours de Bayrou, qu'on doit se coltiner sous peine de pénalité dans les stands.

 

Note générale : 12/20

   

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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 00:00
 
 
 
 
 
 
On espérait énormément du septième film de Marcel Caravanion. Ce stakhanoviste de la pellicule, fils du rédacteur en chef de Télérama, avait su séduire les critiques d’ordinaires réticents par une facilité de la mise en scène déconcertante. Maître de la contre-plongée, troubadour du gros plan, Caravanion exploite tout le potentiel du 7ème art pour mener à bien ses projets. Son « Siège éjectable », Crevette d’Osaka en 2003, n’avait pourtant pas été retenu, à l’époque, dans le festival cannois. C’était en quelque sorte une revanche qui nous était donnée de voir, avec son nouveau projet : « Erreur de casting ».
 
« Erreur de casting » porte malheureusement bien son nom. Par ce titre, Caravanion comptait surprendre le spectateur. Trop efficace, ce postulat de départ nuit hélas à la crédibilité de l’histoire.
 
1959. Une jeune vietnamienne (jouée par Jean-Pierre Castaldi) travaille dans les rizières avec son amie Aniha, 17 ans (interprétée par Eddy Mitchell). Son père (Sarah Bernhardt) l'élève seul depuis son divorce avec Liomihu, sa femme (un pneu neige Dunlop). C’est alors qu’intervient l’armée américaine, commandée par le général John E.Focks (la chanteuse Priscilla). Sous les bombes et les balles, naîtra un amour tumultueux entre un des soldats US (Marthe Mercadier) et Aniha.
Acteurs à contre-emplois, surprises scénaristiques, dialogues inappropriés : « Erreur de casting » force le spectateur à l'attention la plus absolue pour rester pendu au fil de l'histoire. Tel cet échange du milieu du film entre Bradson, colonel de l'armée (un chorizo au cidre) et Matawa, une vieille femme du village (Gérard Darmon) :
Bradson - " Et voici Moussa, le géant africain, qui parcoure les champs-élysées son sexe à la main, tel Ross dans Friends se rendant chez Rachel."
Matawa - "Excusez-moi, mais que faites-vous dans ce village ?"
Brandson - "Oui, le samedi."
Une fondue de poireau aux noix - "Une société finit toujours par atteindre un moment de crise où la réforme s'impose. Nous l'avons connu avec l'arrivée de Mme Thatcher, après trente ans de déclin économique"
Matawa - "Sans doute parce qu'il reste de l'huile dans le moteur"
Bradson - "Mais cette machine dans ma tête, machine sourde et tempête. Cargo de nuit."
Matawa - "Cargo de nuit."
Un ours polaire - "Cargo de nuit."
François Fillon - "Cargo de nuit".
Une fondue de poireau aux noix - "Cargo de nuit"
 
 
 
 
 
Et je vous cite-là l'un des passages les moins controversés ! Moi qui ai toujours défendu l'originalité à la française, la "French Touch" de Tati, de Truffaut, je ne peux cautionner un tel ramassis de conneries, même émanant de Marcel Caravanion. Le tournoi de domino arbitré par Claude Sarraute au milieu des bombardements, dans une ville à feu et sang, me semble vraiment sujet à caution, presque autant que les kilts drapant les soldats américains. Et si l'on peut sourire de l'interprétation de Mireille Mathieu (en dictateur béninois pêchant à la ligne des brosses à dents le long d'une ligne de chemin de fer désaffectée), que penser de Jean Rochefort, mimant avec plus ou moins de conviction une course de grand prix à la force de ses bras ? Et ces centaines d'enfants imitant Bourvil en plein champ de bataille... Pourquoi ?
Michel, toi qui m'écoutes, toi qui me lis, pourquoi Larusso en hippopotame ? Pourquoi des mille-feuilles à la provencale en lieu et place des chenilles de tank ? Pourquoi cette bande-son horripilante, ces "Maîtresse oh ma maîtresse" en plein massacre de vietnamiens, gâchant par cet acte assassin toute l'intensité de la scène ?
J'ai du mal à saisir la pertinence d'Edouard Balladur en patron de sex-shop, même affublé d'une perruque. Je veux bien qu'on se foute de la gueule du public, mais en faisant en sorte qu'il ne s'en rende pas compte ! Un film incomplet, incompréhensible, voué à l'échec commercial. Le genre de machin tout juste bon à nettoyer ce qui sert d'hangar à marin à Paris Hilton. Un concours de pet multimédia.
Mon favori pour la palme d'or, donc.
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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 00:00
Gérard Crobard, l’éminent critique cinéphile du Blog de Myblack, présentera cette semaine les 4 films français en compétition au festival de Cannes. Troisième volet aujourd’hui, avec l'œuvre de Josette Chaplan. 
 
 
19 heures. Nous étions, mes ennemis critiques et moi, confortablement avachis dans les fauteuils rouges du Palacio, l’énorme salle de cinéma de la Croisette. L’attente, insupportable, avant le lever de rideau salvateur qui tardait à ouvrir ses paupières. Qu’espérions-nous ? Le dernier Josette Chaplan, la petite pépite du festival. Un film pressenti comme un grand, tant par ses acteurs aux sommets de leur art que grâce à une mise en scène annoncée comme étourdissante, tempête pelliculaire sur nos crânes dégarnis bardés des lunettes. Mes glaces Max au chocolat commençaient à fondre, et mes poils de bras quémandaient la tombée de la nuit, l’aube cinématographique qui se refusait à nous. Acclamée à Berlin, applaudie à Venise, magnifiée par Le Creuzot, Josette se faisait languir par les doigts cannois. Aucun d’entre-nous n’avait vu son film, bien évidemment, comme toujours, ce qui ne nous avait pas empêché d'en faire l'écho dans la presse. Excellemment. Nous savions que l’amertume avait déclaré forfait, mais pas Josette. Et finalement, après plusieurs heures de retard, elle est arrivée, excuses sous la main, cheveux blonds en pagailles, en nous présentant son bijou tant attendue: « J’ai oublié la bobine ».
 
 
« J’ai oublié la bobine » ne déçoit pas. S’il y a parfois des films qui trompent sur la marchandise, force est de constater que Josette Chaplan respecte le bon de commande avec brio ! Une œuvre courte (5 minutes, le temps de quitter la salle), des acteurs qui ont su se faire oublier, aucune fausse note à regretter. Bien sûr, l’absence d’image peut troubler le novice. Evidemment, les sifflets belliqueux de certains manifestants, peu enclins à l’innovation artistique, gâchent la fête. Mais de tout temps la créativité fut confrontée à l’obstacle de rigoristes rabat-joies. « J’ai oublié la bobine », ou l’étourderie incarnée, incroyable répartie fellinienne. A des années-lumière de l’évidence française, éloigné des archétypes américains, « J’ai oublié la bobine » éblouit le critique pointilleux davantage intéressé par la sobriété du décor que par l'accumulation héroïque à caractère ensanglantée.
Un film neuf, frais. Jamais les rendez-vous galants cinématiques préliminaires de sodomie n'auront été aussi courts. Bravo, Josette. Grâce à toi, les couples se tenant par la bouche au ciné ne feront plus chier les autres. Tu nous évites, enfin, par ton talent, le crépitement assourdissant des papiers de bonbons qu'on enlève de la poche. Tu libères l'impatience et conforte le puriste. Tu satisfaits le spectateur qui a envie de pisser, le soulageant ainsi d'une séance interminable et d'un concert de genoux qui s'entrechoquent deux heures durant. Bravo Josette. Bravo Josette. Bravo et merci.
 
