Je trouve qu'on ne parle pas suffisamment de jeux vidéo et de ma vie sexuelle, sur ce blog, vous ne trouvez pas ? Il faut que cela change. Je vais donc parler un peu de jeux vidéo. (*)
(*) introduction piquée à Kolia.
Ce mois-ci sont sortis ribambelle de nouveaux jeux. La plupart sont des pompes à frics, les autres sans intérêts. Des adaptations de films à succès, des suites de glorieux succès d'antan, des Need for Speed 12 ou des Command & Conquer 74. Pourtant, en cherchant bien, avec lampe torche, casque de mineur et coup de bol légendaire, quelques pépites sommeillent au sein de tous ces noms ronflants (oui, je sais, cette phrase est géniale). Myblack, qui a longtemps joué à Age of Empire sur le net, est presque aussi incollable sur les jeux vidéos que sur l'anatomie de ses voisines de classe. Bon joueur, je vous livre mon best-of. Enclenchez les manettes et les Heineken, les gars, j'arrive.
Fondue Savoyarde 2007
Qui fera tomber son pain dans le fromage ? Telle est l'éternelle question que pose Fondue Savoyarde 2007. Pour ce 5ème opus de la série, plusieurs améliorations ont été effectuées : possibilité aux joueurs de choisir la couleur de leurs piques à fondue, de conserver en stock 8 croûtons (au lieu de 5) et de débrancher la prise de l'appareil pour ennuyer et retarder vos concurrents. De nouveaux gages sont maintenant disponibles : outre les traditionnelles lapidations et blagues de Laurent Ruquier, tout un éventail de supplices vexatoires est entre vos mains, à condition d'utiliser correctement les raccourcis clavier. Bien sûr, Fondue Savoyarde 2007 ne vaut pas son rival Pro Evolution Raclette 7, mais les fondus - haha - de poilade et d'amusement bon enfant seront servis ! - accompagnés d'un verre de vin.
Graphismes : Au niveau des graphismes, rien à dire : on ressent même l'odeur de l'Emmenthal en s'approchant des enceintes. Par contre, le vin blanc tire un peu sur le gris selon les cartes vidéos.
Bande-son : les mastications des autres joueurs sont parfaitement reproduites, de même que le bruit du pain tombant dans la fondue (à condition de régler les enceintes au maximum).
Note générale : 14/20
The Pims Endlösung
Après "The Pims Chiens et Chat", "The Pims à l'université", The Pims Surprise-party" et "The Pims en vacances" (entre autre), voici la 28ème mouture du célèbre jeu originel des Pims. Guider un personnage en 2D dans sa vie de tous les jours, en satisfaisant ses besoins primaires, tel est encore une fois votre objectif. Ce coup-ci, The Pims revisite l'Europe d'avant 1950. Voyages en train, villages gigantesques pouvant accueillir des centaines de personnes, nouveaux motifs décoratifs (tatouages, croix) : le connaisseur appréciera le réalisme de la chose. Si le principe du jeu est toujours aussi répétitif (on fait l'appel, on ordonne aux gens d'aller dans un endroit, on actionne le bouton adéquat), on se prend peu à peu à l'action, casquette en avant, prêt à tout pour faire de son Pims le plus beau de tous !
Graphismes : on regrettera les pixels un peu grossiers des fils barbelés, et, surtout, l'impossibilité d'admirer l'intérieur des fours crématoires.
Musique : sublime ! Envahir les Sudètes sur du Wagner et du Berlioz, que demande le Reich ? Les cris des prisonniers sont fidèlement retranscris mais, étrangement, les tirs aux fusils manquent d'impacts sonores.
Note générale : 17/20
Julien Lepers Raider
Tout aussi sexy que Lara Croft, voici le jeu où vous êtes le héros. Sous les traits de Julien Lepers, vivez l'existence de l'animateur de "Questions pour un Champion". Réveil en fanfare (avec préparation de questionnaires), présentation des candidats ubuesques, enregistrement de l'émission puis dîner chez Stéphane Bern : le challenge est corsé. S'il est possible de faire participer Julien à l'émission, sa faible intelligence artificielle vous obligera à actionner les cheat-codes. Mon préféré : ENTR+ALT et tapez GIGOT, qui vous qualifie directement pour la finale, faisant ainsi oublier la douloureuse épreuve du 4 à la suite. Le jeu est en effet très difficile. Les niveaux sont rébarbatifs et complexes - conforme à l'univers du héros - et rapidement l'ennui nous guette face à la déferlante de questions sur la Mésopotamie ou les animaux à carapaces.
