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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 11:49

 

C'est un déluge de réponses qui a inondé la rédaction du Blog de Myblack, puisque pas moins de quatre formulaires provenant de quatre vrais candidats différents ont été recensés. La possibilité d'un voyage à Francfort et d'un concert qui s'annonce inoubliable a plongé la France dans un déferlement médiatique, et nous remercions les nombreux participants qui se sont donnés la peine d'écrire ce poème tant redouté par les professeurs de français rigoristes qui liront ces lignes.

Nous rappelons que le gagnant devait écrire un poème de 4 vers contenant les mots suivants : moine, bicyclette, apéricubes, téléphérique.

Tout de suite, place à la correction :

 

Il revenait de l'église à vélo, comme d'autres prennent le téléphérique

Les apéricubes le regardaient, sans qu'aucuns ne témoignent

Et pourtant, malgré la bible sur sa selle, il était hérétique

Car tout le monde le sait : la bicyclette ne fait pas le moine.

 

Aucun concurrent n'a donc trouvé la bonne réponse. Pour autant, il faut bien un vainqueur. Les discussions ont été rudes, houleuses, animées, et d'un commun accord avec moi-même nous avons décidé d'analyser scientifiquement les oeuvres des poüet en herbes, pour récompenser le plus méritant d'entre eux.

 

 

Tout d'abord la poésie de COY :

 

Le moine a lunette de l'abbaye de San Frederique
A mangé des apéricubes sur le téléphérique
Emportant sa bicyclette a la sortie du tire-fesse
il s'est fait filmé sur youtube pour excés de vitesse

 

Apparemment très influencé par l'oeuvre de Chateaubriand, COY a voulu exprimer tout le désarroi d'une société sous l'emprise d'internet et des remontées mécaniques. On ressent bien ici l'esprit néfaste et tourmenté du poète maudit : la référence à l'abbaye de San Frédérique (célèbre pour ses tortures médiévales), son goût pour le cynisme moralisateur et sa haine des petites plaies du quotidien (les excès de vitesse, les tire-fesses), thèmes chers à ce blog. Les connaisseurs auront apprécié.

 

La poésie de Jean-claude Darcheville :

 

Un téléphérique asthmatique s'est lié d'amitié
avec une bicyclette numismatique entraînée,
Gérome l'apéricube numismate s'est fait dévoré
par son prédateur le moine Barnabé.

 

Voulant avant tout jouer sur les sujets de prédilections du créateur tout-puissant de ce blog (la numismatique, le ridicule prénom Barnabé, l'absence totale de logique dans la continuité des vers, l'absence totale de logique tout court), Jean-claude Darcheville s'est malheureusement fourvoyé dans le lèche-bottisme le plus complet. De plus, son contrat avec ce blog ne prévoit qu'un commentaire obligatoire pour chaque article, pas l'obtention d'un éventuel voyage en germanie. Huons-le de bunker, tous ensemble, et passons à la création suivante. 

 

La poésie de Toum :

 

Je m'promenais de bon matin, pour aller chercher du pain, à bicycleeeetteuuh

Chez l' boulanger je croisais son oncle, le moine saoul comme une bourriqueeuh!
J' demandais mes baguettes, mais côté apéricubes, c'était la disetteeeuh
Et comme mon pneu était crevé je retournais à mon p'tit-déjeuner, en téléphériiiiqueuh !

 

 

Toum s'est acharné à construire un récit censé, compréhensible, ce qui fonctionne : l'histoire est parfaitement décrite sous ses moindres détails, on apprécie l'oeuvre du poète qui a su sublimer la médiocrité de son vocabulaire d'origine en tirant partie de son expérience de la vie (pneu crevé, baguettes du boulanger, petit-déjeuner). Une oeuvre touchante, sincère, remarquable, malheureusement gâchée par une mise en page déplorable qui lui ôte toute chance de victoire. Dommage. Vraiment dommage.

 

La poésie de Blutch :

 

Un moine prenait le téléphérique,
voyant une bonne soeur à bicyclette,
il lui dit "tu me donnes la trique,
pour 10 apericubes, une levrette

 

Gauloiserie assumée, vers olé-olé, Blutch a tenté une approche houellebecquienne visant à provoquer chez le correcteur une bienfaitrice érection liée à l'évocation charnelle et graveleuse d'icônes de la chrétienté en robe. Echec, puisque le créateur du Blog, étudiant dans une école où circulent quelques bonne soeurs, a depuis bien longtemps cessé toute pensée fantasmique sur ce genre de personnes.

 

 

 

C'est donc sans la moindre contestation possible COY qui remporte le voyage à Francfort. Bravo à lui. Bob l'attendra à l'aéroport dans le courant de la semaine prochaine. Souhaitons leur un agréable séjour et attendons sagement leur compte-rendu, en bon samaritain. Et continuons de huer Jean-Claude Darcheville, je crois qu'il aime ça.

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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 02:51
 
 
L'autre jour, dans le métro, j'ai vu un type. (Bon pour l'instant c'est plutôt moyen comme anecdote, je le reconnais, mais vous en faites pas c'est que le début). J'ai vu un type, dans le métro, donc, mais vraiment suspect, le type. Ses cheveux étaient disons chauves, il portait une sorte d'imperméable violacé à capuche tout à fait indescriptible et son nez ressemblait à un doigt de pied, mais sans ongle. Il avait les yeux ouverts, constamment ouverts, je crois qu'il n'a pas dû cligner des sourcils une seule fois pendant toute mon observation, et de plus il faisait du bruit avec sa langue. J'en ai conclus qu'il s'agissait d'un extraterrestre.
 
Du 14 Novembre 2006 au 22 Novembre 2007, la Cité des Sciences organise une exposition intitulée " Sommes-nous seuls dans l'univers ? De la fiction à la réalité ". Ce type doit être invité, c'est certain. Au minimum, il sera simple visiteur. Et je le comprends : quoi de plus passionnant que de partir à la découverte des 100 milliards de galaxies (chiffre vérifié par le rédacteur de l'article) qui composent notre galaxie ?
 
Quoi de plus magique - oui, j'ai sauté une ligne pour aérer - que d'imaginer, par delà les trous noirs et les océans de comètes déchaînées, la vie ? Une peuplade mystérieuse, même sous forme protozoaire, ayant ses propres codes morales, juridiques, vestimentaires, ses propres stations de radio, ses propres Blog, ses propres marques de corn-flakes, ses propres enfin bref, ses propres, quoi ?
Les plus grands spécialistes, chercheurs, érudits seront là pour en débattre, pour en parler, pour picoler, aussi - car même les érudits picolent, n'en doutons pas. Au sein du monde scientifique himself, le chaos règne : les tenants de la logique cartésienne s'opposent à ceux, plus utopiques, rêvant d'espaces inconnus prêt à dégainer leurs monstres chimériques.
 
 
 " J'ai l'intime conviction que nous ne sommes pas seuls dans l'univers ", nous déclare le chercheur grenoblois Jean-Ludovic Xrtoou.
 
Heureusement, pour ceux qui n'apprécient pas les discussions théoriques sans fin sur la mobilité de l'espace-temps, de nombreuse guest stars ont fait le déplacement, parmi lesquelles les désormais célèbres frères Bogdanov. Nous les avons rencontré en pleine séance de dédicace :
 
 
 
 
- Ici le Blog de Myblack ! Salut Grichka, ça roule ?
- Ah non moi c'est Igor.
- Ah, pardon : salut Igor !
- Vous vous adressez à qui, là ?
- Euh, à Igor.
- Ah moi ?
- Ouais, c'est pas ce...
- Je suis Grichka, Igor, c'est lui.
- Mais il vient justement de me dire que...
- [éclats de rire] Quel farceur tu es, Igor ! Excusez-le, il fait toujours ce gag la première fois qu'on nous rencontre !
- [éclats de rire falsifiés] Très bon ! Vraiment. Donc vous êtes les invités de cette exposition qui...
- Puisque vous abordez le sujet, nous pensons que l'univers est unique, mais condensé dans un espace-temps fini...
- Très bien, mais quel est le rapport entre...
- ... Provenant d'un même univers source, qui existerait depuis toujours. Cette univers, de densité presque nulle, extrêmement dilaté et quasi statique, est animé de fluctuations quantiques du vide. N'est-ce pas, Grichka ?
- Tout à fait Igor, bien que la table algébrique de von Neumann, associée à l'état non trivial des mesures sur la métrique à l'échelle de Planck, soit un facteur sans trace, de type III.
- Non mais en fai...
- Et accrochez-vous bien : nous pensons réellement qu'il existerait un point zéro, qui, en-déça du Mur de Plank, serait...
- Je...
- Le Mur du Plank, c'est à dire la période de l'histoire de l'univers où ce dernier avait un âge de l'ordre du temps de Plank, à savoir environ 10 44 secondes, je dis ça pour faciliter la compréhension de vos lecteurs, monsieur le reporter.
- Oui, et ils...
- Et donc, Igor, je reprends, un point zéro qui, de nature purement mathématique, constituerait une sorte de code cosmologique de l'univers ! Incroyable, n'est-ce pas ?
- Passionnant, mais l...
- Lors du big-bang, les branes rebondissent et entrent dans une expansion accélérée. La matière s'agglomère en structures telles que des galaxies. Dans le modèle cyclique, une variante de l'hypothèse ekpyrotique où deux branes sont intrinsèquement liées et forment un système inséparable, celles-ci s'entrechoquent pour s'écarter à nouveau plus tard, tel le modèle stoïcien d'un Univers en expansion/re-contraction perpétuelle et donc animée d'un mouvement rappelant la respiration. 
- Bon c'est pas tout ça mais quand faut y...
- Nous proposons en réalité de montrer que la signature Lorentzienne de la métrique d'espace-temps (+++-) n'est plus fixe à l'échelle de Planck lp et présente des "oscillations quantiques" entre les formes Lorentzienne et Euclidienne (+++±) jusqu'à l'échelle 0 où elle prend la forme Euclidienne (+ + + +). Qui l'aurait cru, Igor ?
- Et le plus incroyable, Grichka, c'est qu'associée à un état topologique correspondant à l'échelle zéro de l'espace-temps, la singularité initiale n'est pas ici considérée en termes de divergences des champs physiques, mais peut être résolue dans la cadre de la théorie topologique des champs. Nous obtenons ce résultat à partir de l'observation physique selon laquelle le pré espace-temps doit être considéré en équilibre thermique à l'échelle de Planck. Vraiment... Allo ? Vous êtes là ? Y a quelqu'un ? Merde, ils se sont tous barrés, je crois, Igor.
- Ouais, comme d'hab, quoi. J'ai ripé sur le modèle cyclique, je le savais pourtant, je le savais !
- Bouaf, allez, viens, on s'en fout. Retournons sur pluton, et allons nous souler la gueule.
- Le modèle clyclique... Le modèle clyclique... Je le savais pourtant... Le modèle cyclique...
 