 
J’ai oublié la bobine
De Josette Chaplan
En salle le 12 juillet
 
 
 
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 00:08
 
 
 
Daniel, la trentaine, est acteur. Il aime l’alcool, les filles faciles, la vitesse. Un peu sur le déclin, vivant sur ses acquis tirés de films à gros budgets, il surfe de fêtes nocturnes en débauches partouzardes. Un jour, se rendant à une réception privée, il se fait contrôler par des agents des forces de l’ordre.
 
Incroyable Samy Naceri. L’ancien taxidriver, pénétré par son rôle, fait preuve d’une interprétation émouvante. Si la réalisation d’Hector Brukner manque parfois d’esthétique – le film étant réalisé entièrement à base d’images fournies par les caméras de surveillance du péage de l'autoroute A4 -, on reste subjugué devant un réalisme aussi poignant. La performance des policiers est criante de vérité : après une approche basique d'intimidation face à un individu de type basané ("Alors comme ça, on fait le mariole en voitures ? Enfin c'est toujours mieux que de les brûler, pas vrai !"), les deux hommes se rendent compte qu'ils ont à faire à Samy Naceri. S'en suit un "Putain regarde Jéjé, c'est le mec de Taxi 1 !", renforcé par le jeu de l'acteur, cherchant maladroitement dans sa boite à gants un permis qu'il ne détient pas. Quelques commentaires pertinents plus tard ("Vous avez vos papiers, monsieur Roschdy Zem ?", "Vérifie qu'il a pas un mouton dans son coffre, on sait jamais, avec ces gars-là"), l'action, subite et incontrôlable, démarre : Samy Naceri enclenche la troisième, pied au plancher.
 
Course-poursuite entre un homme poursuivi par ses remords, son passé, et les forces de l'ordre.
 
Lutte contre le temps qui passe, les affres de la vie et le test d'alcoolémie.
 
Excès de vitesse supérieure à 50 km/h.
 
Récidive caractérisée et insulte à agents.
 
Conduite sans permis.
 
Dégradation volontaire de matériel d'autoroute.
 
Délit de fuite.
 
Et c'est par le fracas du maillet du président du tribunal que se conclut "Refus d'obtempérer", par une peine de neuf mois de prison ferme dont trois avec sursis.
 
 
 
Refus d'obtempérer.
D'Hector Brukner
Avec Samy Naceri
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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 00:00
Gérard Crobard, l’éminent critique cinéphile du Blog de Myblack, présentera cette semaine les 4 films français en compétition au festival de Cannes. Aujourd’hui, il nous propose « Les rocambolesques aventures de Fabien Petulan », d’Yvain Costier.
 
 
 
 
 
Les rocambolesques aventures de Fabien Petulan
 
 
 
 
 
Enfin ! Les années à baver devant les superproductions hollywoodiennes richement concentrés en super-héros ne seront pas vaines ! S’inspirant des Spiderman, Batman et autres homosexuels refoulés en jupons, le film d’Yvain Costier nous vendait du souffle, de l’épique, des « BOUM », des « PIF» et des « PAF ». Un projet audacieux.
 
Fabien Petulan travaille à Conforama. Le soir, il élève des escargots en aquarium. Lors des championnats du monde de 400 mètres haies gastéropode, auquel plusieurs de ses poulains participent, il découvre qu’il possède un extraordinaire pouvoir : la faculté de se transformer en hamburger à réchauffer.
 
D’abord intrigué par ces métamorphoses successives, notre super-héros parvient rapidement à les maîtriser. L’occasion pour Yvain Costier de faire vivre à Fabien Petulan, devenu Hamburger à réchauffer-man, une multitude d’aventures censées être «trépidantes et extravagantes» (d’après la bande-annonce).
 
Hélas, l’on reste sur sa faim.
 
En aucun moment le spectateur ne parvient à rentrer dans l’univers si particulier de Hamburger à réchauffer-man. Les scènes s’enchaînent, sans répit, à en friser l’indigestion. Les transformations sont mises à toutes les sauces et Petulan semble éprouver du plaisir à jouer avec nos nerfs, consciemment, abusant de ses nouvelles prérogatives : on recense ainsi 134 transformations en moins d'une heure 30 de film.
 
 
 DSC00347.JPG Fabien Petulan, avant transformation 
 
 
 
Par trop de mimétisme avec ses confrères américains, le film en reprend tous les ingrédients pour, finalement, servir une bouillie qui nous noue l'estomac  : les batailles contre Four à micro-ondes-man, l’horrible malfaiteur, n’intéressent que les deux protagonistes. Et l’histoire d’amour, préfabriquée, avec une serveuse de restauration rapide, manque de souffle pour passionner le jeune en mal de sensations fortes. Quant à la réalisation de Costier, saccadée et brouillonne, elle donne envie de vomir.
 
 
Au final, sans charisme, sans émotion et sans envergure, Hamburger à réchauffer-man est un héros qui ne mange pas de pain.
 
 
 
Les rocambolesques aventures de Fabien Petulan
D’Yvain Costier
En salle le 8 Septembre
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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 00:40
Comme aux plus belles heures de Nulle part Ailleurs, le Blog de Myblack profite du Festival de Cannes pour se délocaliser au soleil, permettant ainsi à ses collaborateurs d’admirer les richesses du paysage cannois (fesses, poitrines opulentes, paillettes vermillon) tout en bouffant du porn-corn à l’œil.
 
L’argent récolté par les 2510 commentaires de l’article «Tournée annulée pour Grégory Lemarchal » m’a permis de ramasser un joli pactole, à raison de 1,74 centimes par commentaires (selon la charte premium d’Over-blog). Merci Grégory, là où nous serons, dans les bulles d’une soirée mousse, nous penserons toujours à toi.
 
Du 15 au 27 mai, ce blog s’habillera des parures du festival, une palme bien placée, avec aux commandes le spécialiste cinéma Gérard Crobard. Un homme intègre, barbu, plein de bonne foi qui se fera un plaisir de décortiquer la sélection française, les peut-être ou pas futurs lauréats.
 
g_rard_crobard.jpg « C’est un immense honneur pour moi d’être payé abusivement pour me dorer la pilule dans des salles de ciné infestées de jet-setteuses et d’actrices italiennes à gros seins », m’a confié ce matin, en plein petit-déjeuner d’entreprise, ce bon vieux Gérard.
 
