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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 00:04

L’inspecteur Derrick, dont le roman-photo avait permis la résolution de l’équation insoluble de ma mort, m’informe de l’arrivée imminente sur Canal J du dessin animé « Les formidables aventures de l’Inspecteur Derrick et de son fidèle comparse Harry Klein » (titre provisoire).
 
 derrick-BD.JPG
 
 
Le programme met en scène le célèbre allemand dans 56 épisodes de 18 minutes chacun, pixélisés par les studios japonais d’Hiruho Tagawaki. Le ton, volontairement provocateur, se veut « fédérateur et moderne », afin de séduire les 11-15 ans.
 
« Wesh ici Derrick, j’écoute », s’ouvre ainsi le premier épisode. Le policier teuton, en jeans délavé, saisit son portable Nokia SV-39 tout en fumant un bédo. « Tranquille, t’as vu. Un meurtre ? Ou ça ? T’inquiète, on come. Bouge pas, ouais. A plus. » L’atmosphère, dynamique, rompt profondément avec celui de la série éponyme.
Après s’être enjolivé de gel coiffant et rédigé quelques SMS, Derrick se rend enfin sur les lieux du crime, en mob. L’action est si alerte qu’il grille deux feux rouges, tout en roulant sans casque – pour lui permettre d’écouter son i-pod, qui joue le dernier Tokio Hotel.
 
« Putain mais quel bâtard ce mec, il est mort de quoi ? », « lol y déchire trop ce cadavre, on dirait ta mère », « Quoi, quoi ? Qu’est-ce tu veux ? Qu’est-ce tu veux ? Va z’y, suce ma bite ! » : les dialoguistes, plus consciencieux que jamais, ont su redonner avec talent un nouveau souffle à l’inspecteur.
 
yo-les-jeunes-derrick.jpg « Yo les jeunes, c’est Dédé. » (réplique provisoire)
 
 
 
Quelques visionnages bien sentis nous ont suffi pour ranger ce dessin animé parmi les références du genre. Admiratif, notre journaliste vous offre même en exclusivité le synopsis des épisodes 3 à 7 :
 
Episode 3 : Un stylo qui fait grise mine
 
Le stylo plume de Pauline a été dérobé : en pleurs, elle implore une aide que Derrick concède à lui donner. Saura-t-il déjouer les pièges de la cour de récrée et les menaces de la bande à Régis, 16 ans ?
 
Episode 4 : Derrick versus Myblackys
 
Derrick se retrouve embarqué à la poursuite de Myblackys, un terroriste d’Internet qui a souillé la mémoire de Grégory Lemarchal. Escorté par des milliers de fans idolâtres, saura-t-il résister au cynisme d’Hell Boy, le lieutenant du méchant blogueur ?
 
Episode 5 : Rumeur assassine
 
Derrick enquête sur la relation entre Julien et Emilie : selon Olivia, ils seraient amoureux ; d’après Arnaud, elle l’aurait simplement embrassé sur la joue. L’affaire, complexe, saura-t-elle résister à la jalousie de Virginie, l’ex de Julien ?
 
Episode 6 : Un travail de groupe
 
Une jolie jeune fille de 15 ans, Elodie, se serait fait violer par l’ensemble de la classe de 3ème S du collège Henri Dès de Trappes. Une terrible guerre psychologique s’installe alors entre les 48 élèves et Derrick : l’inspecteur aura-t-il le cran d’appeler leurs parents, au péril de sa vie ?
 
Episode 7 : Derrick dans le feu de l’action
 
Dimanche matin : plusieurs voitures viennent d’être brûlées. Immédiatement, les propriétaires soupçonnent les jeunes maghrébins du quartier. Quelle sera l’attitude de Derrick, sachant qu’il est, en réalité, l’auteur des incendies ?
 
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 00:01
 
24-h-bauer-copie-2.jpg Ces évènements se sont déroulés le 21 novembre, en France. 
Prière de lire auparavant : 
- L'épisode 1
- L'épisode 2
 
18 : 00
 
J’apprends que Myblack a été critiqué par un ancien lecteur, qui déplore « la perte totale d’humour » des derniers articles. La cellule m’impose de ne plus être drôle jusqu’à la fin de l’épisode, afin de montrer à ce récalcitrant la réelle différence entre un article involontairement pas marrant et un article volontairement sans humour.
 
18 : 25
 
Tony Almeida, à qui j’ai filé le signalement de l’homme détenant le brownie capable d’atomiser Paris, parvient à décrypter son identité : il s’agirait de Jules Williams, un ancien militaire britannique.
 
18 : 32
 
J’hèle un taxi pour me rendre à la résidence de Jules Williams. Il n’y est sûrement pas à l’heure actuelle, mais sans doute un ordinateur portable m’y tend les bras. L’endroit est éloigné, en banlieue parisienne, dans une zone de non-droit. Les volets sont clos. Les murs sont défraîchis. J’entre, inquiet.
 
18 : 48
 
Rien de vraiment intéressant. Des feuilles en vrac, quelques miettes. Les mains dans les poches, je sors de la demeure. Des jeunes entourent la voiture, en riant grassement.
-        « Bonjour. Ici Jack Bauer. »
-        « Oué ? Kes tu ve ? »
-        « Le véhicule motorisé dont vous semblez apprécier la pertinence semble m’appartenir. »
-        « Lol oué ok. D’akord. T’es de la police ou koi ? »
-        « Oui. Enfin non, je travaille pour le gouvernement, pour être plus précis. »
 
18 : 53
 
Je décède dans d’atroces souffrances, le corps en lambeaux, massacré à coups de cutter, de pieds et de crachats.
 
FIN
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 22:55
24-h-bauer-copie-1.jpg Ces évènements se sont déroulés le 21 novembre, en France.