 
Etonnant frères Bogdanov. Mais qu'en pensent les simples citoyens de passage, de cette éventualité d'une vie extraterrestre ? Plusieurs sondages ont été réalisés : nous n'en retiendrons qu'un seul - le seul que nous avons réussi à voler chez IPSOS, en fait. Les résultats sont - aïe - frappants :
A la question " Si jamais il existe des extraterrestres, à quoi ressemblent-ils ?, les personnes interrogées ont répondu :
 
- à 60, 65 % : Ségolène Royal
- à 20, 69 % : Dominique Strauss-Khan
- à 18, 66 % : Laurent Fabius
 
Un résultat vraiment étonnant qui... Et merde, on a pas volé le bon sondage. Dire qu'un de nos journalistes est mort pour ça. Tant pis : pas besoin de chiffres pour notre reporter Jean-Matthieu qui, au détour d'un stand, a croisé l'acteur naturalisé hollywoodien Alien. Il nous évoque sa vie actuelle :
 
- Grâce aux succès de la série cinématographique où j'étais le héros, j'ai acquis une certaine légitimité dans le milieu du cinéma. J'ai ainsi tourné dans  "Coup de foudre à Bollywood", en 2004, "Charlie et la chocolaterie", en 2005 et, plus récemment, dans "Camping", où je jouait le rôle d'un vacancier hollandais.
- Et avec les fans, comment cela se passe-t-il ?
- Oh, très bien, vous savez. Après toutes ces années, je suis resté le même qu'autrefois. J'aime beaucoup les fans. Ca me fait toujours autant rire quand je sors de leur ventre et qu'ils hurlent pitoyablement "HAARGH MON DIIEU NOOONNNN !". Ca me rappelle le bon temps ! [rire]
- Et vous avez des nouvelles d'anciens amis extraterrestres ?
- Oh, oui. ET a trouvé un job chez France télécom, Alf est chroniqueur chez Laurent Ruquier et Michael Jackson projette de retourner sur Zolgba, pour éviter la prison.
- Merci à vous, Alien.
 
 
Pour sa part, Le Blog de Myblack pense que la vie extraterrestre est tout à fait possible dans des galaxies lointaines de la Terre. Le Blog de Myblack pense sincèrement que la religion, les pots de confiture impossible à ouvrir et les contractuelles sont universels et il ne voit pas de raison de limiter la connerie ambiante à la couche d'ozone. Le Blog de Myblack pense également qu'il est  grand temps de faire la vaisselle, chose encore plus aléatoire qu'une possible vie extraterrestre - bien qu'aucune exposition ne soit prévue sur ce sujet. 
 
  
 
" N'ayez pas peur, j'ai juste mis ma cagoule à l'envers. "
 
 
 
 
 
 
Quand on pense que dans moins de 5 ans l'homme pourra paisiblement vivre sur Mars ou Neptune, il semble opportun de se documenter sur l'univers et ses arcanes. Pour une première approche, nous vous recommandons l'excellent ouvrage du professeur Edglund Rubinstein " Zone inexplorée de la compréhension humaine, trous noirs et autres mystéres de l'existence / Tome 1 : la galaxie ; Tome 2 : le fonctionnement des imprimantes ; Tome 3 : la femme." 
 
 
Des centaines de milliers de curieux sont donc attendus, cette année, pour partir à la visite des zones inhabitées du cosmos, ces régions que seul Daniel Jackson, Jack O'Neil, Samantha Carter et Teal'c ont déjà souillé. Pour conclure brillement cet article, Le Blog de Myblack vous en fait découvrir  quatre :
  
 
- Sur Blaüek224, les habitants sont circulaires et de différentes couleurs : rouge, bleu, vert, jaune. Leur corps est constitué de chocolat et ils vivent perclus, serrés les uns contre les autres dans un monde clos, sombre, étouffant. Ils ne voient la lumière du soleil qu'au moment de leur mort, où ils sont tous immanquablement avalés par un immense trou noir garnie d'une surface rose et mouvante. Les habitants de Blaüek224 sont également appelés M'M's.
 
- Sur Vitanica, planète égarée à plus de 459 années lumières du soleil, la vie est impossible : de terribles blizzards soufflent jour et nuit, des pluies d'acides sulfuriques tombent de part en part du sol, lui-même formé de souffre radioactif, la température avoisine les moins 50000 degrés et les météorites s'écrasent quotidiennement, défragmentant toute vie potentielle. C'est ici que se tiendra la 7ème saison de Koh Lanta.
 
 
- Sur Galka£ena, les habitants portent des lunettes, sont généralement laids et petit, et n'ont aucun sens de l'esthétique. Leurs sujets de conversation sont insipides, fades, sans humour. Ils vivent en bande mais n'ont pas pour autant de vie sociale. Petit, ils se faisaient taper dessus à l'école par les prédateurs plus gros et costauds qu'eux. Les Galka£éniens sont également appelés "Comptables ".  
 
- Enfin, nous rappelons que notre chère Terre n'est en réalité qu'une crotte de nez émanant d'un quelconque gamin de la planète Ybo79, endroit où les habitants mesurent en moyenne 5,3 millions de Km. 
 
 
 
 
 
  
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23 novembre 2006 4 23 /11 /novembre /2006 02:17

 

Comme annoncé dans l'article Jumelage du 13 Novembre, un des lecteurs du Blog de Myblack va pouvoir partir une semaine tout frais payé à Francfort.

Il ne sera pas seul, puisque le cousin de Myblack, Bob, lui fera découvrir tous les coins et recoins de la ville allemande. Le compte-rendu du voyage sera bien évidemment publié dans le Blog de Myblack, ainsi que celui du concert des Wurst, le groupe local :

 Les Wurst, où quand musique rime avec saucisse.

 

Pour décrocher la chance de voir son nom apparaître dans ces deux articles, comment faire, se disent, hagards, ceux qui liront ces lignes ? Rien de plus simple : il suffit de répondre correctement au maximum de questions ci-dessous. Bonne chance à tous.

 

1)  Cet homme est dépressif car :

a) Son visage figurant dès le début du questionnaire, il sait qu'il sera dès demain la risée de ses collègues de bureau (lecteurs assidus du Blog de Myblack).

b) Ce matin il a fait tomber sa tartine de confiture du côté où y a la confiture, comme de par hasard, et c'est vraiment le truc qui énerve par dessus tout, croyez-moi.

c) Il vient d'aller sur un blog essentiellement axé sur le tuning.

d) Il n'est pas réellement dépressif, il fait simplement semblant d'être concentré car en réalité il ne sait pas jouer de cet instrument de musique.

 

2) Qui fut l'arbitre de touche remplaçant du match Wasquehal-Lorient du 14 Mars 1998 ?

 

3) Pourquoi la fille que j'essaye de séduire depuis maintenant 1 mois en cours semble-t-elle toujours aussi étrangère à mes avances ?

 

4)  A quoi sert cet objet mystérieux ?

a) C'est un appeau à girafe utilisé dans l'est de la région bordelaise par les vignerons pour éviter que ces mammifères à long cou ne piétinent leurs récoltes.

b) Il s'agit de la queue d'un animal préhistorique : l'Ezerguakos. L'Ezerguakos vivait au crétacé, possédait des chaussettes et son corps, orné de balai-brosses, ne lui était absolument d'aucune utilité pour se défendre contre les prédateurs.

c) C'est un décapsuleur à sous-marin soviétique. Quand les sous-marins s'immobilisaient, pour diverses raisons, dans les profondeurs maritimes, on découpait, grâce à cet objet, la coque des bateaux pour permettre à ses occupants de sortir de l'appareil (où ils se faisaient malgré tout dévorer par les requins, pieuvres, anguilles et autre bernard l'hermitte des océans).

d) Aucune idée, c'est juste une image à la con trouvée sur Google.

 

 

5) Quel est l'intrus parmi ces 4 photos ?

      

 

6) Karim, du 93 , veut acheter un disque coûtant 22 euros . Il lui manque donc 22 euros. Sachant qu'un racket a 2% d'intérêts rapporte 5 euros et qu'un vol de sac à mains a 3% d'intérêts rapporte 7 euros, quelle peine de prison encoure karim s'il se fait arrêter ?

 

7) Combien de lettres de menaces de mort et d'insultes le rédacteur de la question précédente recevra-t-il pour avoir caricaturé un peu trop facilement le quotidien des jeunes de banlieues?