« Cannes, ah, Cannes ! Je me souviens, jeune critique, de ce sentiment de bonheur m’envahissant à la vision de ce palais et de ses actrices légendaires. 1969. Sophia Loren, venant tout juste de m’offrir sa virginité, m’emmène à la découverte des coulisses du festival, des restaurants huppés de la haute. L’alcool berce nos soirées et je prends conscience de ce lieu magique, cette quinzaine concupiscente ne pouvant laisser un homme de marbre. Depuis, je suis resté amoureux de l’endroit – un peu moins de Sophia Loren, qui a beaucoup grossi depuis. D’ailleurs elle a gardé l’enfant
 
Qu’évoque pour vous Cannes ?
 
« La Gironde, cette région magnifique bordée par l’Atlantique, où les crabes épanouis vagabondent sur les dunes de sables. Le soleil, l’océan et les milk-shakes. Francis Huster. Le Bayern de Munich et son fantasque gardien de but. Plein de choses, en fait. C’est comme si j’y étais encore. »
 
Nous sommes à Cannes, Gérard.
 
« Ceci expliquant sans doute cela, alors. »
 
Vous avez couvert 43 festivals. Qu’en retenez-vous ?
 
« Les cuites avec Roberto Benigni, le discours d’ouverture de Sophie Marceau, le petit cul de Macaulay Culkin. Ces grands moments qui ont fait du festival de Cannes ce qu’il est aujourd’hui : 15 jours de béatitude pour les nantis et les journalistes. »
 
Ne me dites pas que tout est rose à Cannes, Gérard !  
 
 
« Evidemment que non ! Il y a pas mal d'arabes, malheureusement. Mais c'est le sud de la France, la mer est proche, les radeaux sont facile d'accès, cela fait partie du jeu. Je suis un professionnel, je l'accepte. »
 
 
Pourquoi avoir accepté de couvrir l’évènement pour le Blog de Myblack ?
 

« L’argent, toujours et encore, mon seul moteur. » 

 

Certains de vos confrères vous reprochent un parti pris flagrant, un manque d'objectivité, un esprit peu ouvert au dialogue et des amalgames douteux et grossiers. Votre opinion ?

 

"Je les emmerde, ces pédés !"

 
Un dernier mot pour nos lecteurs cinéphiles ?
 
« Pamplemousse. »
 
Merci, Gérard.
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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 00:00

 

 

 Bonjour, ici Henri-Fabien Shwepps, votre dépressif préféré - et chroniqueur littéraire à ses heures perdues. Le sujet de cet article portera sur Philippe Risoli.

Immense poète et philosophe francais du XXème siècle, Philippe Risoli est pourtant mystérieusement ignoré, boudé par nos contemporains, qui ne voit en lui qu'un crétin enfanté par la télévision. L'ancien animateur du "Juste Prix" et du "Millionnaire" est aujourd'hui raillé, en partie à cause d'une chanson sortie en 2001 chez Polydor, au titre énigmatique de " Cuitas les Bananas ". 

Sous des aspects grotesques et risibles, cette chanson est en réalité porteuse d'un message fort, puissant. Philippe Risoli voulait, en l'enregistrant, faire basculer les mentalités, faire prendre conscience aux hommes de la vulnérabilité de leur vie. Afin d'étayer ses propos, je vais analyser méthodiquement les paroles de "Cuitas les Bananas". Pour les incultes du savoir, l'air de ce chef d'oeuvre est disponible sur la vidéo ci-jointe, chorégraphié par Michael Jackson.

  

Y'a des jours tu sais pas pourquoi

Ca devrait marcher, ca marche pas

L'artiste nous plonge immédiatement dans l'illogisme du quotidien, où chaque jour apporte son lot de perplexités interrogatives. Le message, d'emblée, est fort, concis, affûté : la vie est absurde, nos actes sans fondement, l'impossibilité de contrôler notre propre destin nous étouffe.

Y'a des nuits tu sais pas pourquoi

Tu devrais dormir mais, tu dors pas

Le contraste jour/nuit renforce cette sensation de perdition de l'âme. Afin de justifier ses propos, Philippe Risoli exhale l'exemple de la quête du sommeil, poursuite insomniaque symbole de la recherche du moi intérieur en hibernation. La virgule accolée au "mais" introduit la suspense, l'attente d'un futur incertain : "Tu devrais dormir", mais quoi ? Mais t'as pas envie ? Mais tu regardes un film ? Non : "Tu ne dors pas", tout simplement, prosaïquement ! Absence de justification, néant explicatif, comme pour mieux souligner que la vie, dans sa globalité, n'a aucune justification, aucune raison d'être.

 

Tu voudrais être éclaboussé par le soleil

mais t'as les boules, pas la frite

t'as les abeilles

Blotti dans l'ombre, l'homme a peur, il envisage une lueur qui ferait de lui un héros, un être d'exception ("Tu voudrais être éclaboussé par le soleil"). Hélas, la vacuité, les turpitudes de son existence le brime ("t'as les boules"), et il assiste, impuissant, à la dégénérescence de ses rêves d'enfants, de ses amours aspirés. Le terme "abeille" fait débat au sein de la communauté scientifique :

1) Philippe Risoli exprime t-il ici la condition d'esclave de la société apicole, où les abeilles ne sont que simples sujets soumis au bon vouloir de la reine, comme le sont les hommes soumis au bon vouloir des horaires de métro ou des injonctions de leur patron ?

2) Ou bien avait-il préalablement écrit " t'as le bourdon", et, constatant que ça ne rimait pas avec "soleil", il a ensuite habilement métamorphosé "bourdon" en "abeilles", sans se soucier que cela ne voulait rien dire ?

Pour ma part, je pense que Philippe Risoli est trop fin pour s'abaisser à ce genre de pratique, trop soucieux de choisir le terme idoine, surtout avant l'apothéose du refrain :

 

Elles sont cuitas, les bananas

Découpées en dos, les patatos

Cuitas, les bananas

Découpées en dos, les patatos

Magie du poète, qui lui seul sait trouver les mots justes pour ordonner à notre inconscient de prendre les choses en main, de basculer notre vie du bon côté, celle de l'exotisme ("les bananas") et de l'argent ("les patatos"). On pourrait rétorquer que ce message est hermétique, obscur, incompréhensible : Philippe Risoli, toujours soucieux de la métaphore subtile qui fait mouche, en a cure. Le troubadour des mots évoque les "patatos", qui sont "découpées en dos", mais il aurait aussi bien parler des "chemises de comptables", qui sont "à carreaux", ou bien du "dentifrice", qui est "à la menthe" : l'objectif est ici de montrer que rien n'a de sens, qu'à vouloir tout planifier, à vivre dans l'urgence et l'accoutumance, les hommes courent à leur perte.