Prière de lire auparavant l'épisode 1 : sinon vous allez rien piger
 
10 : 00
 
Ici Jack Bauer. Je dois me rendre au plus vite au 24, rue Grégory Lemarchal, pour intercepter un brownie piégé capable d’atomiser Paris. J’achète un plan de la capitale et tente de me guider parmi les méandres des pages. Au même instant Chloé, de la cellule, m’envoie par erreur une photo libidineuse mélangeant sans retenue un hippopotame et Yasser Arafat. Elle s’excuse par SMS puis m’informe qu’elle a ses règles, représentation en 3D à l'appui.
 
10 : 11
 
Je regarde ma montre : il est 10 heures 11.
 
10 : 12
 
Un taxi doit m’attendre à la surface ; en plein escalator, je tombe sur Clémence, en larme. Dans l'épisode précédent, ses parents ont été tués par un membre de la cellule. « Jack, Jack ! C’est affreux ! Mes parents ont été tués ! »
 
bauer-ne-part-pas.jpg « C’est arrivé tout à l’heure, un voisin vient de m’avertir. Je… Bon sang, Jack, je suis déboussolée ! »
 
Ses tétons pointent farouchement dans ma direction. J’ai envie de l’embrasser en lui caressant la peau, cette peau avenante et sensible baignée de pluie, puis me rends compte que les scénaristes axent trop la narration de la série sur le cul. Je console discrètement Clémence en lui pelotant les fesses puis la confie à Tony Almeida, qui attendait hors plateau.
 
10 : 17
 
Voilà le taxi. Dans son sein – décidemment -, se cache les Grosses Têtes, jouées à la radio. Le conducteur me demande si je suis du coin. Afin de conserver mon anonymat, je me fais passer pour l’amant d’Arlette Laguiller. Il ne dira plus rien jusqu’à la fin du trajet.
 
10 : 40
 
24, rue Grégory Lemarchal. Nous y sommes. Une rue tranquille, typiquement parisienne. A quatre pattes, je longe la façade de la boutique, m’autorisant par à-coups des regards en périscope. Pas de clients, simplement une vendeuse plutôt moche.
 
10 : 50
 
chapeau-copie-1.jpg « Bon, récapitulons : j’entre à l’intérieur de cette pâtisserie et je fais exploser le comptoir, ainsi que la vendeuse. »
 
10 : 54
 
malade.jpg Apparemment, ce n’était pas une vendeuse, mais un vendeur. Encore un qui ne gonflera plus le trou de la Sécu. Parmi les éclats de verres brisés et les baguettes décomposées, je recherche mon fameux brownie.
 
10 : 57
 
Il n’y a rien, ici, seulement des téléphones portables, des recharges et des vieux Minitel. Perplexe, je sors du magasin. Merde ! J'ai défragmenté une agence SFR ! La boulette.
 
11 : 04
 
En fait je m’étais trompé de rue, lol. Bon, cette fois-ci c’est la bonne. Néanmoins, je débute une rapide filature, la plus discrète possible. Une seconde erreur serait rédibhitoire. J'ai jamais su écrire ce mot, comme plein d'autres d'ailleurs. Vous croyez que c'est facile de lire des livres quand on sauve le monde tous les ans ? Non ? Alors MrCQFD, par avance, la ferme !
 
11 : 13
 
Un monsieur entre dans le magasin et s’offre un éclair à la vanille. J’en averti Tony Almeida.
 
11 : 14
 
tony.jpg « Ouais Tony ? De quoi ? Tu peux pas me parler là ? T’es occupé avec Clémence oui de quoi ? Tu l’interroges ? Comment va-t-elle ? Pardon ? Tu sens que ça viens ? Comment ça ? Comme une reine, tu dis ? Bon, d’accord, je vais te laisser. Salut Tony ! ». Je reconnais bien là le grand professionnel, prêt à tout pour noyer le poisson.
 
11 : 19
 
Salut jovial, sourire assuré : je ne dois rien laisser transparaître de ma mission. « Bonjour, un brownie s’il vous plait », je quémande à l’employée, lui montrant le dessert par le biais de mon pistolet tâché de sang. « Et avec ça, ça sera tout ? » « Oui, merci. » « Ca fera 1 euros 20 » « Très bien, attendez. » Je cherche dans mes poches. Tiens. A court. Merde. J'ai pourtant pas dépensé beaucoup, si ? 23 euros ? Le titre, connard ? Ah oui, le titre de la série. Merde. « Ca fera 1 euros 20 », me répète la commerçante. «Ecoutez je vous rembourse dans la saison 8, ça marche ? ». Dodelinement de tête horizontal.
 
12 : 41
 
Près d'une heure vingt que je fais l’aumône, déguisé en Africain grâce à du cirage à chaussure. Les gens du nord ne me regardent même pas, la tête dans le vide et le pas de Calais. Et pendant ce temps, mon dessert patiente...
 
12 : 51
 
Je décide de changer de tactique et me lave le visage, pour redevenir un SDF européen.
 
12 : 53
 
Une vieille dame m’offre un billet de dix euros. A moi le brownie !
 
13 : 01
 
Enfer et damnation : la relique chocolatée s’est volatilisée ! J’interroge la commerçante. « Oui, effectivement, un homme a acheté le dernier brownie. Oh, je dirais il y a 20 minutes. » Les dialogues sont creux, l'intringue est balbutiante. Je crois que j'aurais dû accepter de jouer dans ce remake de Pif de Hercule, avec Al Pacino. Les premiers regrets arrivent, et il n'est que 13 heures.