8) D'après le philosophe Hegel : "Le concept est ce qui est libre, en tant qu'il est la pure négativité de la réflexion de l'essence en elle-même ou la puissance de la substance, -et, en tant qu'il est la totalité de cette négativité, ce qui est en et pour soi déterminé".

a) Pourquoi ?

b) Combien de mots de cette citation avez-vous réellement compris ?

c) L'essence dont parle Hegel est-elle sans plomb ?

d) Selon vous Hegel a-t-il dit ça pour se la péter en étalant sa science lors d'un dîner mondain où il convoitait, grâce à son intelligence supérieure, d'emballer la fille du maître du maison, ou bien seulement par pure dialectique philosophique ?

 

9 ) Regardez attentivement cette photo pendant une dizaine de secondes :

Maintenant, fermez les yeux et, de mémoire, répondez à ces questions :

 

a) C'est faux, vous n'avez pas fermé les yeux, vous lisez le petit a)

b) Haha. Vous pensiez m'avoir comme ça ? Bon, allez. Fermez les yeux, maintenant.

c) FERMEZ LES YEUX BON SANG ! C'EST UN EXERCICE DE MEMOIRE !

c) Bon, puisque c'est comme ça, j'annule cette question. Vous l'aurez voulu.

 

 

10) De quel(s) film(s) cette image ne provient-elle pas ? 

 

11) Dans "Les misérables", de Victor Hugo, quelle page est située exactement entre la 209 et la 211 ?

 

 

12)  Qui est la personne habilement dissimulée par l'auteur de ce Blog derrière une fausse barbe dessinée sous Paint ?

a) Il s'agit bien sûr de la Joconde, et cet astucieux montage a provoqué en vous une crise de rire incroyable et vous vous demandez encore comment l'auteur de ce Blog fait pour si bien honorer la mémoire des grands humoristes des siècles passés.

b) Il s'agit bien évidemment de José Garcia, barbu d'origine, avec un masque de la Joconde.

c) Le radeau de la méduse.

d) Vous trouvez cette question particulièrement lourde, comme les précédentes à vrai dire, mais c'est maintenant trop tard pour arrêter ce quizz merdique au bout de la 12ème question.

 

13) Dans la BD "Picsou", comment s'appelle la grand-mère de Donald ?

 

14)  Le plus tragique, dans cette photo :

a) C'est que le petit garçon va s'écorcher le genou en rangeant sa canne à pêche.

b) C'est que le petit garçon sera renversé par un hors-bord fou et que sa tête roulera sur l'herbe mouillée de sang une bonne centaine de mètres jusqu'à dans une décharge où elle sera ensuite dévorée par des chiens errants qui feront un foot avec les restes.

c) C'est que le père du petit garçon est prof de mathématiques et l'oblige chaque soir à réviser ses tables de multiplications.

d) C'est la couleur du pédalo.

 

15)  Parmi ces planètes du système solaire, laquelle n'est pas une planète du système solaire ? : Jupiter, Neptune, Mercure, Henri Salvador.

 

 

16)  Ces hommes sont habillés en bleu car :

a) Ils n'ont absolument aucun goût vestimentaire.

b) Ils voulaient s'habiller en mauve avec des pois vert à l'origine mais comme Roger s'est gouré dans les doses de couleurs de lessive pour la machine à laver finalement ils se sont dit que bleu, ça fera l'affaire, mais quel con ce Roger quand même.

c) Ce sont les membres de l'habeas societas roqueforum, secte auvergnate honorant le dieu tout puissant Brëzzbleuhh, qui selon les textes anciens reviendra sur terre juste avant le dessert pour accomplir son action divine.

d) Il y avait un piège : ce ne sont pas des hommes habillés en bleu, mais des fougères habillées en bleu.

 

 

17 ) Ecrivez un poème de 4 vers - un quatrain, quoi - comportant les mots suivants : moine, bicyclette, apéricubes, téléphérique. Cette question compte pour 90% dans la notation finale.

 

18, 19, 20) Il n'y a pas de question numéro 18, 19 ou 20, l'auteur étant trop fainéant. Alors choisissez-vous même une question dont vous connaissez la réponse et répondez-zy, juste pour le plaisir.

 

 

Ramassage des copies Dimanche soir.

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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 01:21

 

A la mi-temps du match Réal de Madrid-Lyon, étant supporter Stéphanois et viscéralement opposé à tout ce qui participe au succès du club rhodanien, j'avais prévu de publier ça :

 

L'info du   jour :

 

J-133 avant l'élimination de Lyon en Ligue des champions (*)

 

 

 (*) 1/4 de finale de la ligue des champions : 3/4 avril 2007 et 10/11 avril 2007.

 

Pour les néophytes : ces 3 dernières années, Lyon s'est fait sortir de la coupe d'europe en 1/4 de finale ; c'est presque devenu un pléonasme, quoi. Je comptais publier cette merde, donc, un truc gratuit, facile, déontologiquement passable, mais qui me faisait plaisir. Or, à la 85ème minutes d'hier, au moment du penalty qui allait donner la victoire au Réal, je m'étais finalement à contre-coeur résigné à ne rien publier du tout, triste et abattu comme un soir de pleine lune, laissant de côté ma vengeance.

Immédiatement après ce pénalty loupé, j'ai rechangé une nouvelle fois d'avis, en me disant que ouf, le destin était avec moi, pour une fois, que j'allais pouvoir péniblement exécuter mon travail d'opposant lyonnais en toute quiétude, revigoré dans ma haine par la première place du groupe obtenue par les boys d'Aulas.

Mais, pendant la nuit, je me suis dit que cela manquait vraiment de charisme, de fond, d'identité, ce genre d'article, que ça me faisait passer pour un sale petit merdeux incapable de savourer les mérites des clubs français adverses sans penser à sa pauvre petite personne. Que ça me donnait une image de petit branleur qui accorde vachement d'importance à un sport inutile où 22 poilus courent après un ballon blanc et noir. Qu'après tout, il y avait des choses plus importantes dans le monde qu'une rivalité sportive régionale, que des milliards d'autres crétins n'aimaient déjà pas Lyon et que mon message n'aurait aucune portée, si symbolique soit-elle. Que cela ne servait à rien et que je ne tirais aucun gloire et mérite en appuyant sur "mettre en ligne l'article." Tout ça.

 

Et puis, ce matin, en me levant, je suis tombé la tête la première sur une page du "France-Football" de la veille, ouverte sur le classement du championnat, que Lyon truste avec 12 points d'avance.

 

Cette journée s'annonce magnifique.

 

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21 novembre 2006 2 21 /11 /novembre /2006 09:35

 

Ce matin, au réveil, vous vous êtes rappelé que vous cherchiez toujours du travail. Que les boîtes de saucisses-lentilles deviennent insupportables et qu'il apparaît vraiment urgent d'aller postuler, de nouveau, comme avant, comme quand vous étiez propre et savonné.

Mais voilà : obtenir un rendez-vous, c'est bien beau, mais que faire une fois sur place ? Quel comportement adopter devant le méchant examinateur ?

Voici la liste des 10 attitudes possible en entretien d'embauche :

 

 

1) La Franchise

- Pensez-vous être fait pour ce travail ?

- Non, en aucune façon. Je suis totalement incompétent. Mes études ne m'ont servi à rien, sinon à amasser une pelleté d'informations qui me seront à jamais inutiles. Je sais à peine me servir d'une photocopieuse, je déteste l'espèce humaine dans sa globalité la plus totale et je suis agressif quand on me fait des reproches. Dans mon ancien job, je passais mes journées à surfer sur le net sur des sites avec des animaux nus et j'avais tendance à draguer les stagiaires. Sauf les arabes ou les noires, évidemment, vu que je suis raciste.

 

Commentaires : Si la personne chargée de l'entretien est également un branleur obsédé sexuel raciste mythomano-misanthrope compulsif, soyez certain que le job est pour vous. Sinon, il se peut qu'il soit choqué par votre franchise si inhabituelle et appuie sur le petit bouton rouge sous son bureau intitulé : "Sécurité". 

 

2) L'apitoiement

- Pourquoi devrais-je vous choisir en particulier, par rapport aux autres candidats ?

- Mon père est alcoolique depuis maintenant 5 ans. Ma mère est communiste mais vote Laguiller, parce qu'elle la trouve sympa et courageuse. Quand à moi, je porte en cachette des chemises à carreaux.

 

Commentaires : Attention de ne pas en faire trop : obtenir la pitié en avouant une faiblesse pour les chemises à carreaux risque de vous faire paraître comme un illuminé incapable de pénétrer sans dommage le monde houleux du travail.

 

3) La Flatterie

- Avez-vous les qualités pour ce poste ?

- Je pense être qualifié, bien que je n'atteindrai probablement jamais votre niveau élevé de talent, d'expérience et de savoir-faire. Je vous observe depuis moins de 5 minutes, mais je décèle en vous un grand sens du dialogue, une ouverture d'esprit très rare chez les cadres d'entreprises ainsi qu'un corps en parfaite santé, athlétique et saillant. Votre manière de vous mordiller les lèvres révèle un charisme hors du commun. Votre coiffure me plait vraiment. Vous utilisez quoi, comme Shampoing ?

 

CommentairesA réserver uniquement aux organismes/entreprises dont les membres sont des égocentriques confirmés (agence publicitaire, mannequinat, Blog de Myblack).

 

4) La prise d'otage

- Alors, dites moi, quels sont les... ET MAIS QUE FAITES VOU...