 

Y a des jours où tu voudrais zapper

ou tomber en panne d'oreiller

Y'a des nuits où tu dynamites

tu sais même plus où tu habites

Second couplet. Risoli choisit d'entamer une nouvelle croisade : l'abjection du monde télévisuel ("zapper"), qui fait de nous des zombies, des larves. L'homme sait de quoi il parle : longtemps animateur sur TF1, il a appris à se méfier de cette jungle nocive, qui empoissonne nos cerveaux et nous conditionne. Ainsi, l'humain, pour échapper à sa réalité endoctrinée par la télécommande et les médias, se retrouve condamné à errer sans but, à consommer divers boissons, bars, substances (le verbe "dynamites" renvoyant ici à l'utilisation des drogues), le rendant aveugle de l'image qu'il dégage. Privé de ses sens, de ses repères, l'homme s'atrophie, se perd dans les dédales de son esprit, comme nous l'indique l'humaniste : "tu sais même plus où tu habites".

 

 

 T'as même pu le temps de laisser le temps au temps

Trop tard t'as le pétard

tête dans le sac, le gros cafard

Nous ne pouvons qu'être subjugué devant tant de puissance, d'harmonie littéraire. Ce "Laisser le temps au temps" qu'un Baudelaire n'aurait pas renié, message central de l'oeuvre Risolienne : profiter du temps présent avant qu'il ne nous rattrape. Mais il n'est pas dupe : ce siècle est sombre, sinistre ("tête dans le sac"), et la redoublement du mot "pétard" renvoie au "dynamites" qui le précède.

 

Elles sont cuitas, les bananas

Découpées en dos, les patatos

Cuitas, les bananas

Découpées en dos, les patatos

 

Le refrain, répété 4 fois, renforce le message véhiculé : la vie est absurde, chaque jour se répète, métro, boulot, dodo, les hommes s'enlisent dans leurs incertitudes en coupant des pommes de terres, mécanisme de l'oubli et fatalité du paraître. Les bananas, adeptes du taylorisme, sont une nouvelle fois cuitas. Les Patatos, machine à rogner le plaisir, se font redécoupées en dos. Risoli insiste, foudroie, lamine les certitudes. On reste émerveillé et la musique, lancinante, ajoute à la mélancolie du drame.

 

Y'a des jours tu sembles épanoui

Mais tu t'évapores dans la nuit

Y'a des jours ou tu cours toujours

Ces nuits ressemblent à des jours

 

On pourrait croire que Philippe Risoli n'a aucun talent, qu'il se contente d'aligner, de répéter maladroitement les mots, les "jours", les "nuits", les rimes minables, la syntaxe déficiente : c'est le cas. Mais là où le talent émerge, c'est que tout ceci est volontaire : en s'abaissant ainsi à de la poésie de CM1, Risoli regrette son enfance, quand l'insouciance et la joie n'était pas encore emprisonnés dans les bureaux, les immeubles en bétons. Risoli est nostalgique, nostalgique du temps qui passe, quand, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, il portait à ses lèvres une cuillerée de thé où il l'avait laissé s'amollir un morceau de madeleine.

Les chats sont gris, la nuit porte conseil

Mais t'es bancal, drapeau rouge

T'as les abeilles


L'apothéose est vibrante, émouvante comme une jupe fendue. Le mélange embrasé entre l'expression "la nuit porte conseil" et "la nuit, les chats sont gris" est si improbable, si majestueuse qu'elle laisse le lecteur ébahi, incapable de faire la part des choses : dans quel chemin détourné Philippe Risoli veut-il nous amener ? Oui, toute tentative est vaine, bancale : qu'elle est la portée de "drapeau rouge" ? Un rapport quelconque avec la tauromachie, la lutte entre l'homme, isolé dans l'arène au yeux de tous, bataillant face au taureau ? Et ces abeilles, éternelles, qui surgissent du diable vauvert, alors qu'on les croyaient éteintes, disparues, réminiscence d'un passé glorieux, de colonnes doriques où s'élançaient les javelots, tels des phares dans la nuits, des appels au secours, un appel au secours que Philippe Risoli, par une simple chanson, des simples mots, une sincérité jamais désavouée a su nous transmettre, à moi, à vous, aux enfants qui naissent, chaque minutes, des deux hémisphères, aux femmes nubiennes des magies d'orient, surmontées de tapis à molettes une souris verte, qui courrait dans l'herbe et je me transforme en mousse chantilly ça y est, enfin, le raz de marée ensevelit mon corps et je oh bonjour madame la marquise, que me vaut cet honneur il a neigé sur Yesterday ah je vous y prends, de sauter par dessus la barrière! et on tourne les serviettes, tourne les... [Note de la rédaction : nous sommes malheureusement désolé, mais Henri-Fabien Shwepps est dans l'incapacité de conclure son analyse. Il tourne actuellement dans l'appartement, une chaussette dans la bouche. Toutes nos excuses.]

 

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6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 00:00

 

 Hi, c'est moi. Henri-Fabien Shwepps, votre critique littéraire, tout droit sorti d'un accrochage sur l'autoroute ayant définitivement mis fin à l'existence de ma voiture. Aujourd'hui, et exclusivement pour le Blog de Myblack, je vais vous parler du dernier livre de Julien Glittoyou. Un pur chef-d'oeuvre

Julien Glittoyou nous avait déjà surpris avec son bouquin précédent, sobrement intitulé "Parking octaédrique", le troublant récit d'un prince florentin qui tombe amoureux d'une côte de porc aigre-douce, le tout en seulement 304 pages écrites en police 9. La volupté des mots s'enchaînant admirablement aux phrases avait, à l'époque, remué le landerneau littéraire parisien.

Il nous revient avec "Sodomie dans la cuisine", une fable remarquablement ciselée, où la sympathie du narrateur, un jeune hindou de 14 ans, tranche avec la froideur du carrelage en faïence. L'Histoire ? Pendant la guerre de Sécession, un milliardaire mutant répondant au nom de Bruce Wouaine décide de réaliser le tour du monde de la Vienne en compagnie d'un apprenti sorcier à lunettes désireux de se rendre en Amérique à bord d'un paquebot transportant un Tyrannosaurus se rendant au club Med pour y chercher un anneau magique afin de mettre fin aux règnes démoniaques de seigneurs de guerre intergalactiques de la forêt de Sherwood aux mains d'une jeune fille pucelle vivant à Montmartre le soir de Noël avec des amis dont l'un sauve l'Amérique grâce à une extra-terrestre tombé dans un taxi marseillais transportant un gorille géant dans le futur conduit par un soldat recherchant l'un de ses confrères en pleine guerre des gangs de New-York et ce malgré Maximus, un gladiateur babysitteur déguisé en femme s'apprêtant à livrer son dernier combat de boxeur contre un étudiant français parti à Barcelone dans une auberge occupée par 7 personnes de petite taille dont l'un chante dans un cabaret tenu par des allemands amoureux d'une Geisha imitant Bourvil. Un habile scénario, porté par le style flamboyant de Glittoyou, dont voici un rapide mais bref aperçu :

"Vark Davor contemplait la dépouille de shérif de Gottinnham qui s'enfonçait dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord. Au loin, le hublot renvoyait le visage défait d'Amélie Nesquik. La femme, poursuivie par un Vélociraptor, venait d'installer son petit compagnon alien dans un chariot à vélo. Ses jolies mimines ouvrirent la petite fenêtre de verre, gracieusement, et s'envolèrent dans le ciel où volait déjà Parry Moppins et son fidèle deltaplane. "

Julien Glittoyou dédicacera son livre lundi prochain à la prison d'Argentueil, où il vient d'être condamné à 130 années de prison pour "détournement éhontée du code de Propriété intellectuelle".