 
13 : 04
 
Je suis dans la merde. Je vais encore me faire engueuler par l’agent X. Dire qu’à Paris circule actuellement un dangereux criminel en possession d’un brownie dévastateur. Je dois agir. Je débusque non sans mal un Cybercafé et file sur Emule, où, logiquement, cet épisode devrait déjà être en ligne depuis trois jours. Oui ! Il l’est ! Normalement l’achat du terroriste a dû être filmé, si… Oui ! Parfait ! Je capture l’écran avec mon appareil photo numérique 3G-9x3L et paye les 50 centimes de pourboire à la tenante du bordel informatique.
 
homme-mysterieux.jpg « Ce mec porte un bonnet. Hum… Sûrement un préfet… »
 
13 : 12
 
Je maîtrise dorénavant le visage de ce malandrin. Ne me reste maintenant plus qu’à le croiser par hasard dans la rue pour l’interpeller. La température s’est envolée ; la chaleur me remémore ces missions de jeunesse où je sauvais des gazelles des griffes de contrebandiers britanniques. Les tribus locales me défiait, j’étais leur sauveur. Ah, les Africains… L’avantage avec Paris, c’est que je ne suis pas dépaysé.
 
13 : 25
 
Nicolas Sarkozy vient de demander que les responsables des sabotages soient punis « avec la plus extrême sévérité ». Il préfère se taire pour l’instant concernant l’affaire du brownie piégé. Une émeute de plus d’évitée.
 
 
 
13 : 43
 
Alors que je scrute chaque quidam en le comparant précautionneusement avec mon portrait-robot, je tombe nez à nez avec une manif anti-grèves. « Nous sommes pris en otage ! Nous sommes pris en otage ! », gueulent-ils comme un seul vieux. Etrange. Je ne vois pourtant aucun musulman à l’horizon.
 
14 : 00
 
Mon orientation vacille : le possesseur du brownie se fait taiseux. En voulant  essuyer ma bouche pleine de barbe à papa - je n'y résiste pas -, j'ai sali le portrait-robot : du coup, je suis obligé de rajouter de la barbe à papa sur le visage de chaque humain que je rencontre pour le comparer avec la photo. Peu pratique. Je décide de manger la photo.

14 : 11
 
J’aperçois Oussama Ben Laden dans un photomaton. Moment d’angoisse. Blanc dans la conversation. Il me confirme n’avoir jamais aperçu l’inconnu au brownie. « Très bien. Merci quand même, monsieur Ben Laden. »
 
14 : 16
 
Incroyable ! Quelle chance ! Une veine pulmonaire ! C’est lui ! Le robot du portrait ! Sans plus attendre, je lance une grenade lacrymogène près de la poubelle, pour l’immobiliser. Il en réchappe, malgré les bras d’innocents implorant à l ‘aide. Le filou grimpe l’escalator, à pleins tubes, comme un petit filou tube

14 : 17

La cellule me bigophone et m'implore d'arrêter les jeux de mots merdiques. Très bien.
 
14 : 18
 
Course-poursuite effrénée à travers la moquette de la galerie marchande. Les touristes se jettent à terre comme si leur vie en dépend ; remarquez, c’est le cas. Les balles fusent. J’inaugure un tir de mortier qui pulvérise un fleuriste. Les onagres ennemis manquent de m’assombrir à jamais. Je déploie les archers en diagonale. Expérimenté, rengorgé d’audace, il ne se laisse pas faire : il dépose son cavalier près de ma tour. Mon fou est bloqué. Seule ma reine résiste à ses avances, cette frigide. Tant pis, je cours le risque. Touché ! Décontenancé, il s’enfuit vers l’ascenseur.
 
14 : 25
 
Nous prenons l’ascenseur ensemble. 3ème. Ambiance tendue. On ne sait jamais quoi dire dans ces moments-là. Ah. La porte s’ouvre : il redémarre en trombe ! Le centre commercial est bordé d’achoppes tapageuses nuisant à la lisibilité du parcours. Par chance mon sprinteur a marché en plein sur une marmite du Nutella négligemment laissée à l’abandon par Louis la Brocante. Je peux ainsi suivre ses pas parmi la foule copieuse.
 
14 : 32
 
Des jeunes font du micro-trottoir. Ils sont quatre. Deux groupes de deux. Je dois prendre à gauche pour les éviter, vite, vite ! « Bonjour monsieur, c’est juste pour une question ! » Je n’ai pas le temps !! Cassez-vous !! « Ca ira vite : que pensez-vous de la politique nucléaire guatémaltèque et de ses répercussions sur la mer Caspienne ? » Tir de mitraillette ; leurs papiers voltigent. Je m’écroule sur les cadavres qui entassent désormais le parquet. Au loin mon acolyte me bras-d'honneure, fier comme un Turc. Il a gagné la guerre. Mais il n'a pas remporté le combat. Non euh attendez c'est l'inverse il a gagné la... Bref.
 
15 : 00
 
[En raison de la grève des scénaristes et de l’intensité de la vie amoureuse de Myblack, cet épisode sera privé de péripéties de 15 heures à 17 heures. Avec toutes nos excuses.]
 
17 : 01
 
Hôpital Julien Dray, paris 5ème. Dans la bataille, des miettes de brownie se seraient détachées du reste de la pâtisserie. Un homme aurait été contaminé. Je m’approche du patient.  
 
miettes.jpg « Je…. dites à ma femme… dites à ma femme que je crois aux chances du Modem pour les prochaines municipales… »
 
Le pauvre homme délire. La sueur perle son front. On se croirait en plein bassin olympique, du chlore sous les narines. « Je… je t’aime, Charlotte. », m’affirme-t-il. Je rougis, un peu gêné : on ne m’avait jamais parlé comme ça.
 