- NE BOUGEZ PLUS OU JE TIRE ! MAINTENANT, FILEZ MOI CE JOB, IMMEDIATEMENT ! VOS ENFANTS SONT DANS MON COFFRE DE VOITURE DEPUIS HIER MATIN, SANS OXYGENE, ALORS A VOTRE PLACE JE RESTERAIS COOL, SURTOUT POUR UN MISERABLE EMPLOI ! CAPICHE ?

 

Commentaires : Vous aurez probablement le job, mais les 20 prochaines années de relation professionnelle entre vous et cette personne risquent d'être accompagnée d'une atmosphère pesante et glaciale.

 

5) La Destabilisation :

- Bon, l'entretien est terminé. Avez-vous une dernière question ?

- Oui : serait-il possible de dire à votre femme d'arrêter de me harceler au téléphone pour coucher avec moi ?

 

Commentaires : En déstabilisant ainsi votre interlocuteur, vous lui montrez vos talents d'orateur, de répartie, de curiosité, choses très utiles dans le monde magique de l'entreprise. Désorienté, il oubliera vos quelques erreurs de l'entretien. Par contre, il se peut que ce genre de remarque totalement sans fondement sur sa vie privée le braque et vous prive définitivement du job. C'est pourquoi nous vous recommandez de poser une question moins dérangeante, du genre "Pourquoi les pingouins sont-ils noirs et blancs ?" ou "Je déteste les personnes qui font des noeuds à leur serviette, pas vous ?"

 

6) Le Mensonge :

- Je lis sur votre CV que vous êtes passé de 1974 à 1978 à l'université d'Oxford, que vous avez monté votre propre boîte en investissant 500 francs, boîte aujourd'hui côté en bourse, que vous avez occupé le poste de Président-directeur général de Coca-Cola de 1988 à 1999, que votre sexe mesure 58 centimètres, que vous parlez 13 langues dont l'Araméen et le Michel Rocard, que vous pratiquez  le piano, le violon, le tuba, ainsi qu'une trentaine d'autres passions diverses comme le golf, le parapente, l'archéologie et la chasse à courre . Or, toujours d'après votre CV, vous n'avez que 22 ans. Pouvez-vous m'expliquer... ?

- J'ai toujours été quelqu'un de très précoce.

 

Commentaires : Mentir, oui, mais se foutre ouvertement de la gueule de votre interlocuteur, non. Rajoutez-vous deux ou trois années supplémentaires, une ou deux langues de moins, soyez persuasif et tout devrait bien se passer. Et puis soyons sérieux : personne ne possède un sexe de 58 centimètres, ça se saurait (*)

(*) : phrase démentie par le rédacteur en chef du blog.

 

7) L'ambition

- Et sinon, si jamais vous êtes pris, quels seraient vos projets immédiat ?

- J'envisage d'accéder d'ici 3 ou 4 jours au poste de Directeur de l'entreprise, pour pouvoir la vendre 6 fois son prix à des investisseurs japonais qui licencieront ensuite 90 % des salariés alors que moi, vu le pognon que je me serais fait en détournant l'argent de la transaction, je partouzerai à Saint-Trop avec les plus grandes stars de la côte d'Azur, sans le moindre remord. [rire cynique]

 

Commentaires : Excellent, mais n'oubliez pas de rajoutez : " et vous ferez parti des 10 % de salariés qui conserveront leur emploi, bien évidemment ". Votre interlocuteur ne pourra qu'être touché par ce geste.

 

8) L'originalité

- Et concernant vos loisirs ?

- Je collectionne les cadavres d'oiseaux.

 

Commentaires : Soyez certain que votre interlocuteur saura apprécier ce divertissement pittoresque et familial et vous demandera d'autres détails sur votre vie ; montrez-lui alors ce frigidaire miniature qu'un chirurgien allemand vous a greffé à la place du foie, l'an dernier.

 

9) La vérité

- Pourquoi devriez-je vous prendre ?

- Il est de plus en plus difficile de trouver un emploi, de nos jours. Ca fait maintenant 6 mois que j'en cherche, et j'espère vraiment que saurez apprécier mes qualités à leurs juste valeur. Sachez que je saurais me montrer digne de la confiance que vous m'accorderez. Je suis prêt à démarrer au bas de l'échelle, pour vous prouver ma motivation, même avec un salaire ridicule. Je veux juste pouvoir élever dignement mes enfants. Votre entreprise peut faire un geste, n'est-ce pas ? Un geste d'humain à humain, de vous à moi, presque une faveur. Est-ce trop demander ?

 

Commentaires : Oui.

 

Quant à la 10ème, il y a de grande chance qu'elle se trouve sur le blog d'Ingénue.

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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 06:59

 

Tout droit sorti de la cave à effet spéciaux d'Hollywood, le James Bond nouveau est arrivé, gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin. Ce cru 2006 s'intitule " Casino Royale ", et s'annonce gouleyant à soi. Sont livrés avec la bouteille - promis, j'arrête avec ce champ sémantique - sa litanie habituelle de cadavres en feu, gadgets inutiles et de bouche à bouche d'actrice bien golée pour l'heureux élu : Daniel Craig.

 On a beaucoup parlé de la blonditude de Daniel Craig. Pourtant, celui-ci est loin d'être stupide : totalement inconnu, il a négocié un contrat de 12 millions d'euros pour 3 films, de quoi largement refaire sa garde-robe.

 C'est dans ce genre de scène d'action qu'on regrette que 70 % du budget du film soit passé dans le salaire de Daniel Craig.

 Pour certaines cascades dangereuses, c'est Dave qui doublait James Bond.

 

Les premières critiques britanniques sont bonnes, et ce James Bond-là devrait enfin redorer le blason de la série, un peu tâché par les derniers épisodes. Un effort a ainsi été fait sur le casting : outre Daniel Craig, on retrouve la sculpturale Eva Green, le danois Mads Mikkelsen et de nombreux méchants vraiment très méchants :

 Le groupement occulte libanais "Pour la gloire d'Allah " nous parle de son rôle dans ce nouveau James bond : " Nous sommes vraiment content d'avoir été choisi en tant que méchant. Nous espérons ainsi apporter un peu de publicité pour notre association terroriste. Le casting en lui-même a été rude : les pires crapules du globe se bousculaient au portillon de la gloire, des nationalistes corses aux producteurs d'émissions télé. C'est, je pense, le bazooka de Yazid qui a fait la différence. "

 

 

Mais trêve de bavardages inconsidérés, faisons place aux spécialistes du 7ème art. Nous retrouvons en direct Guy Dumin, pour son émission " Coulisses du cinéma ". C'est à vous, Guy.

_________________________________________________________________________________

[Applaudissements du public]

Guy Dumin : " Bienvenu à tous ! Quel plaisir de se retrouver pour ce nouveau numéro des "Coulisses du Cinéma", l'émission qui dit tout du cinéma et de ses coulisses. Le thème de ce soir : James Bond 007. Pour en parler voici mes invités : l'animatrice Isabelle Giordano, le réalisateur Patrice Leconte, l'acteur Jean Dujardin et un concombre. Qui veut commencer ?

Jean Dujardin : Et bien, voyez-vous, ce qu'on peut...

Patrice Leconte : Qui veut commencer quoi ? Où sommes-nous ?

Le concombre : Déjà, il convient de rappeler le scénario de cet dernier opus fort brillant : James Bond est chargé de neutraliser un mystérieux financier, banquier des terroristes de la planète. Voilà. Bon, ca casse pas 3 pattes à un canard, c'est sûr, mais...

Isabelle Giordano : Ca serait une erreur de réduire "Casino Royale" simplement... Mais attendez... Quelqu'un peut-il m'expliquer la présence de ce concombre sur ce plateau de télévision ?

Guy Dumin : Et concernant Daniel Craig ?

Patrice Leconte : Je ne suis pas au bar du Palaxxo ?

Jean Dujardin : Moi, Daniel Craig, je le...

Le concombre : Il a un jeu proche de celui de Sean Connery, assez menaçant, sombre, vraiment creusé. Il a du talent. Le film en lui-même est agréable, quoiqu'un peu long.

Isabelle Giordano : Personne ne trouve ça anormal qu'un concombre parle en direct de cinéma à la télévision ??? 

Patrice Leconte : Mais de quel film vous parlez, au juste ?

Guy Dumin : Et la James Bond Girl, Eva Green ?

Jean Dujardin : A vrai dire, on...

Isabelle Giordano : Ben on n'a qu'à demander au concombre, lui qui a l'air de tout savoir !!!

Le concombre : Ah, non, je n'en sais rien, je n'ai pas vu le film, en fait. J'improvisais depuis le début.

Guy Dumin : Ecoutez, les "Coulisses du Cinéma" ont tout prévu. Nous allons vous montrer quelques photos d'Eva Green, la James Bond Girl. Elle est française, a 25 ans. Vous êtes prêt, en régie ? Oui ? Ok, c'est parti, première photo :

 

                                                                     Jean DujardinAh ouais, quand même.      Patrice Leconte : Plutôt jolie, en effet.       Isabelle Giordano : Voyons, messieurs... Parlons cinéma, ça...                                      Guy Dumin : Intéressant. Très intéressant. Seconde photo ?

 

 

 

 

Patrice Leconte : Ca se précise, on dirait...       Isabelle Giordano : Je rêve...Des vrais collégiens !     Guy Dumin : Hé ben !  Y a du budget !                       Le Concombre : Ah ouais ! Quand même !  On n'est pas déçu !                                                         Jean Dujardin : La suite !! La suite !!                  Guy Dumin : La régie ? Envoyez la suite !

 

 

  

 

Patrice Leconte : Hé ben mon cochon !                     

Jean Dujardin : Oh My GoD ! Il sort quand, ce film ???  