Sodomie dans la cuisine

De Julien Glittoyou

Edité chez Achète !

Prix : 13 euros

Note :   

 

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 00:00

 

Un concert d'étoiles. Si hier, pendant la cérémonie des Myblack d'Or, 13 trophées ont été distribués, c'est bien le ton général, l'esprit qui a séduit. Une centaine de personne dans l'appartement du créateur de ce blog, bien plus que prévu, un public de premier choix. Selon médiamétrie, 196 millions de chinois aurait suivi l'émission, preuve de son succès - remercions d'ailleurs les frères Bogdanoff pour avoir détourné le satellite chinois de diffusion numérique Xiamen Star.

La soirée à débuté par les mots du maître de cérémonie, le truculent Michel Sardou :

 "Salut. Merci à tous d'être venu. Ca fait plaisir. Que la fête commence. Wow."

 

C'est tout d'abord Ben Affleck qui est venu remettre le premier Myblack d'Or du meilleur jeu de mot. Choix délicat. "Cela s'annonce very complicated, je excuse moi le français, pas trop jus d'orange", a commenté l'acteur américain, au moment d'ouvrir la fameuse enveloppe. "Chez moi, from States, en remettant ce prix, je avoir le sentiment de well... comment dites-vous déjà ? Oh yes : écumoire à coquilettes ! " Tout le monde l'a alors applaudit, bien conscient de l'enjeu. Le public retenait son souffle, si puissament que quatre personnes se sont asphyxiés. "And the winner is... Myblack !!", a-t-on entendu dans la salle.

"C'est un immense honneur pour moi de remporter ce Myblack d'Or du meilleur jeu de mot., a prononcé le tenant du panthéon. Même si j'étais le seul participant de la catégorie, je tiens à féliciter mes valeureux non-adversaires. Ainsi, c'est donc "Moi perso les blagues sur les défunts, ça me fait flipper" qui m'a permis de l'emporter. J'avoue en être fier, même si mon récent "personnellement j'aime beaucoup les bouquetins, mais ces derniers temps j'ai moins de temps à consacrer à la lecture" me plaisait tout autant. Bon, vous m'excusez, je dois aller séduire des filles par msn. Bonne soirée à tous !"

 

Succédant à Ben Affleck, Gilbert Montagné a remis le Myblack d'Or de la révélation la plus surprenante. Enfin, devait remettre, le malheureux chanteur s'étant hélas égaré dans les coulisses de l'immeuble, sans se soucier des marches d'escaliers. Après le deuil protocolaire, la soirée a repris de plus belle : les frères Bogdanoff ont remis à Ink son Myblack d'Or, pour sa révélation datant de quelques semaines déjà ("j'ai le frère aîné de Bernard Montiel comme collègue dans un de mes deux collèges, il est prof d'espagnol!). Amplement mérité. C'est Michel Sardou qui s'est coltiné le 3ème Myblack d'Or, récompensant notre fidèle lecteur Banjo pour l'ensemble de son oeuvre. Un Myblack d'Or du lecteur le plus aigri par la vie obtenu sans coup férir, jugez plutôt :

- "Vous avez plus de commentaires dans un seul article que moi en un mois de labeur. Je vous hais. Un jour, je vous ferais mourir une deuxième fois et cette petite tapette nécrophile nommée Derrick n'y pourra rien. Et inutile d'appeler Batman à la rescousse, il besogne copieusement Robin."

- "Vous pouvez crever la gueule ouverte. Mais non je déconne, fermez là si vous voulez."

- "Y en a marre des gens qui avalent. Alors pour la première fois sur ce blog, je vais laisser un commentaire acerbe pour être un marge de cette blogosphère de merde pourrie jusqu'à la moelle. Pour tout vous dire, je balance que votre blog est à l'image de votre paillasson, c'est à dire rugueux, petit et plein de merdes."

Un lauréat probablement pour l'éternité, tant il semble difficile de faire pire. Tout allez bien donc, et c'est précisement en plein arc-en-ciel que le troublion humoristique de l'émission, un certain L. Ruquier, lanca sa première ogive : "Ah, Banjo... Quel talent... Ca se voit que vous connaissez la musique !" On fit comme si de rien n'était, et Arthuro Brachetti, l'inimitable transformiste italien, apparu sur la piste, garni d'une enveloppe pré-timbré de format A3 contenant le nom du vainqueur du Myblack d'Or de la meilleur annecdote pour se la péter dans les dîners mondains. Après un petit numéro où, tour à tour zorro, tour à tour endive, tour à tour essieu de semi-remorque, Arthuro Brachetti a fait prévaloir son art, la resplendissante Lulla Paf, dans sa robe entièrement nue, est monté sur scène aggriper son prix. Raymond Bounaffou ne put se lever de sa chaise pour venir la saluer, tellement il était ému. Félicitions donc après-coup Lulla Paf, pour son anecdote portant sur l'explication du prénom de la directrice de Paker Lewis, Musso. "C'est facile de s'en souvenir, puisque les ingénieux créateurs de Parker Lewis rêvaient de rentrer dans la postérité en réussissant enfin à faire apprendre quelque chose de l'histoire aux petits branleurs de 10 à 15 ans. Ils ont donc appellé la méchante proviseuse à la gestion totalitaire "Musso" comme Mussolini !" Il suffisait d'y penser.

 

 

 L'oncle Dick, l' homme prune du Blog de Raymond Bounaffou, récemment licencié par son mentor, s'est chargé du Myblack d'Or du commentaire qui aurait pu dégénérer. Un nouveau triomphe pour Lulla Paf. A peine assis, elle est remontée sur l'estrade, saisissant vigoureusement le spectre phallique que tenait l'Oncle de sa main ferme. Inutile de dire que la moitié du public était en érection.

  

Vous avez des fantasmes étranges myblackounet, mais je saurais m'y plier (je vais y perdre tout  mon eye liner, mais vous le valez bien).

Commentaire n° 13 posté par: Lulla Paf(site web) le 08/03/2007 - 23:54:02
Oui, bonne idée ça : pliez-vous.
réponse de: Myblack (site web) le 08/03/2007 - 23:57:40

Les rôles sont inversés, c'est moi qui vous ai tendu la perche. 