17 : 21
 
Retour au centre commercial. J’examine les quelques miettes éparpillées sur le sol. Une enquête minutieuse se prépare. Qui ne sert probablement à rien, mais de toute manière je n’ai rien de mieux à faire, alors…
 
17 : 38
 
Voilà. J’ai terminé. Bon. Je ne me sens pas très bien. Une sorte de malaise. Un sentiment d’évanescence des fonctions vitales. Burp.
 
17 : 42
 
Le capuccino de ce matin a envie de s’expulser des frontières de mon corps. Ce sac à main, peut-être… hum… Non, je suis filmé et vu par des millions de téléspectateurs, mauvaise idée. Gaouga vite je commence à… Ce centre commercial est gigantesque, bordel…
 
17 : 43
 
« Poussez-vous, poussez-vous, que je pousse à mon tour ! » Les toilettes sont là-bas, prions pour éviter le mirage ! Poussez-vous !! Qu’est-ce que… ??
 
fou.jpg « Plus un geste ! Je suis un méchant, et vous le gentil ! Et je tiens une autre gentille ! »
 
Clémence, tenue en joug par un méchant. Je reconnais ce lascar, il avait effectué une apparition dans la saison 2. « Jack Bauer ! Donne-moi les codes de la bombe nucléaire, ou je descends cette poufiasse ! » La situation se crispe. Et cette envie de… qui m’oppresse… Enfoirés de scénaristes !
 
17 : 44
 
« Jack, Jack, ne lui dis rien ! Laisse moi et vas t-en ! », m’hurle Clémence. Je n’en demandais pas tant : à toute vapeur je me faufile entre les balles et me réfugie, bienheureux, dans les toilettes.
 
17 : 59
 
Oulla. Ca va mieux. Et ben. C'est pas joli-joli. Le prochain qui passera ici ne sera pas déçu du voyage. Un peu honteux, je m’extirpe du cabinet, prêt à attendre le dernier épisode de la saison. Oh, bonjour mademoiselle. Vraiment charmante. Un sourire maquillé de sous-entendus. Non attendez mademoiselle, pas par là ! Non !! Nooon !!

nonnn.jpg « Nooon ! L’autre cabinet ! L’autre !! Pas celui-là ! Nooooooooooon ! »
 
 
A suivre
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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 00:00

24-h-bauer.jpg Ces évènements se sont déroulés le 21 novembre, en France. 

 
Mercredi 21 novembre
 
1 : 00
 
Ici Jack Bauer. J’apprends par le gouvernement que des lignes TGV seraient sur le point d’être sabotées par des terroristes de Sud-Rail. Leur leader Christian Mahieux, un ancien membre des FARS (Force Anarcho-révolutionnaire syndicaliste), demanderait 37,5 ans de cotisation de rançon. Une offre jugée « inacceptable » par le gouvernement, qui me demande d’intervenir au plus vite. Rentrant tout juste d’une soirée Erasmus, je décide de m’accorder 20 minutes de repos, une micro-sieste récupératrice.
 
4 : 00
 
Et merde : mon réveil n’a pas fonctionné. Sonné par le gouvernement – un appel de l’agent N -, je dois me rendre Gare d’Austerlitz pour y rencontrer X, un intermédiaire à la solde de l’Etat. Sur mon répondeur, j’apprends que ma fille a été capturée par des pirates somaliens pour la 5ème fois de la semaine. Interloqué par ce non-évènement, j’actionne la cafetière puis me rends aux toilettes.
 
4 : 02
 
Je fais caca.
 
4 : 35
 
cafetiere.jpg « Boum ! » Je sors précipitamment des chiottes, alerté par le bruit. Palsambleu ! La cafetière vient de me rendre l’âme. Une erreur de dysfonctionnement du fil dentaire, probablement. Décidément… Sabotages, explosions… Ne manquent plus que les Allemands pour que la fête soit complète.
 
4 : 42
 
Me préparant à partir, je remarque, bondissant sur un radiateur, une araignée. Elle est petite mais vivace. Il s'agit probablement d'une Pisaura mirabilis.
 
4 : 44
L’araignée, immobile, est désormais sur la table basse. Elle m’observe.
 
4 : 49
 
m--tro-bauer.jpg L’insecte s’en prend maintenant à ma lampe, au plafond. Subjugué par sa prestance, j’hésite à tout foutre en l’air et arrêter ce métier débile. Le doute fait place à la certitude et l’envie de tout plaquer s’imprègne en moi.
 
4 : 53
 
Finalement l’araignée a été mangée par un varan qui l’attendait, silencieux, derrière l’imprimante. Je peux partir d’ici, l’esprit libéré.
 
5 : 36
 
Zone d’ombre sur la ligne 10. Autour de moi règne un silence de cathédrale, Bruno Pelletier en moins. Les humains paraissent avoir été sacrifiés de la place. Ont-ils été atteints par un gaz toxique ? Par un sketch de Michel Boujenah ? Devant le manque d’informations de la part du guichet 3, je choisis de tenter la ligne 9.
 
5 : 51
 
Foule massive et compacte sur le quai. Les odeurs de transpiration m’assaillent de toutes parts. Les petits vieux se mêlent aux étudiants pour former un fil barbelé ; face à eux se dresse le calme, entrecoupé d’annonces apocalyptiques. « En raison d’un mouvement social, le service sur la ligne 9 est quasi-nul. » « « En raison d’un mouvement social, le service sur la ligne 9 est quasi-nul. ». Pris de panique, j’abats une grosse rousse.
 
6 : 17
 
Appel du gouvernement. Mon portable retentit froidement (j’ai réglé la sonnerie sur « Happy Loop »). « Jack Bauer ?! Des lignes viennent d’être détruites ! Qu’est-ce qu’vous foutez, bordel de merde ? », me demande l’agent N « J’attends le métro, je réponds. Dites, la ligne 9 elle s’arrête à Raspail ou pas ? J’ai un doute ». Il raccroche, furieux.
 