Isabelle Giordano : Je refuse de participer une seconde de plus à cette ém...     

Le Concombre : Elle sait y faire, la salope !!!    

            

Patrice Leconte : On sent tout de suite que c'est une actrice de talent !  

Le concombre : Ca, pour en avoir, elle en a !    

Isabelle Giordano : Vous êtes de pathétiques obsédés sexuels. Je me casse.  

Le Concombre : Ouais c'est ça, bye, et admirez la beauté des décors, à côtés des deux...   

Guy Dumin : Et attendez, c'est pas fini !! Place à la vidéo !     

Jean Dujardin : Yes !! Une vidéo !     

Patrice Leconte : Tous à poil !                                                        

Le concombre : On est les champions, on est les champions !!

Guy Dumin : J'appuie sur Play ! GO GO C'EST PARTI !        

Patrice Leconte : Ah ouais, c'est même plus les coulisses du cinéma, là, c'est la cave.        

Jean Dujardin : C'est la perche de l'ingénieur du son, ce truc ?    

Le Concombre : Non, c'est l'ingénieur du son tout court.   

Patrice Leconte : Ouais, enfin, tout court, façon de parler, hein ! 

Guy Dumin : Et bien merci de nous avoir suivi, nous rendons l'antenne plus tôt que prévu ! Les impératifs du direct ! Vive le cinéma  !                                                                         

Jean Dujardin : Ouais, vive le cinéma !                                                                            

Patrice Leconte : Poussez-vous, je vois mal son c.. [générique de fin]

 

 

 

Note de la rédaction : la rédaction n'a malheureusement pu conclure correctement cette article. En effet, des impératifs d'emploi du temps et des problèmes de logistique ont empêché le enfin bref, c'est pas tout ça mais faut vraiment qu'j'y aille ! Allez, a+ ! ATTENDEZ-MOI LES GARS !! REMBOBINNEZ LA CASSETTE, J'ARRIVE ! 

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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 00:20

 

Cette semaine a eu lieu, à Las Vegas, le concours des sosies d'Elvis Presley (d'après le quotidien METRO du 16/11/2006). Les candidats devaient ressembler, chanter, danser comme leur idole. Le vainqueur a reçu le trophée des mains du "King" en personne. Le véritable Elvis a ainsi pu faire taire ses détracteurs les plus farouches - qui l'avaient enterré trop vite. La soirée s'est terminée sur Fox TV, devant la télévision et les Experts de Las Vegas - également invités pour l'occasion.

 

Mais il serait regrettable de réduire ce phénomène du "sosie" à l'Amérique. En France, le film Podium et son Benoît Poelvoorde Clo-Clo a fait naître des vocations insoupçonnées. S'identifier à ses idoles, vivre l'existence d'une star, métamorphoser sa personnalité transparente, tel est le nouveau créneau de ces schizophrènes qui, du jour au lendemain, plaquent tout. L'incompréhension est de rigueur, surtout que... Pardon ? Où ça, une faute ? Créneau ? Non, nouveau credo, j'ai marq... Ah ouais, merde, créneau, effectivement, ça ne veut rien dire. Effectivement. Des sosies qui font des créneaux, ça ne veut rien dire. Quoiqu'ils en ont tout à fait le droit, remarquez, mais pas dans cette phrase, c'est tout. Qui a corrigé cet article avant publication ? Le stagiaire ? Ah. Le stagiaire. Bon. Bref.

L'univers des sosies reste nébuleux : à vrai dire, nous n'avons pas vraiment d'informations sur le sujet : le stagiaire a paumé la suite de l'article. Ca la fout mal, surtout dès le 3ème paragraphe. Heureusement, Le Blog de Myblack, profitant d'un contrôle de catalogage reporté, a pu dégoter un expert : Jean-René Vizman :  

Ecrivain, joueur de saxophone émérite, ancien dialoguiste du "Miel et les abeilles", il a publié récemment " Les sosies : entre incrédulité, mensonge et foutages de gueule. Nous l'avons contacté pour nous en parler :

 

" Allo ? Bonjour, ici le Blo..."

" Ecoute ma chérie je peux pas te parler là, ma femme est à côté, c'est..."

" Ici le Blog de Myblack. "

" Ah... Excusez, une regrettable méprise. Bien entendu, la phrase précédente n'a jamais existé. "

" Aucun problème. Alors, que pouvez-nous dire à propos du..."

" Attendez, mais qui êtes vous, au juste ? "

" Pardon ? Le Blog de Myblack. On s'est parlé hier au téléphone. Nous devions vous rappeler concernant votre...

" Je n'ai pas de téléphone, c'est impossible que vous m'avez appelé. "

" Mais... Nous sommes au téléphone, là, actuellement..."

" Ah. Oui. Bonne remarque, je vous l'accorde. Néanmoins, je suis certain de ne pas vous connaître. "

" Ecoutez, monsieur Vizman, le Blog de Myblack n'a pas pour habitude de raconter des conneries, ce n'est vraiment pas le genre de la maison, si vous voy..."

" Monsieur Vizman ? Ah, mais c'est une regrettable méprise, je ne suis pas monsieur Vizman. Je suis son sosie. "

 

Nous n'en saurons pas plus pour l'instant. Que dire, alors ? Sinon, vous, ça va ? Quoi ? On a retrouvé la suite de l'article ? Dans les égoûts ? Bon dieu, mais... allez, envoie l'tout, coco. Alors... Etre sosie, qu'es-ce-c'est, au juste ? Imiter à la perfection quelqu'un de connu, par défi personnel, pour s'inventer un monde magique de paillettes et de Fanta Orange où toute notion de mort, d'avis d'imposition et d'horaire de train est balayée ? Non : sosie, c'est un métier. On ne devient pas sosie par hasard. Savoir déceler les tics, les attitudes des vedettes, les reproduire comme une photocopieuse laser Epson (mais sans tomber en panne, contrairement à la vrai) : voilà ce qu'on apprend à l'école Francis Foudou de Paris.

 

 L'école Francis Foudou a cette particula... Attendez, qui a foutu ce canard en illustration ? Comment ça y avait pas de photo de l'école ? Le stagiaire ? Pourquoi ce con a mis un canard ? Il aime bien les canards ? Bordel mais qui m'a foutu un abruti pareil ! L'école Francis Fondou, crée en 1997, se on se casse le cul à écrire des articles et un crétin de stagiaire fout sa merde a pour objectif de donner aux apprentis sosies toutes les bases nécessaires du métier non mais je rêve. Discipline et souffrance sont les deux mamelles du savoir inculqué par Francis Foudou. Celui-ci nous précise " que parmi beaucoup d'élus, il y a peu d'appelés. Ou l'inverse, je ne sais plus".  

Cours de play-back (pour les sosies de chanteurs), de diction (pour les sosies d'acteurs), TD de relookage organisées par Evelyne Thomas : le succès de l'école ne se dément pas. Rapidement l'enseignement porte ses fruits : quand l'improbable Grèce remporte l'Euro 2004, ce sont bien sûr une équipe de sosies brésiliens tout droit sortis de la promotion 2003 de Francis Foudou ; quand Arielle Domballe, sur le plateau "d'Attention à la Marche spéciale couple",  prononce pour la première fois depuis 1992 une phrase censée, il s'agit en réalité de Stéphanie Capriski, sosie officielle de la plante en pot. Les exemples ne manquent pas, comme le confirme lui-même Francis Foudou, joint par téléphone :

 

" Tout à fait. "

Merci Francis pour cette franchise. Un autre monde est donc possible pour ceux qui désirent vivre de leur passion. Quelques exemples de sosies heureux et comblés :

 
   Serge Cardu, sosie officiel de Michel Sardou depuis Juin 1974, a souhaité nous répondre : " Je suis sosie de Michel Sardou depuis Mars 1973. Je suis tombé dedans tout petit, en fait. Au début, on s'y fait, on se prend au jeu, on se moque bien des regards circonspects des voisins de palier qui nous voient le matin travesti en Michel Sardou pour simplement gagner notre vie. Et puis, à force, cela devient comme une drogue, on est obligé d'apprendre ses nouvelles chansons, de plus en plus stupides, par coeur, et c'est trop tard la machine est lancée. Alors on se demande "Pourquoi?", et personne ne nous répond, vu que tous les voisins de palier ont déménagé. Alors on marche dans la nuit, seul, lugubre, et on s'interroge si une autre vie était possible, une vie normale. Je hais Michel Sardou. Je le hais vraiment."
 
Putain mais qui a interviewé ce contre-exemple ? Encore ce stagiaire ? Mais virez-moi ce con ! Bon, voici VRAIMENT quelques exemples de sosies zeureux et comblés :

  Patricia B, sosie de Mylène Farmer.

" Sosie de mylène Farmer, ce n'est pas toujours facile. Les chorégraphies sont complexes - je pèse tout de même 94 kilos -, son dernier album comporte plusieurs chansons érotiques, son teint capillaire roux m'handicape, ainsi que son visage, totalement différent du mien. De plus, nous avons 25 ans de différence, je n'écoute que du Florent Pagny et n'ai absolument aucun talent musical. Mais à part ces quelques contrariétées, tout va bien."

 

  Jean-Eric, Reims

" Quand j'ai annoncé à ma femme et à mes 3 enfants que j'arrêtais mon emploi de chirurgien-dentiste pour me consacrer pleinement à ma passion de sosie de Winnie l'Ourson, ils n'ont pas compris. Ils m'ont dit que ce n'était pas sérieux, à mon âge, de se lancer dans ce genre d'aventure. Ma femme m'a même menacé de me foutre à la porte ! On crois rêver ! Heureusement, j'ai persévéré : depuis notre divorce, je vis seul, mais heureux (et avec des provisions en miel pour tout l'hiver, en plus)."