Commentaire n° 14 posté par: Lulla Paf(site web) le 08/03/2007 - 23:59:05

Atmosphère torride à souhait, donc, pour un trophée légitime. Bravo à Myblack de n'avoir justement pas saisi cette perche qui aurait inciter la plate-forme Over Blog à déplacer ce blog en catégorie "adultes". Après un intermède musical de Michel Sardou, puis un second intermède pour permettre aux spectateurs qui s'étaient enfuis de regagner leur place, le Myblack d'Or de la surenchère gratuite a été descerné. Une nouvelle fois, la grande gagnante s'intitula Lulla Paf. Elle regrimpa sur la scène, bien que le public commençait à se lasser et soupconnait quelques corruptions buccales. Loin s'en faut :

 

Qui tombera dans la surrenchère gratuite et facile du commentaire à une seule lettre ?

réponse de: Myblack (site web) le 07/01/2007 - 20:42:25

!
Commentaire n° 6 posté par: Lulla Paf(site web) le 07/01/2007 - 21:41:16

Oui, j'adore les défis.
Commentaire n° 7 posté par: Lulla Paf(site web) le 07/01/2007 - 21:42:48

Un mystérieux point d'exclamation, suffisant pour conquérir le prix. Quelques applaudissements peu nourri, qui obligèrent Laurent Ruquier à tenter un "Ah, cette Lulla Paf... Une drôle d'oiseau ! " absolument pathétique et l'atmosphère se vicia subitement, d'autant plus après les "C'est truqué ! Remboursé !" d'une vingtaine de spectateurs. Myblack revint à la rescousse de sa cérémonie, et proposa de distribuer le Myblack d'Or de la lectrice la plus sexy. Bronca générale, délits de fuite, mouvements d'humeur : les verres volaient, les canettes voltigeaient et Lulla Paf restait stoïque, attendant sagement sa 4ème récompense de la soirée. Myblack créa alors la surprise : "Le Myblack d'Or de la lectrice la plus sexy sera cette année un prix collectif. Bravo donc à Gwen, Lulla Paf, Ink, Leoetpris, Caipirinha et Howareyouthecat !" Même si le public n'était pas dupe, les pépiements des admiratrices redonnaient un peu d'entrain à la soirée - malgré la bouderie de Lulla Paf.  

 Notre chroniqueur littéraire (et poète à ses heures) Henri-Fabien Shewpps s'est vu confier la douloureuse tâche de remettre trois Myblack d'Or, et pas des moindres :

- Myblack d'Or du commentaire le plus merdique. Victoire de Lau. Sa réaction suite à l'article de notre spécialiste cinéma Gérard Crobard démontre un indéniable savoir-faire. Il faut dire que les réactions suscitées par cet article sont généralement du même acabit, et seul Gérard Crobard sait à se point remettre de l'huile sur le feu sans le moindre scrupule. Des commentaires à revisiter.

C DU GRAND NIMPORTE KOI!!!FACILE DE CRITIKER KEN ON A PA VU LE FILM!!POUR SON INFORMATION TOUTE C DEDUCTIONS SONT FAUSSES!!EH VLAN!!ET DICAPRIO FAIT UNE PRESTATION REMARKABLE AINSI K C LES 2 OTRES ACTEURS PRINCIPAUX !!LA PROCHAINE FOI TOURNE 7 FOI LA LANGUE DS TA BOUCHE AVANT DE PARLER!!TE RESSUSITER?? PK FAIRE?

Commentaire n° 9 posté par: lau(site web) le 24/02/2007 - 00:18:16
Vous avez du po que j'ai pas le temps de faire une critique de vos fautes d'ortographes, sinon croyez-moi vous aurez gagné d'avance l'Oscar du commentaire le plus pathétiquement illisible, mon gros.
réponse de: Gérard Crobard (site web) le 27/02/2007 - 15:04:17
 

- Myblack d'Or du lecteur le plus numismate. Flo, membre du Mouvement Neutre, pour :

Voila qui démontre une fois de plus que Raymond Bounaffou est le moteur de la campagne présidentielle. C'est lui qui amène le débat sur de vrais sujets comme l'éducation numismate, la numismatique européenne, ou encore la dette numismate ces memes sujets qui sont ensuite repris par les autres candidats et aménagés à leur propre sauce de petit comptable mesquin. Meme José Bové essaye de s'inspirer de notre vénéré candidat en esssayant d aller en prison. Espérons que les français ne soient pas dupes et sachent reconnaitre le seul et unique candidat valide de cette élection.

Hasseloffment votre
Commentaire n° 4 posté par: Flo le 20/02/2007 - 16:17:05

 

- Myblack d'Or du meilleur second rôle dans un article. Banjo, pour son apparition dans La confiance en soi :

"Mon manque de confiance en moi a longtemps constitué un handicap : combien de petites culottes ai-je pu laissé passer à cause d'elle ? Heureusement, grâce aux conseils de Jean-Michel Lapoisse, je suis devenu un autre homme, plus hardi. Les initiatives sont miennes. Je n'hésite plus à faire l'amour aux femmes, même si elles ne sont pas d'accord. Rien ne peut stopper ma témérité, sinon les forces de l'ordre. Dès que je sortirai de prison, d'ici 10 ans, je cesserai à jamais les têtes à têtes nocturnes avec les toilettes !"

Henri-Fabien, en artiste maudit, profita de l'élan pour déclarer un poème de sa composition : "Oh, petite fleur, tu pétales dans la choucroute... Et je m'approche brutalement, comme un chien dans un champ de jonquilles... Marguerite de mon coeur, faudra-t-il que je te broute ?... Pistil fallut que l'amour me fasse éviter tes épines... Pour que tout doucement tu t'approches de ma Et c'est à ce moment que les frères Bogdanof ont remis le Myblack d'Or du meilleur lecteur cireur de banc.

    Petit rectificatif: le soutient de Germain Chabichou, le chrétien anti-démocrate antisémite antiseptique antidepresseur anti-toux s'appelle en fait Jamy Gourmaud (et non Jamy Gourmand), et officie sur france 3 dans l'émission "C'est pas sorcier". Le prochain thème abordé dans ce programme didactique sera "la dissolution de l'africain dans l'acide sulfurique", un thème qui saura, espèrons-le, captiver les plus petits et les plus grands. Notre ami Myblack devrait cesser de chasser l'information sur les terres maudites que sont "google city" et "wikipédialand", sans quoi il finira empalé, ou bien rédacteur en chef du 20h de France 2 (voire du 13h de TF1, mais n'envisageons pas le pire)...
Numismatement, votre cireur du banc le plus prometteur...
Commentaire n° 3 posté par: Yohan Gourcuff le 14/03/2007 - 11:29:28

Premier titre de la carrière de Yohan Gourcuff, on en espère d'autres, dit-il sans conviction. Laurent Ruquier se réanima et proposa un "Ah, ce Yohan Gourcuff... Quel superbe saucisson briochée !" qui laissa le public dans l'embarras. Judicieusement, vint le tour du Myblack d'Or de l'insulte la plus gratuite.  Son gagnant fut le Professeur Whitman, pour son "Vous n'êtes qu'une soupière, Nico". Heureusement, le Professeur Whitman est aujourd'hui en prison à cause de cette indécente déclaration - et aussi pour avoir tenté de m'assasiner.