Graphisme : Ah, ces cravates ! 400 à votre disposition, à motifs imaginatifs : de ce côté-là, le joueur est verni. On regrettera néanmoins les couleurs criardes de la loge des candidats et l'impossibilité de modifier la couleur des fiches.
Musique : Si la voix-off présentant les cadeaux offerts aux candidats est inimitable ("Bravo Jocelyne, vous remportez un magnifique dictionnaire sur l'art de la broderie au Gabon"), le son des buzzers est décevant. De plus, probablement pour satisfaire leurs futurs acheteurs (75++), les concepteurs du jeu ont réglé le son au maximum : impossible ici de le rabaisser. Du coup, le bouton RESET n'est jamais loin.
Note générale : 7/20
Total Wargame Nations III Dark Crusade of Empires Napoleon's Battle 1914
Jusqu'où s'arrêteront-ils ? Le nouveau jeu de stratégie des concepteurs de "Battlefight Galactica VI Warrior annihilation" était très attendu. Les fans seront comblés : plus de 160 millions d'unités affichés en temps réel, 89 000 peuples, 140 550 cartes disponibles, 300 modes de jeu, 200 végétations différentes, 2500 batailles à recréer, un éditeur à la richesse infini et encore je ne vous dit pas tout, petit veinard ! Des heures, que dis-je, des années de jeu en perspective !
Graphisme : Un moteur 6D ultra-performant, du moins si l'on possède 1500 GHz, et 40 000 Mo de RAM sur le disque dur. Un moteur vraiment performant, un peu trop peut être : devant la médiocrité des ordinateurs actuels, il faudra attendre 2029 pour réellement profiter de "Total Wargame Nations III Dark Crusade of Empires Napoleon's Battle 1914". Les concepteurs avait d'ailleurs, en toute franchise, intitulé leur jeu "Lag Conquest VII". Mais Sega est passé par là...
Musique : Le jeu ne possède pas de musique, hélas, mais des bruitages efficaces. Ainsi, les "PUTAIN DE CON DE JEU DE PD TU VAS AVANCER OUI OU MERDE ?" des joueurs frustrés par la lenteur de l'application rythmeront la partie, à défaut de raviver l'action.
Note générale : 10/20
Grand Theft François Bayrou Auto
Parti doucement, intercalé au centre de la grille de départ, François Bayrou est progressivement remonté pour monter brillamment sur le podium de l'élection présidentielles 2007. En tracteur (le Bellérophon de Bayrou), en bus au colza ou en voiture repeinte à l'orange, devenez l'espace d'une course le troisième homme. Si certains concurrents sont sans danger - le pauvre vélo de Besancenot, notamment -, la difficulté explose au moment du sprint final, opposé à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Après des premiers tours de circuits accessibles aux débutants - en raison de la faiblesse de Royal, englué dans ses cours de démocratie participative -, la tension monte effectivement peu à peu. Le manque de programme et l'opportunisme inhérent à votre candidat centriste exhorte vos rivaux : plusieurs membres de votre équipe rejoignent ainsi les rangs de l'ennemi UMP, à la carrosserie bleue. Parviendrez-vous à éviter l'échec ?
Graphisme : Bon sang, ce orange qui dégouline de l'écran. Une plaie pour les yeux. S'il est possible de faire l'amour avec les militantes garagistes avec des cheats codes, les ébats seront malheureusement floutés. Encore heureux que la tête en gros plan de François Bayrou nous aura été épargné !
Musique : Sorti des clichés classiques ("La Marseillaise"), la bande-son recèle de surprises : "Stuck in the middle", de Mika, "Je me sens si seul", de Marc Lavoine, "Petit avec des grandes oreilles", de Bill Baxter. Le problème : les discours de Bayrou, qu'on doit se coltiner sous peine de pénalité dans les stands.
Note générale : 12/20
Vous avez des fantasmes étranges myblackounet, mais je saurais m'y plier (je vais y perdre tout mon eye liner, mais vous le valez bien).