 

  Ibrahim Alamein, sosie du sosie du sosie de Nagui.

" J'interviens principalement en cas de gros coup dur, quand l'animateur est over-booké ou malade. Dans ces cas là, c'est généralement son sosie numéro 1 qui le remplace pour son jeu de midi sur France 2 ou son émission de radio du matin. Mais parfois celui-ci est également absent, alors survient le sosie du sosie de Nagui, qui doit se tenir prêt coûte que coûte. En fait, moi, je n'interviens qu'en cas de défection du sosie du sosie du sosie de Nagui. Je n'ai pour le moment travaillé qu'une jour dans ma vie, le 5 octobre 2005, entre 10 heures et 10 heures 07 "

  Hervé Coribon, sosie de François 1er.

"Je suis le seul et unique sosie de François 1er. Il faut dire que la concurrence est plutôt limitée, concernant les rois de France du 16ème siècle. Avec des amis sosies, on organise des soirées à thèmes, du genre reconstitution de la bataille de Marignan ou repas copieux selon les critères de l'époque. On rigole bien, on est tous habillé avec des chapeaux à plumes, des habits verts et jaunes trop grand pour nous, on se raconte les derniers potins du royaume en s'imaginant vraiment vivre en 1630. C'est marrant, et instructif. On bouffe le poulet avec les mains en s'en foutant plein la panse, on fouette des esclaves, on caresse des moutons : la belle vie !

 

 

 

Enfin, pour conclure, voici trois anecdotes totalement authentiques sur les sosies de star :

 

C'est un sosie qui remplace Gérard Depardieu au cinéma depuis la sortie du film " Les Valseuses", en 1974. Son nom : Fabrice Quervon. Il joue dans les films de l'acteur, tourne ses publicités alimentaires et participe à sa promotion dans les "Enfants de la Télé". Fabrice Quervon reverse l'intégralité de ses fonds et les dividendes du succès au vrai Gérard Depardieu, exilé depuis maintenant plus de 30 ans au îles Samoa, où il mène une paisible existence de vendeur de noix de coco. 

- En 2005, Christelle Arbaud avait choisi de devenir la sosie officielle de Lorie. Echec cuisant : Lorie n'étant qu'un concept, Christelle Arbaud fut incapable de l'imiter correctement.

- Signalons enfin le cas troublant du chanteur Plastic Bertrand, qui a décidé en 2001 de devenir le sosie officiel de son sosie officiel. Résultat : puisqu'il n'existe plus de véritable Plastic Bertrand, mais deux sosies officiels, les deux sosies n'ont plus personne à imiter, et ne sont donc plus sosie de personne, déréglant ainsi l'équilibre logiquo-temporelle de la galaxie toute entière. Conséquence : la fin du monde est prévue demain soir.

 

  

Le Blog de Myblack confirme le licenciement du jeune Michel, stagiaire, pour "nuisance totale et incapacité notoire à réussir tout ce qu'il entreprend".

 

 

 
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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 07:05

C'est cette semaine qu'ont été révélé les 15 candidats au Ballon de Plomb 2006, trophée crée par le magazine "Les Cahiers du Football". La liste des précédants lauréats fait froid dans le dos : Francis Llacer (2003), Fabrice Fiorèse (2004), Benoît Pedretti (2005).
Du Lundi 20 au Jeudi 30 Novembre, vous pourrez élire celui qui mérite le titre de plus mauvais, agaçant, ridicule footballeur de l'année écoulée. Doit également être pris en compte au moment de cliquer fébrilement sur le nom du joueur ses qualités footballistiques intrasèques, ses choix de carrières et sa mentalité. Les 15 étalons rêvent tous de franchir la ligne d'arrivée en premier, et ne doutons pas que la lutte sera farouche comme dans un jour de solde au rayon lingerie.
Mais trêve de mots inutiles, voici - enfin - les nominés :
 

 Mourad Meghni

Parti à 16 ans fuguer à Bologne, Mourad Meghni n'a jamais réussi à s'émanciper. La bolognaise n'a pas pris et son prêt dans le doux l'an passé fut sombre, très sombre : 16 matchs, pas de buts, à peine deux roulettes - et encore, au babyfoot -, Meghni a confirmé les non-espoirs portés sur la génération Le Tallec-Sinama-pongolle, attirée trop tôt vers les sirènes bancaires de l'étranger. Un joueur énigmatique, au talent douteux, à la mentalité incertaine, un excellent candidat, donc.

 + : Il a remplacé dans la liste des 15 Philippe Brunel, ce qui montre des qualités évidentes de victoire.

 - : il est encore jeune : laissons lui le temps de montrer vraiment ce qu'il ne sait pas faire.

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   John Carew 

John Carew, incandescent mélange entre le cyborg et le poteau télégraphique, était franchement le seul lyonnais susceptible d'être désigné, malgré des stats tout à fait honorables s'il était parisien : 12 réalisations en 36 matchs. Mais voilà : annoncé comme une star internationale, acheté 8 millions d'euros en Turquie, il avait tant survolé le début de saison dernière - trophée des champions remember - qu'on attendait plus de lui. Incapable de servir de point d'appui correct, son jeu s'est progressivement mué en omelette norvégienne indigeste. Finalement, il n'a pu faire mieux que Nilmar et les gones ont une nouvelle chaviré en ¼ de la C1. Maintenant, il se retrouve 4ème attaquant du club, derrière Fred, Benzema et Loïc Rémy, à égalité avec Bernard Lacombe.

 + : Il joue à Lyon, donc forcément on a envie de voter pour lui, juste pour emmerder Aulas

 - : En cas de victoire, Aulas est capable de se plaindre à la presse de la cabale organisée par Les Cahiers du Football et de traduire le magazine en justice.

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     Grégory Vignal

 Grégory Vignal mériterait un Ballon de Plomb d'honneur rien que pour ses choix de carrière : Montpellier et son centre de formation érodé ; Liverpool et son effectif pléthorique ; Bastia et ses tacles par derrière ; Rennes et... enfin, Rennes, quoi ; L'espagnol de Barcelone et son Luis Fernandez ; les Glasgow rangers et ses joueurs aux pieds carrés et enfin Portsmouth, club qui selon plusieurs scientifiques reconnus « n'a jamais existé ». Cette année il a rejoint Lens, un club sérieux - disons normal, plutôt : malheureusement Vignal continue de nous gratifier d'absences de marquage en pleine surface, de courses latérales infondées et de gestes techniques encore jamais étudiés au microscope. Une chèvre, une vraie, une.

 + : Enfin récompenser le centre de formation de Montpellier pour l'ensemble de son oeuvre destructrice. 

 - : Il serait capable de monnayer sa récompense par un 17ème départ à l'étranger. 

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 Bernard Mendy

 Moi, je l'aime bien, Bernard. Déjà c'est attachant, comme prénom, Bernard, vous trouvez pas ? Qui voudrait d'un ballon de Plomb se prénommant Bernard ? Et puis, est-ce de sa faute s'il y a autant de mauvais latéral droit en France ? On a beau dire ce qu'on voudra, il possède d'impressionnantes qualités de vitesses, de percussion, de rapidité et va vachement vite, au 100 mètres, pour un défenseur. Et puis, ces retournés acrobatiques en pleine surface pour dégager les ballons chauds alors que le premier Cris venu se contenterait d'une relance propre et sereine, ça a de la gueule, merde ! Malgré tout, Mendy a de grandes chances de finir sur le podium : populaire, connu, il s'agit de sa dernière chance de victoire avant son transfert au mercato d'hiver à Charlton.

 

   + : Parisien et arrière droit, il cristallisera probablement les votes des indécis et des arrières gauches.

 

 - : J'ai toujours dans ma chambre ce poster où il sodomise Roberto Carlos, en plein France-Brésil, l'espace d'une dizaine de secondes. Alors, un doute subsiste : et s'il était vraiment bon, finalement ?

__________________________________________________________________

 Mohammed Kallon

 Je ne comprends pas très bien la sélection de Mohammed Kallon au sein des 15. OK, c'est un mercenaire, mais pourquoi récompenser celui-là en particulier ? Il met son talent individuel au service de ses stats personnelles, qui ne sont pas fameuses, et ce au détriment du collectif, plombant ainsi tout le travail de ses coéquipiers pourtant mieux placés que lui, OK, je veux bien, mais il n'est pas le seul, non ? Et partir de Monaco pour s'exiler à Al Ittihad, en Arabie Saoudite, pour le plaisir des gazons pétrolifères, est-ce vraiment une erreur ? L'arabie Saoudite est-elle réellement différente de Monaco, d'un point de vue financier et d'engouement pour le foot ? Hein ? Oublions donc la candidature Kallon, comme nous avons déjà oublié son passage en France.

 

  + : Permettre aux Cahiers du Football d'écrire en une de leur magazine : « Mohammed Kallon de Plomb 2006 ».

 - : Un talent individuel supérieur à la moyenne.

 ______________________________________________________________________

 Camel Meriem 

 Camel Meriem est un joueur talentueux, sauf quand il est blessé ou dépressif, c'est-à-dire qu'il est talentueux trois fois par an : généralement avant Noël (les cadeaux approchent), après Noël (les cadeaux sont encore frais), et la semaine de son anniversaire. Bombarbé comme Zidane du pauvre après l'euro 2004, il n'a satisfait personne. Le problème de Camel, c'est qu'il n'est pas suffisamment rapide pour être milieu offensif sur un côté et pas suffisamment costaud et hargneux pour être milieu axial : résultat, il est milieu de nulle part, poste bâtard, hybride, incohérent. Faut pas s'étonner qu'il soit dépressif, après ça.