6 : 34
 
Toujours pas de métro. Finalement, je crois que j’aurais dû prendre l’hélicoptère garée sur le toit de mon immeuble. L'ambiance s'est appesanti. Les Parisiens autour de moi sont furax, dépités, en larmes. On implore de l’aide, des secours. On crie, on hurle, on gigote. Un handicapé perd l’équilibre après s’être vu fauché ses béquilles. Le chien d'un clochard, ne sachant plus où donner du sifflet, se met à coasser. Sagement, je rentre chez moi.
 
m--tro.jpg Certains usagers, lassés de patienter vainement, mettent fin à leurs jours.
 
7 : 00
 
C’est pas pour me vanter, mais fait vraiment pas chaud ce matin. Les rues sont étrangement endormies. L’aube effectue un jogging discret m’incitant, assoiffé, à pénétrer dans le premier café venu.
 
jack-bauer-entre-dans-le-m--tro.jpg « Que personne ne bouge ! Filez-moi immédiatement un capuccino avec deux sucres ! DEUX sucres j’ai dit, DEUX ! »

7 : 23

J'apprends en écoutant France Inter que des centaines de français se disent "otages" des grévistes. J'en informe la cellule et met six hommes sur le coup.
 
7 : 28
 
J’achète l’Etudiant Magazine, un spécial dossier sur l’orientation. 4 euros. Ca pourra toujours servir, si jamais cette nouvelle saison tourne mal à cause de la grève des scénaristes hollywoodiens.
 
7 : 48
 
En fait il ne s’est pas vraiment passé grand-chose, j’ai juste marché jusqu’à mon immeuble puis pris l’ascenseur et un escalier pour accéder au toit. L'hélicoptère est banal. Le pilote est difficile à décrire, son physique n’a rien de signifiant. Il est noir, mais c’est presque la norme, sur Paris. On s’est juste salué puis échangé quelques banalités sportives.
 
7 : 56
 
L’hélicoptère décolle. J’observe le sol de la capitale en lisant mon magazine. Ah, quel sentiment de pouvoir, de se sentir ailé, de se sentir supérieur à tous ces déchets humains qui achètent sans compter les DVD et se répandent dans des forums de fans ! L’hélicoptère remue grandement. Une pièce de deux euros tombe de ma poche et pénètre par une feinte pour finalement s’enfuir de l’appareil. Je supplie le pilote de la récupérer. Mais il ne veut rien entendre. « Sale nègre », je marmonne, pendant la coupure pub.
 
8 : 15
 
L’hélico se gare au milieu d’Austerlitz, ce qui me permet de faire un jeu de mot moyen sur le mot gare. Tiens, un chewing-gum déglutine mes semelles ; ah non, simplement les restes de deux chauves, écrasés par Mégarde (John Mégarde, le nom du pilote). Les risques du métier. Bon. Je cherche l’agent X. Selon la description fournie par le stagiaire plateau, il aurait « une écharpe ridicule recouvrant un début de goitre aussi peu sexy que le reste de son corps, surmonté d’une toison capillaire particulièrement risible. » La moitié des hommes de la gare semble lui correspondre.
 
8 : 19
 
« Bonjour, êtes-vous l’agent X ? », je demande à un petit vieux bousculé par sa propre valise. Il me demande si mon accent est américain. Il en sait visiblement trop : je l’emmène derrière un bosquet puis lui tranche la gorge avec une cuillère en bois.
 
8 : 46
 
J’ai aperçu une charmante brune, probablement une figurante. Dix minutes que j’attends son intervention. A-t-elle du texte ? Par chance, je suis le héros : je m’approche et l’invite à prendre un verre.
 
8 : 58
 
Discussion charmante. Selon mon enquête, elle s’appellerait Clémence. Obnubilé par ses seins, je n’ai malheureusement pu retenir d’autres informations.
 
9 : 04 
 
J’appelle Tony Almeida pour qu’il prenne en otage les parents de Clémence, pour la forcer à me donner son téléphone. Finalement, sans même la menacer, elle m’offre ses numéros. Nous fixons un cinéma vendredi prochain, le prochain film de Ben Stiller. Je l’embrasse sur la joue, tout émoustillé.
 
9 : 07
 
Tony m’informe que les deux parents de Clémence ont été exécutés par un membre de la cellule trop zélé. Je vais devoir agir vite.
 
9 : 09
 
J’achète un préservatif. 2 euros.
 
9 : 10
 
Je téléphone à Clémence et lui propose d’aller voir le film de Ben Stiller dès maintenant, chez moi, au calme. Elle me répond « que le film de Ben Stiller ne sort que la semaine prochaine ». Pas décontenancé pour un sou, j’enchaîne : « La semaine prochaine la saison sera terminée. Faut qu’on baise aujourd’hui, car après les terroristes vont débarquer, je les connais, ils débarquent toujours une fois que le théâtre de la saison est planté, et le moment approche. J’ai acheté des capotes, dans dix minutes y a un focus sur Tony Almeida, on aura le temps de baiser ok ? Allo ? Clémence ? Pourquoi je ne t’entends plus ? Allo ? »
 
9 : 29
 
Huitième appel à Clémence, qui refuse de décrocher. Tant pis. Encore une qui finira caissière chez ED.
 
9 : 37
 
Enfin ! J’aperçois l’agent X !
 
x-b.jpg « Pas de doute, c’est bien lui. »
 
Après une vive engueulade d’usage, il m’informe que les sabotages n’étaient qu’une diversion, pour éloigner les regards de leur objectif principal : faire exploser Paris à l’aide d’un brownie piégé. Le dessert dormirait dans une petite boutique au 24, rue Grégory Lemarchal. J’y fonce !
 