Laurent Ruquier ayant été matraqué par deux membres du service de sécurité psychique, c'est le stand-upeur Tomer Sisley qui a pris le relai. Il a raconté sa vie, ses déboires avec la cafetière, ses rêves d'enfants, sa vie sexuelle, sous un ton enjoué et complice. Son corps est actuellement en état de décomposition du côté de Cherbourg. Sentant bien que l'émission péréclitait, Myblack a offert généreusement deux Myblack d'Or d'honneur, l'un à l'Inspecteur Derrick (pour avoir ressucité Myblack - pour ceux qui n'auraient pas suivi, et bien tant pis pour vous, c'est beaucoup trop long à expliquer) et à Nico, lecteur numismate, dont la publicité faite par ses soins sur ce site me rapporte quelques visites journalières.

 Bernard et sa célèbre coupe psychédélique a été tiré au sort pour offrir le Myblack d'Or la plus traîtrise la plus passée inaperçue. Un long feuilleton, dont l'acteur principal aura été notre antidéluvien lecteur Jean-Claude Darcheville. Rappel des faits :

1) Myblack disparaît. Le monde entier s'endeuillit. L'ignoble Professeur Whitman prend le relais, se faisant rapidement détester par l'humanité, dont JC Darcheville, qui déclare "Whitman, tu n'es qu'un vieux salopard. Je te pendrais! "

2) Alors que le despotisme du professeur commence à provoquer des mécontents, JC Darcheville qui s'émeut d'un petit "Oui vénérable Monsieur Whitman, vous avez tout à fait raison."

3) La lutte s'intensifie, les critiques envers Whitman fusent à l'unisson. Seul JC Darcheville persiste. "Première remarque censée, professeur," répond-t-il à un "Je vous déteste. Saleté d'étudiants" de Whitman. Sans doute pense-t-il, à ce moment-là, que Myblack est réellement décédé. Il tente donc de copiner avec le nouveau patron des lieux.

4) Le Professeur Whitman est finalement convaincu d'avoir tenté de mettre fin aux jours de Myblack. Derrick le condamne à la prison, JC Darcheville tente désespérement un "Whitman ordure, la justice a triophé comme je l'avais prédit !"

5) Myblack revient dans l'allégresse générale. JC Darcheville y va de son "je tiens à dire que je n'ai jamais douté de votre retour parmi vous, Myblack. J'ai juste fait semblant d'aimer le professeur Whitman afin qu'il me confie ses secrets les plus intimes pour les dévoiler au grand jour". On attend toujours ses fameux secrets.

Jean-Claude Darcheville, tout de bleu vêtu, a gravi la moquette. Il semblait heureux, le gredin. Il se moquait bien des sifflets accusateurs, des raffales de mitrailettes. Empoignant le micro, il prononca ce discours qui résonne encore dans nos têtes : "Les truites d'espagne sont un véritable fléau pour le monde musulman." Lâche, calculateur, collabo, mais tellement numismate, le Jean-Claude. Et puis il est arrivé.

 "Bonsoir à vous, ami numismate !", a hurlé Raymond Bounaffou, qui en moins de trois mois a acquis une renommée internationale à l'échelle de ce blog. "Je vais maintenant remettre le Myblack d'Or du meilleur commentaire, et c'est un immense honneur pour moi.", a-t-il poursuivi. Myblack avait beau agiter une pancarte "ABREGE, ON EST A LA BOURRE", le leader neutre n'en avait cure. "Et je me souviens, quand je buvais le thé chez ma tante Léonie, le parfum de ses douces madeleines qui, l'espace d'un...", solliloquait-il, bravant l'apoplexie du public. "C'est un Belge, un canard et une montre suisse qui sont dans un avion. Le Belge dit à..." enchaînait-il inlassablement. Finalement, après 14 heures de débat solitaire, il déchira l'enveloppe, dont le bruit strident réveilla tout ceux s'étant endormis dans l'appartement - 99 % des gens, quoi-, puis prononça la fin de son laîus. "Et le Myblack d'Or du meilleur commentaire est attribué à... Max !

Putain! C'est vraiment la loose! A peine avais-je enfin découvert dans le désert aride blogotesque une oasis à même d'apaiser ma soif inextinguible de connaissances et d'oursons monozygotes ambidextres qu'un salopard vient tout foutre en l'air.
Malgré ton aversion bien compréhensible pour les bonnes soeurs moustachues fans de Michel Drucker, ne pourrais-tu pas envisager une résurrection? Même une petite résurrection... Discrète quoi.
D'après mon voisin de palier chercheur en parapsychologie quantique de l'université de Limoge section pétanque télékinésique, Mr Raymond Pignard de la Motte, la mort ne serait pas un processus irréversible.
Il est décédé la semaine dernière, mais avant de partir il a pris mon numéro.


P.S: y te reste quoi exactement comme boîtes de conserves? Parce que y me faudrait des salsifis coréens et j'ai oublié de passer à la superette.

Commentaire n° 6 posté par: Max(site web) le 01/02/2007 - 22:11:27

En récompensont Max, Myblack salue le grand écrivain qui ose poster sur mes murs. Sa juxtaposition de "monozygotes ambidextres" et de "pétanque télékinésique" a marqué des points, mais c'est surtout la stratégie qui a primée. En effet, Myblack espère ainsi que Max se gargarisa de cette victoire sur son blog, en faisant par la même occasion du pub pour le sien : diabolique plan.

Quant au Myblack d'Or du lecteur le plus lèche-cul, devant le flot de salives déversées ces derniers jours pour tenter d'obtenir ce précieux sésame, il n'a finalement pas été distribué. La rédaction de ce blog n'a pu départager ceux qui rampaient de plein gré, farouches admirateurs (Kolia, Lulla Paf), ou ceux qui jouait le jeu de la séduction factice (une trentaine de personnes). Et c'est après un dernier Myblack d'Or de l'article le plus long, accordé à cet article, que cette phrase se termina

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:00

 

 Bonjour, ici Gérard Crobard, le spécialiste cinéma du Blog de Myblack. Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler des sorties en salles de fin mars. Un florilège de film palpitant, mais aussi de sacrées belles merdes.

 

La Boutique du coin de la rue

De Claude Chabrol

Avec : Pierre Arditi, Clovis Cornillac

L'histoire : Un jour, un homme (Pierre Arditi) entre dans une boutique située au coin d'une rue. Puis, deux heures plus tard, il en ressort et croise Clovic Cornillac.

L'avis de Gérard Crobard :
Claude Chabrol a su sublimer le talent déjà immense de Pierre Arditi pour nous offrir un merveilleux film rempli d'émotion, de rire et d'humanité. La rue est très jolie, avec des murs, des maisons, des trottoirs. La boutique aussi, même si le choix du réalisateur de ne filmer que la devanture du magasin est assez osé. Qu'y a t-il donc à l'intérieur ? On ne le saura jamais, et c'est là tout le talent de Chabrol : alors que le premier pecnot de base aurait pénétré ses caméras dans les méandres de la boutique, le réalisateur prend le pari de rester dehors, plan fixe, nous forçant à imaginer notre propre intérieur, notre propre décoration. L'interprétation de Pierre Arditi est fabuleuse, notamment quand il prononce ce troublant "Bonjour", juste avant d'entrer - la seule réplique du film, au demeurant. Quant à Clovis Cornillac, il ne sert strictement à rien : certes, il rencontre à la fin Arditi, mais en ne pipant mot.