 

   + : Offrir à la génération dorée sochalienne des Ljuboja, Pedretti et Frau une distinction allégorique de leurs carrières respectives.

  - : Inutile de s'acharner sur un joueur qui ne mérite pas ça.

  ___________________________________________________________________________   Damien Grégorini

 Impérial successeur de Lionel Letizi, Grégorini a repris ce qui faisait la force de son mentor : l'arrêt sans les mains, consistant à vouloir capter les tirs de 20 mètres et les ballons aériens avec la cuisse, le cuir chevelu ou tout autre surface du corps incongrue. Bouc émissaire du public Nicois depuis 2 ans, il a fait une saison 2005/2006 si ébouriffante qu'elle a permis au jeune Hugo Lloris de percer en L1. Greg - seul point commun avec Coupet : le diminutif de son prénom - cire maintenant le banc de touche niçois en s'inspirant des dernières années d'un autre de ses maîtres à penser footballistique : Bruno Valencony.

    + : Il joue à Nice, petit club provincial, donc il reste méconnu de toute une partie de l'hexagone.

  - : Il n'a pas été aidé en défense, l'an dernier, avec Samy Traoré, Abardonado et Cédric Varrault. Et si tout n'était pas entièrement de sa faute ?

 ___________________________________________________________________________  Olivier Kapo

 Olivier narcisse Kapo de son vrai nom - qui a dit narcissique ? - s'est cru trop vite arrivé en passant directement de la cave ajaïste au 4ème étage turinois : résultat, après une saison 2004 transparente à la Juventus, il s'est retrouvé prêté à l'AS Monaco en tant « qu'international prometteur », où il est rapidement devenu « ex-international prometteur ». Après l'intermède du rocher, la Juve, pourtant reléguée, l'a prêté à Levante jouer aux dominos avec Dehu, où il fait admirer son nouveau statut « d'ex-prometteur. »

 

  + : Même son ancien entraîneur Didier Deschamps n'a pas voulu de lui en D2 italienne.

 - : Le foot est déjà suffisamment triste à Monaco pour ne pas leur rajouter un trophée, même posthume.

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 Stéphane Dalmat

 Enfin : nous rentrons dans le lourd, le dossier à charge éléphantesque, le fils spirituel de Xavier Gravelaine, j'ai nommé Stéphane Dalmat. Jugez plutôt : 27 ans, déjà 9 clubs, dont pas des moindres (Santander, Toulouse, Tottenham, 3 clubs réputés pour leur non-sens aigu des transferts). Des promesses en veux-tu en voilà jamais tenues, un passage à l'Inter Milan qui restera comme l'une des grandes énigmes du football avec les 7 sélections de Lilian Laslandes en EDF, Stéphane Dalmat a tout du PARFAIT ballon de Plomb. Le seul défaut qu'on pourrait trouver à cette candidature, c'est son début de saison girondin : 5 petits matchs, mais plutôt convaincants, qui heureusement ne suffisent pas à oublier son lourd casier judiciaire digne des plus grands Al Capone du XXème siècle.

 

  + : L'entité Stéphane Dalmat, ce qu'elle représente, un concept du ballon de Plomb à lui tout seul.

 - : Un début de saison à Bordeaux qui laisse néanmoins planer un doute sur l'existence d'un faux Stéphane Dalmat conçu par ordinateur dans le but de relancer la carrière du véritable.

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 Blaise Kouassi

 Voter Blaise Kouassi, c'est revenir à l'essence même du ballon de plomb : récompenser le gros mauvais, le Francis Llacer qui sommeille en nous, et ce au détriment d'un prétendu bon joueur qui n'a jamais confirmé. Car avec Blaise, l'équation est simple, dès le départ : pas de malentendu sur de prétendues qualités, un sens éventuel de l'anticipation ou une finesse technique insoupçonnée, non. On sait tous depuis bien longtemps que le Guingampo-troyen s'est trompé de tatami, que ses ippons, ses machettes circulaires sur les attaquants adverses sont là pour perdurer la tradition du défenseur central moustachu rugueux. Un classique, un podiumisable en puissance.

 

  + : Le digne successeur de Francis Llacer.

 - : ASEC Abidjan, Guingamp, Troyes... Niveau érotisme, on a fait mieux.

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 Bruno Cheyrou

 Ah, Bruno Cheyrou. Rien qu'à l'évocation de son patronyme, on hume déjà l'odeur du 0-0. Ses 26 apparitions girondines de l'an passé n'ont pas suffit à enrayer une lente mais sereine marche vers une nomination au Ballon de Plomb qui lui tendait les bras depuis longtemps. Les supporters rennais ont déjà pu admirer tout ce qui faisait le charme de ce milieu de terrain mi-offensif, mi-défenseur, mi-nable : des fautes inutiles, un sens aigu du but (4 ces 5 dernières saisons), un charisme proche du gratin dauphinois, des choix de carrière inconsidérés (pensait-il vraiment jouer à Liverpool alors, qu'historiquement, aucun Bruno ne s'y était jamais imposé ?). Un candidat redoutable.

 + : Il joue à Rennes, aéroport parfait pour tout Ballon de Plomb potentiel qui se respecte.

 - : Il ne faut pas le confondre avec son frère, Benoît Cheyrou, élément essentiel de l'AJ Auxerre.

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 Carlos Henrique.

 Rien qu'au nom, on sentait l'embrouille, l'erreur de casting. Un gars qui s'appelle Charles-Henri et qui joue au football, il fallait vraiment être incrédule pour l'imaginer talentueux. 18 participations au sein de l'imperméable manteau défensif girondins de l'an dernier, pourtant : étrange, comme si le destin ne voulait pas s'acharner sur cet anonyme brésilien de plus. Car, hormis quelques fanatiques supporters bordelais, qui souhaite le voir triompher ?

 + : C'est incontestablement un des moins doués de la liste, d'un point vue football.

 - : Même sa mère ne le connaît pas.

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 Frédéric Dehu

 Certes, son enterrement en grande classe dans le bas de tableau du championnat espagnol, à Levante, est un signe qui ne trompe pas : l'ancien défenseur bleu (5 sélections) a vécu.  Mais sa carrière somme toute honorable (rappelons qu'il a passé 1 an à Barcelone), sa fin de saison dernière à l'eauhaimeuh respectable (par rapport à ce que font actuellement Civelli ou César) aurait dû lui faire éviter une nomination un peu facile. Méfiance, tout de même : ancien parisien et marseillais, Dehu pourrait par conséquence obtenir bon nombre de voix. Ne commettez pas cet erreur.

 + : Ses 18 minutes 20 au 100 mètres ; sa coupe de cheveux fantasmagorique

 - : Ca ferait beaucoup, deux marseillais Ballon de Plomb consécutifs, non ?

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 Steve Marlet

 Que les choses soient clair : je n'ai jamais apprécié Steve Marlet, ni vraiment détesté Steve Marlet. Je n'ai pas d'avis sur Steve Marlet. Il a fait son job - 7 buts en 23 sélections quand même ! -, une fin de carrière dégradée (Wolfsburg, Lorient), mais pourquoi faire gagner Marlet alors que des Dalmat, des Kouassi, des Vignal rôdent dans les parages en exhibant un palmarès largement plus prestigieux ? Peut-t-on lui reprocher son transfert faramineux à Fulham pour 15 millions d'euros, soit le budget triannuel de la fédération de Hockey sur Gazon ? Evidemment pas ! Dire qu'on a omis « La Légende » pour Marlet... Y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond, dans l'foot.

 

 

  + : Le vote idéal pour tous les français qui supportent Wolfsburg, Fulham et Lorient, soit 2 personnes.

 - : Stéphane Dalmat est également candidat

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 Christian Gimenez

 Arrivé en provenance du championnat helvétique où il plantait magistralement sa vingtaine de buts par saison, l'argentin Gimenez s'est magistralement planté, l'année dernière, à Marseille. 29 matchs, 1 buts, des stats à faire frémir n'importe quel supporter messin pourtant habitué à pire. Son duo magique avec Mendoza résonne encore dans les cauchemars de Jean Fernandez, pourtant habitué à pire. Mais bon : dès la fin du scrutin, tout le monde l'aura déjà oublié, ce... merde, comment s'appelle-t-il, déjà ?

 + : Un petit air de serial killer qui pourrait lui apporter les bulletins des votants les plus lâches.

 - : Il marque avec le Hertha Berlin, son nouveau club

 

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 02:46

 

C'est aujourd'hui que commence la grande série éducative prodiguée par Le Blog de Myblack : le Dictionnaire des Mots inconnus.

Le Dictionnaire des Mots inconnus est un ouvrage post-nostradamusien qui a pour ambition de révéler au monde tous les mots inconnus de la langue française qui mériteraient pourtant d'apparaître en pleine lumière.

Plusieurs fois par mois, 4 nouveaux mots jusqu'à alors inexploités par la connaissance humaine seront enseignés aux lecteurs du Blog de Myblack. Nous espérons ainsi enrichir votre vocabulaire et votre culture pour pouvoir enfin briller dans les dîners mondains où tant de fois votre manque cruciale de répartie a constitué un handicap rédhibitoire.

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Becréhender : action de commenter les aléas de la Bourse de Paris en faisant du skysurf.

   « Le Cac 40 est en très légère hausse depuis ce matin à +0,12%, Alcatel perd 0,34% à 3407 points, Sofinco gagne 1,76% à 5768 points, et moi, je perds 300 mètres à 21000 pieds. » Jean Pierre Gaillard, commentant la Bourse du 10 Septembre 2006, au dessus de Tourcoing.