9 : 48
 
Merde. Une pervenche a foutu une prune à mon hélicoptère. Le pilote s’est tatoué absent. Bordel, un sabot immobilise l’appareil ! Je tente de le détruire avec un pin's parlant, mais Roger Zabel ne m'est d'aucune aide, cette fois-ci.
9 : 55
 
michael-youn.jpg « Ne prenez pas peur, je ne suis pas Michaël Youn. Je suis simplement un être à la recherche d’un pilote d’hélicoptère. Y a-t-il quelqu’un dans cette gare qui sache piloter un hélicoptère ? Allo ? Non, je ne suis pas chanteur de Partenaire particulier non plus, monsieur, laissez-moi tranquille ! »
 
9 : 59
 
Bon l’épisode est enfin terminé, faut que j’installe un faux suspense pour la prochaine fois. « Non, ne bougez pas ! » Bon sang ! C'est affreux ! Rattrapons ce… Ce… Ce mec qui… oué bon à suivre, quoi.
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 20:00

Rappel de l'épisode précédent :
Abraham Lincoln vient d'être élu président des Etats-Unis. Le Sud du pays est entré en sécession de l'Union et forment les Etats confédérés d'Amérique. Au même moment, Karen Mulder décortique un poulet au curry en plein Tel-Aviv.

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A Suivre.

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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 00:23

Votre humble serviteur a interviewé les Hushpuppies, son groupe préféré. Le second album des rockeurs français manifeste à partir du 5 novembre contre la médiocrité du paysage musical actuel. Autour de trois 1664 resplendissantes de sincérité, les Perpignanais ont subi le matraquage médiatique de mes questions, aussi indécentes qu’une émission de Cauet. 

 
Paris, bar Le Magenta, 18 octobre 2007 

IMG-1971.JPG
 
Votre nouvel album Silence is golden sort le 5 Novembre. En quoi se distingue-t-il de The Trap, le précédent ? A-t-il un fil conducteur ?
 
Le premier album en avait un. Il était plutôt continu dans le sens où l’on pouvait retranscrire une énergie live du moment. Pour le second, on a un peu plus poussé chaque composition et chaque son. On l’a composé tous les cinq, en mettant vraiment nos idées à plats, pour que chaque chanson possède son propre univers. On tire vraiment notre force de ce travail à 5.
 
Pourquoi avoir intitulé l’album Silence is golden ?
 
Parce qu’on adore les pommes en fait ! Non, plus sérieusement, c’est par rapport à tout ce qui se passe aujourd’hui. Dans notre pays, on a l’impression qu’on ne peut pas tout dire et que tout n’est pas bon à dire. Le silence est d’or parce qu’on te garde la tête sous l’eau en ne t’informant pas. C’est aussi une réponse aux non-dits et aux tensions qui ont traversé notre groupe et qui ont fait, à un moment donné, qu’il y a eu clash. 

Vous êtes un groupe de scène, vous prenez votre pied sur scène. Vous faites beaucoup de tournée : avez-vous remarqué une différence entre le public parisien et son homologue de province ? 
Oui, chaque ville, chaque région de France a une conduite propre. Les Bretons sont assez anglais, très rock. On se fait plaisir, là bas, les gens s’y dépensent un max en concert et ont vraiment une attitude qui fait plaisir à voir. Ils dansent, ils bougent, ils crient. Le public parisien est davantage introverti. Il est plus respectueux, aussi.
 
Je parle de mon cas personnel : être journaliste, avec les filles, ça aide. Pour les rockeurs, c’est pareil ? 
Au début ça n’aide pas du tout, car quand tu commences vraiment à jouer ce sont plutôt les mecs qui sont en train d’écouter ton concert qui emballent. Mais ensuite, lorsque les gens viennent pour toi, à la fin du concert des filles attendent que t’as fini… Les groupies ne sont pas une légende !
 
Que ce soit dans vos clips, ou sur la pochette de vos deux albums, les décors, vos costumes sont toujours noirs. C’est pour donner une image visuelle au groupe ?
 
Non. Ou alors inconsciemment, peut-être, à force de travailler avec des gens baignant dans cet univers. Nos chansons peuvent aussi être noirs, parfois. 
 
Votre premier album s’est vendu à 25 000 exemplaires, un chiffre très satisfaisant. Pourtant, vous êtes encore peu médiatisé en France. Comment l’expliquez-vous?
 
La France a un problème avec les groupes chantant en Anglais. En France, nous avons une tradition des mots, une culture poétique très axée sur la signification, la beauté des mots. Et le rock, qu’on le veuille ou non, s’accommode quand même relativement mal de cette tradition là. On a essayé des chansons en français, mais ça n’a jamais fonctionné.
 
La chanson Natacha est écrite en français…
Le choix de ne pas la mettre dans le premier album était réfléchi, parce qu’ensuite les radios la récupère alors que ce n’est pas du tout représentatif de ce qu’on veut faire. Ils travestissent notre image, notre style. On ne correspond pas aux groupes de rock français, on ne fait pas la même musique ! 

L’Angleterre a une culture beaucoup plus rock que la France. Vous êtes Français et chantez en anglais. Vous avez essayé de percer en Angleterre ?
Il faudrait tout recommencer. Aller dans les bars pour se faire connaître, devant vingt personnes pendant six mois jusqu’à ce que quelqu’un te repère. Ca prendrait plusieurs mois, au mieux. On a pas le temps ni l’argent pour le faire. On a autre chose à foutre. On a des contacts, on a des licences, des productions à faire... Là, on a une tournée en Asie, on est bien distribué en Allemagne, également. Ca serait trop risqué de repartir à zéro. 