La note :    

 

L'assassin est le majordome

De Patrick Cafteur

Avec : Samy Frey, Laurent Deutsch, Isabelle Carré, Clovis Cornillac

L'histoire : un meurtre a été commis au manoir de Lord MacDouglas. Qui a tué la fille de l'aristocrate ?

L'avis de Gérard Crobard : Un film qui aurait pu s'avérer passionnant, si hélas le titre ne dévoilait l'intringue. Effectivement, le majordome est bien l'assassin. Du coup, le suspense peine à s'installer. La scène d'ouverture présentant le meurtre avec plusieurs gros plans suggestifs ne laissent planer aucun doute. Samy Frey est crédible dans le rôle de la femme de Lord Mac Douglas, Laurent Deutsch imite à la perfection un Colombo survolté - bien que magyar - et Isabelle Carré prouve de film en film qu'elle est vraiment une sacrée cochonne. Seul Clovis Cornillac démontre une fois de plus ses carences d'acteurs.

La note :  

 

L'envol du dragon bleu

De Yamamoto Kadérapé

Avec : pas mal de niakoués, Clovis Cornillac

L'histoire : Hitodeshi, jeune samouraï, décide d'attaquer la Chine. Seul face à 400 000 soldats, comment s'en sortira-t-il ?


L'avis de Gérard Crobard :

Petite déception pour le dernier opus du pourtant talentueux Yamamoto Kadérapé, auteur notamment du sublime "La destinée du papillon vert", du non-moins magnifique "La colique du hérisson beige" et de l'inattendu "l'anatomie intime du mérou nyctalope". Le choix de faire mourir Hitodeshi au bout de 3 minutes n'était sans doute pas le meilleur. Bien sûr, on assiste ensuite durant 2 heures 23 à son enterrement, mais les poèmes nippons non-traduits sont difficilement compréhensibles pour les personnes qui ne parlent pas le japonais. Néanmoins, l'interprétation d'un des 400 000 soldats chinois est fantastique. Par contre Clovis Cornillac est absolument désastreux, dans ce rôle de commandant d'infanterie !

La note :

 

Le chocolat chaud était trop froid

D'Ignacio Perez

Avec : Ruben Velasto, un bol, du Nesquick, Clovis Cornillac

L'histoire : José, jeune chilien de 12 ans, boit un chocolat chaud qui en fait est trop froid.


L'avis de Gérard Crobard :

Un film fantastique ! Quelle mise en scène ! Quel jeu d'acteur ! Ce bol de chocolat si charismatique nous fait oublier la relative faiblesse du scénario ! Bien sûr, toute l'histoire tient dans le titre du film, mais cela serait oublié le moment où José rajoute deux sucres dans le chocolat car celui-ci n'est pas assez sucré ! Et quelle émotion quand, au détour d'un coude glissant, il manque à renverser le bol sur le sol ! J'en ai pleuré. L'interprétation du bol est fantastique ! (Hollywood se l'arrache déjà, de sources sûres, au contraire de Clovis Cornillac, qui joue avec lourdeur le rôle d'un sucre).

La note :    

 

Indiana John et l'ascenseur infernal

De Robert Zemeckis

Avec : Indiana John, une camarade de classe, un homme qui sent mauvais de la bouche

L'histoire : Indiana John, le héros du quotidien, se retrouve coincé dans un ascenseur avec une camarade de classe qui se refuse à ses avances et un homme qui sent mauvais de la bouche. Survivra-t-il ?

L'avis de Gérard Crobard :

Bon sang. Quelle angoisse. Pauvre Indiana : à chaque fois qu'il s'approche de sa camarade de classe, l'insupportable pestiféré à l'haleine démoniaque (joué par Clovis Cornillac) décide subitement de se retourner. Que voulez-vous faire, dans ces cas-là, quand la malédiction s'acharne ? Et en plus, au moment critique du film (entre l'ascension du 3ème et 4ème étage), l'escalier robotisé se bloque : c'est justement l'instant que choisi l'homme puant de la gueule pour manger une tartine de roquefort à l'ail, qu'il conservait dans sa poche "au cas où". Non, vraiment, on sort littéralement bouleversé de la salle, avec une indécrottable envie d'en finir pour toujours. Saluons au passage la remarquable interprétation de la camarade de classe, qui, malgré son inexplicable refus de céder aux avances d'Indiana, est vraiment ravissante.

La note :  

 

 

Equation différentielle à trois inconnus II

De Jean-Frédéric Grimbert

Avec : Jean-Frédéric Grimbert, La classe de 4ème D du collège Bruno Fitoussi de Vaux-en-Velay, Clovis Cornillac

L'histoire : Jean-Frédéric Grimbert, prof de mathématiques, donne un cours d'algèbre à ses elèves de 4ème D du collège Bruno Fitoussi de Vaux-en-Velay.

L'avis de Gérard Crobard :

5 ans après "Equation différentielle à trois inconnus", Jean-Frédéric Grimbert est de retour avec un second volet encore plus violent. Toute l'intensité de ses cours de mathématique est une nouvelle fois magnifiquement reconstituée, notamment par le jeu criant de vérité (ça, pour crier, ils crient) des jeunes acteurs de la classe de 4ème D du collège Bruno Fitoussi de Vaux-en-Velay. Malheureusement, le film n'échappe pas à certains écueils : la surenchère gratuite dans les vecteurs différentiels, l'angoisse latente au moment d'effectuer les divisions à sept chiffres et les gros plans sur le traité de trigonométrie trônant sur le bureau de Grimbert donnent vraiment la chair de poule. Point d'orgue de l'horreur : la distribution des copies corrigées, où pas un seul élève n'obtient la moyenne. L'interprétation d'un des élèves qui sautent par la fenêtre est criant de vérité (il faut dire qu'il saute réellement à la fenêtre, je crois). Je passerai sur la prestation de Clovis Cornillac, interprétant sans le moindre talent l'éponge du tableau.

La note :  

 

  Le Sale Mioche

De Philippe Kriola

Avec : Jordy, Clovis Cornillac

L'histoire : Biographie du chanteur Jordy, de ses débuts triomphants à 4 ans à sa chute tragique à 6 ans.

L'avis de Gérard Crobard : Les "biopic" fleurissent actuellement sur nos écrans, profitant du tourbillon Edith Piaf. Le parti pris est néanmoins original : au lieu d'assister à une glorification de l'artiste, Philippe Kriola nous surprend en faisant de Jordy un petit merdeux qui casse les couilles à des millions de Français, l'espace de trois ans. On rigole bien quand il tombe de ce viaduc, poussé par Clovis Cornillac, excellent dans ce film. On ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire quand Jordy se retrouve coincé dans le tambour de la machine à laver (actionnée par Clovis Cornillac). Et ce numéro de roulettes russes qui finit dans le sang ! Un film rigolo pour toute la famille.

La note :   

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