Votre site Myspace est très actif. Jugez vous indispensable, aujourd’hui, pour un groupe, d’être sur le net, de se constituer un réseau ?
 
Oui, bien sûr. Depuis le début même avant que Myspace existe, on a créé notre propre site assez rapidement, on envoyait des mails aux gens, on répondait à ceux qui nous envoyait des mails. L’ère numérique permet de toucher un large public et offre une visibilité. Mais cela ne suffit pas ! Ca fait parti d’un tout oui, tu dois le faire ; Maintenant, un groupe se crée en faisant un album.
 
Deux de vos chansons (You're gonna say yeah ! et Bassautobahn) ont même été reprises par la publicité…
 
Ca fait plaisir. On écrit de la musique pour qu’elle soit véhiculée. C’est un excellent moyen de propagation de notre musique ; elle touche ainsi des gens facilement. 
 
Un autre moyen de toucher davantage de public serait de participer à la Star’Ac. Et si on vous le propose ?
 
Le problème de ces émissions, c’est que tu y perds ta crédibilité. Et ça peut casser notre image. Prends l’exemple de Manu Katché qui est jury dans la Nouvelle Star, je crois. Le mec je suis désolé on l’a jamais vu jouer de la batterie, on ne sait pas que c’est un bon musicien à la base. J’suis pas sure que ça lui ait apporté de la crédibilité et autre chose que de l’argent. Il est devenu célèbre, ça permet d’aller chez Ardisson mais pas de faire de nouveaux disques avec des gens intéressants. Enfin il me semble.
 
Un dernier mot pour conclure ? (*)
 
Boulon (*)
 
 
 
(*) Question et réponse rajoutés au montage sans l’accord du groupe
 
 
 
 
 
Les Hushpuppies seront à la Cigale le 4 décembre. Prix des places : 24 euros. Je cherche une fille nue pour m’y accompagner.
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 00:00

Cinq éphèbes japonais avec des coiffures de Pokémon 3ème génération déclarent la guerre au monde occidental dans un clip plus belliqueux qu’une armée prussienne. Après avoir été bridée par les Boys Band dans les années 90, la France s’apprête à les accueillir de nouveau.
J’aurais préféré me prendre un Hiroshima dans la gueule, la déflagration dure moins longtemps.

 Weeek, de NEWS
 
 
Une question irradie le bout des lèvres : que disent-ils, ces couillons ?
 
Après avoir palabré avec Google, nous sommes tombés sur les paroles de leur chanson, de leur acte de guerre :
 
この項目には回・通常
発売予定の新製品、
提供開始前の新サービス、
または放送開始でもある。初
 
前の番組や公開前連動企画応
の映像作品等に関盤共
する記述があり
ます。はニュース期間限定で封
 
また、特に重要
と思われるこシングル
とについてはに、ア
 
月日はデビュー
シングルニッルバム
ポン」と同じ日の新サービス限定盤、
募券を
 
 
 
Ce texte semble avoir été écrit par Goro Crohibari, chroniqueur et critique musique sur un célèbre blog nippon tenu par un célibataire endurci répondant au nom de Myblakyako. Dans l’espoir de sauvegarder la paix, nous nous sommes rendu à Tokyo hier par fax en lui demandant, s’il vous plaît monsieur, la signification de ses galimatias.
Voici ce qu’il nous a traduit :
 
 
Nous, représentants du pays du soleil levant
Etoile majeure de la terre et continent de fer
Allons conquérir par delà les lointaines mers
Vos femmes, vos maîtresses et vos savants
 
Misérables esclaves des Etats-Unis d’Amérique
Qui délaissent les mangas pour regarder Derrick
L’Occident ne sera bientôt plus qu’un gigantesque Waterloo
Et vous croupirez tous dans le vomi de Yoko Ono
 
L’impérialisme américain est un tigre de papier
Nous allons fissa lui botter le cul
Par la grandeur de notre armée et de nos dessins animés
 
Vos blanchisseries et photocopieuses seront nôtres
Nous crucifierons sur des bonzaïs vos textes d’apôtres
Je vous laisse une chance de quitter ce radeau à la dérive
Qui nem me suive
 
 
 
 
Que tous les lecteurs partent immédiatement à destination de la mer du Japon, à l’exception d’Hell Man (il a un petit sexe, il pourrait être confondu avec l’ennemi).
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 00:00

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Après l’immense succès de « Francis Kuntz chante l’occupation », notre Dany Brillant national revisite à son tour l’histoire en musique. 15 chansons retraçant le IIIème Reich allemand, de l’épanouissement glorieux à la chute imprévue. Une ode à l’amitié entre les peuples de races pures, sublimée par le talent d’interprète d’un Dany Brillant plus en forme que jamais. Après Cuba, l'Italie et la Nouvelle-Orléans, il s'agit du quatrième pillage de tombeau du chanteur à la peau blanche.
 
Le disque s’ouvre sur un prélude à la flûte sobrement baptisé Comptine douce du NSDAP, où Dany évoque, par le charme latin de sa voix, l’impuissance du pouvoir corrompu à résoudre les problèmes du chômage et de la misère. Les couplets sur la nécessité du changement pour faire face aux relents de la crise de 1929 font du titre un premier tube.
 
Le contexte de Welcome to the chancellory se situe le 30 janvier 1933. Dany creuse encore plus le souterrain sonique entrevu dans ses précédents albums, maniant avec talent les arpèges hypnotiques de sa guitare. Un rock agressif au refrain éloquent : « Hindenburg t’es un lourd, Hindenburg je te bourre ». Un rock qui envoûte les morceaux suivants, comme pour mieux souligner l’allégresse de la période 33-38 : Gestapo-oh-oh-oh impose le respect, Retiens la nuit des longs couteaux, très teinté Sex Pistols, plaira aux amateurs de bruits et de distorsion. Et Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer, Ein Franck Ribéry, bande-son mêlant la voix de Dany Brillant à celle d’Hitler, offre au duo recomposé une scène à la hauteur de l'Empire.
Au centre, Incendie du Reichstag fait figure d’ovni. La ballade est gémissante, plaintive. Le parti nazi est horrifié des malheurs proférés par les communistes, et les violons pleurent. Une chanson d’exception. « On s’y croirait » admet même Télérama, l’organe majeur du fascisme intellectuel.

La piste 10 narre les pérégrinations d'un jeune handicapé de 12 ans. J'entends siffler le train pour Dachau, bien qu'un peu mélo, retranscrit à merveille l'univers des colonies de vacances. Du Pierre Perret en plus talentueux. Plus tard, Camp : je vois tes yeux, je suis amoureux étonne par son mélange entre suppliques sémites et rires d'officiers. On regrettera juste le refrain un peu trop virulent de Dany, probablement porté par son allégresse.
Doté d’un humour gentiment sarcastique (« Au volant de mon coucou rebelle/J’inondai de rafales même les femmes de marins /Du coup j’me suis brûlé les ailes/Plus de juifs sous la main »), cet album respire la quiétude d’un musicien enfin accompli. Se voulant génocide de la musique actuelle – j’ai personnellement autodafé le reste de ma discothèque après écoute -, ce disque est voué à durer 1000 ans. Si les phonographes tiennent le coup d’ici-là, du moins.

 
Heureux comme Ulysse, le magnanime Dany laisse deux titres à ses camarades de platine : Didier Barbelévien entonne ainsi Allemagne, Sainte Allemagne, et Rose Laurens, sortie de son tombeau, reprend Afrika Korps avec la grâce qu’on lui connaît. Secondé dans sa tâche par Michel Jonaszi, l’interprète de Suzette nous offre même en bonus un dernier fait d’armes, la reprise de Grégory Maréchal nous voilà.
Le tout donne au final un disque surprenant, une jolie réussite qui ravira tous les nostalgiques d’une période passée sous silence par les majors et les radios.
 
 
1 : Comptine douce du NSDAP
2 : Welcome to the chancellory
3 : Gestapo-oh-oh-oh
4 : Retiens la nuit des longs couteaux
5 : Incendie du Reichstag
6 : Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer, Ein Franck Ribéry (avec Adolf Hitler)
7 :Allemagne, Sainte Allemagne (par Didier Barbelévien)
8 : C’est nous les gars de la Wermarth
9 : Le chant des tziganes
10 : J'entends siffler le train pour Dachau
11 : Camp : je vois tes yeux, je suis amoureux
12 : We are lived in Sous-marin 47
13 : Afrika Korps (par Rose Laurens)
14 : Made in Normandie (en duo avec Stone et Charden)
15 : Salsa du bunker en flamme
 
Piste cachée : Grégory Maréchal nous voilà (avec Michel Jonaszi)
 
 
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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 00:00

Gérard Crobard est revenu de province le slip plein. Rien de nouveau me direz-vous, sauf qu’il s’agit ici de cinéma. Une nouvelle bobine signée Yaourt, Jean-Michel Yaourt, l’inventeur du cinéma muet (voir sa biographie).
 
Cette découverte marque un tournant dans l’histoire de la France. Je n’vois pas trop en quoi, mais c’est Gérard qui me l’a affirmé tout à l’heure.
Le film relate – ça fait bien, relate, comme verbe, je trouve. Relate. – les aventures de deux hommes, lors d’un pique-nique, en juillet. D’où le titre, Pique-nique de juillet.
Jean-Jacques Annaud, prends-en de la graine. 

 
Pique-nique de Juillet
Par Jean-Louis Yaourt.

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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 00:00


Il est toujours surprenant de constater que les articles les plus commentés sont ceux les plus rapidement écrits . Ainsi, le dernier jeu "A qui sont ces seins ? " a dépassé les 130, bien loin devant les tracteurs de milieu de voie. Le goût du sexe principal vecteur de curiosité : le Blog de Myblack n'en ignorait rien.
Il aurait d'ailleurs bien aimé recommencer mais le Blog de Myblack ne tire son coup qu'une fois l'an. Rendez-vous en septembre pour un prochain numéro, donc.
Lot de consolation : quelques notes de musique, pour noyer sa langueur. 
Les 5 misérables montages qui vont suivre représentent, laborieusement, une chanson célèbre. En tout cas que je connais. Il s'agit donc d'un jeu destiné à me faire gagner des commentaires. 
Je le dis direct, ça évitera les confusions.
D'aucuns auraient noyé le poisson à côté du petit Grégory. Pas moi. Lorsque j'entube mes lecteurs, je préfère les avertir. Libération l'a bien compris.
Fins mélomanes, montrez à l'espace votre érudition puis éteignez la lumière en partant, il fait froid.


1)

chanson-1.JPG
Foule Sentimentale. Alain Souchon (Full-Santi-mental)
Trouvé par Wizz


2)

CHANSON-3.JPG

Forme... Formidable, Charles Aznavour (Four mi, four-mi diable)
Trouvé par Hell Man


3)

chanson-2.JPG 
Ne me quitte pas, Jacques Brel (Nem-Kilt-Pas)
Trouvé par La betterave anarcho-syndicaliste



4)

chanson-4.JPG
La tribu de Dana, Manau (l'attribut de Diana)
Trouvé par Plagiaire, grâce à Lily Marlène


5)

chanson-6.jpg

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