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Georges TARVILLIERS (Mulhouse 1931) : Ecrivain et poète français. Georges Autarvilliers né à Mulhouse le 6 septembre 1931 d'un père avocat et d'une mère vinaigrette. Très tôt, il se lance dans des études littéraires et est reçu 2342ème de l'agrégation de lettres. Il entre alors à l'université de Strasbourg comme professeur attitré. Rapidement, Tarvilliers se lance dans l'écriture et publie en 1959 son premier roman « Tchaïkovski était chauve », qui est un véritable échec en terme de ventes.

En 1963, il fait publier son premier recueil de poème intitulé « Pots de confiture impossibles à ouvrir et autres misères du quotidien ». C'est encore une catastrophe commerciale. Pourtant son style très particulier le rend célèbre : il écrit les poèmes avec décalage et volupté, et souhaite attirer par la démesure l'indignation ou l'admiration du lecteur. En 1971, Autarvilliers écrit le livre « Gnagnagna » qui réalise un tirage moyen. Autarvilliers se relance dans la poésie qu'il maîtrise si bien, et après quelques recueils peu salués par la critique, la consécration arrive en 1987 avec ses « Contes poétiques d'une nuit poivrée». Le recueil est vendu à 1500 exemplaires et s'arrache encore de nos jours dans les brocantes. En 2004, Autarvilliers a pris sa retraite à l'université et se consacre depuis à la rédaction de son nouveau livre, « Matt Pokora, l'aube d'un monde nouveau ».

 « Il m'est advenu, en ces temps si tristes

 Une pensée, pour tous ses nostalgiques,

 Alors que les  flocons abattent les choristes

 Purée mousseline s'émue d'un don magique »

  Georges Autarvilliers, Contes poétiques d'une nuit poivrée, Editions Ellipses, 1987.

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Marivinguage : action sournoise et machiavélique consistant à s'intéresser à une fille moche, à répondre à ces phrases, à lui parler, dans le but de sortir avec sa copine belle. Les gens qui pratiquent le marivinguage n'ont, dans la plupart du temps, aucune compassion humaine.

 

" Il venait me voir le matin, on déjeunait même ensemble, à la cafet. Il me lisait des poèmes de Ronsard et rapidement, je suis devenue amoureuse. Je l'ai présenté à mes parents, qui l'ont également apprécié. Nos fiançailles à Shanghai ont été divines. Il me faisait l'amour très souvent, dans toutes les positions, et d'un commun accord nous avons appelé nos enfants Guillaume et Ulrich. Mais, quand je lui ai présenté Sabrina, ma meilleure amie, il m'a du jour au lendemain ignoré, comme si je n'existais plus. Du vrai marivinguage." , Julie S, La roche-sur-Yon, courrier des lecteurs de Télé 7 jours, 2002.

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Hanamawaranajahamaouwa'nbo : montagne située en Nouvelle-Calédonie, 2435 mètres. Son nom signifie : " Oh toi, l'homme au regard perçant , qui, par une sombre nuit d'été, monté sur son destrier maléfique, a anéanti nos femmes, nos enfants, nos vies et nos âmes, sans répit, avec ta cohorte de squelettes dévoués à ton sacrilège, toi, incarnation de l'enfer, fils du diable, sache que jamais, au cours des siècles qui suivront, les humains n'oublieront ton passage, et qu'à ton retour, ils seront là, pour venger leurs ancêtres, sans peur ni crainte."

 

" Il ne faut pas confondre la montagne Hanamawaranajahamaouwa'nbo avec le mot calédonien Hanamawaranajahamaouwa'nbog, qui prend un G a la fin, et qui signifie " je fais du 38, en pointure de sandale". Les erreurs sont fréquentes et souvent dramatiques - notamment pour les vendeurs de sandales.", Hugues Bravier, Encyclopédie des mots trop longs et qui ne servent à rien, Hachette, 2001.

 



 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 09:23

                                

 

Il était 23h15 vendredi quand, juste après la vaisselle nocturne, j'ai failli gagner 150 millions d'euros, soit un 1/6ème de milliard. J'étais déjà prêt à racheter un ou deux clubs de football, voire une région française inutile (Cantal, Isère, Poitou-Charentes), mais la malédiction persista, fière et hautaine, dégoulinant de la bouche pulpeuse de Sophie Favier. 

 

« Et bien personne n'a gagné », ont affirmé ses lèvres pyromanes, au moment des résultats, en rajoutant comme par provocation : « et la cagnotte se monte maintenant à 180 millions ». Puis, l'animatrice nous a tranquillement, comme si rien ne s'était passé, donnez rendez-vous la semaine prochaine, en nous conseillant une nouvelle fois " de tenter votre chance ". Tenter votre chance. Une fois de plus. Encore. Argh. Les pages déchirées de mon programme télé s'en souviennent encore, de cette minute.

 

 

Démarré à 15 misérables millions le 1er Septembre, le jackpot s'est engraissé semaine après semaine pour maintenant atteindre le montant pharaonique de 180 millions qui seront - éventuellement - offert a l'heureux veinard de vendredi prochain. Lancée le 8 octobre 2004, l'épidémie Euromillions touche actuellement 9 pays malades :

 

  Les pays coloriés en bleu sont atteints par la folie Euromillions. Quant aux pays coloriés en rouge, ils le sont aussi (le feutre bleu ne marchait plus, le coloriste en a pris un rouge).

 

 

 

 

2 euros la grille simple de 5 numéros, 232 celle de 9 numéros, tout le monde y trouve son compte, riche ou pauvre : les pauvres veulent devenir riches et les riches veulent devenir encore plus riches - quand aux moyennemment riches, ils sont " sans opinion".

Tony (de l'Ile de France) nous déclare : « j'ai joué environ 258 grilles multiples par tirage et par semaine, depuis le début de l'émission, en octobre 2004, soit pour le moment 950 000 euros. Les banques sont à mes trousses, le fisc a saisi mes meubles et je vis actuellement dans un tonneau en bois, entre les stations Oberkampf et République. Mais je sais qu'un jour j'y arriverai, vous m'entendez ! J'y arriverai ! »

 

Les yeux globuleux rivés sur les boules incandescentes qui sortent de l'écran télé, les incrédules joueurs nymphomanes attendent la richesse comme les tournedos grillés les piques à brochettes (valeur de la métaphore : 8,5/10). Les gens jouent, sans se douter de l'erreur : une chance sur des millions de remporter les 180. 6, 23, 39, 45 : les chiffres défilent au gré du hasard, rendant caduque toute conception logique de l'univers : faut-il miser sur le 10, sorti 33 fois depuis 14 mois, ou plutôt sur le 25, carré de 5, apparu 7 fois au cours des 9 dernières semaines ? Doit-on prendre en compte l'âge du capitaine pour sélectionner le 42 ? Combien y a-t-il de litres dans un kilo ? Les plus grands mathématiciens s'y perdent et les joueurs s'enlisent dans la boue soigneusement déversée par la Française du Jeux, créatrice de l'Euromillions.

 

  La détresse se lit dans le visage des malheureux participants.

 

Oh, il y a bien des nouveaux millionnaires par ci ou là, mais ils sont rares : un Belge, un Suisse et un Portugais ont empochés 70 millions, et un Irlandais carrément 110, mais rien de comparable aux joies du Keno. Pour quelques rares orgasmes européens, combien de souffrances ? Peut-on s'en sortir, sans sa dose hebdomadaire d'Euromillions ? Une guérison est-il envisageable sans consulter les services de Casinotop10, site qui a sauvé la vie de plusieurs milliers de personnes rien qu'en février ? Bernard Souraveau, directeur de l'hôpital Jean Valjean de Nancy, nous en dit plus sur cette dépendance :

 

 " Voici le crâne d'un perdant de l'Euromillions qui s'est suicidé dès l'annonce des résultats. Après analyse des cavités osseuses, on peut distinguer 5 stades de la maladie :

- STADE 1. Le patient allume la télévision, son bulletin à la main, et attend le verdict des boules numérotées. Jusque-là, rien de dramatique.

- STADE 2. Le patient remarque une première boule, identique à celle de son bulletin : son visage s'illumine, son regard s'aiguise, ses narines se dilatent, il commence à respirer plus profondément, il se met à rétrécir : c'est ce que nous appelons dans le jargon le "stade Gérard Holtz".

- STADE 3. 2 boules identiques. Le patient appelle sa femme, hurlent "Jeannine ! Viens-ici! Vite!!", agrippe les rebords de son canapé, se met à les mordiller, agite la télévision en implorant Dieu.

- STADE 4. 3 boules identiques. Le malade entame une série d'incantations bibliques susceptible d'attirer la chance en demandant à son épouse de danser devant le poste. Généralement, il émet plusieurs grognements caractéristique, par saccade, du genre " LE 7 ! LE 7 ! LE 7 ! "

- STADE 5. 4 bons numéros. C'est le stade critique, du point de non-retour. Les yeux sortent des orbites, les poils s'hérissent comme ceux d'une brosse à cheveux, de la bave jaillit des oreilles, le teint devient verdâtre ; le malade se voit déjà milliardaire. Il est pris d'une crise de folie, de paranoïa, son comportement devient violent, il jette des meubles, frappe sa femme en gueulant : " PUTAIN DONNEZ MOI LE 34 ! ALLEZ ! COME WITH ME ! GIVE ME ZE 34 PLIZZE ! "

- STADE 6. C'est l'échec, comme dans 99,999% des cas : le patient ne supporte pas la cruelle vérité, il balance son épouse par la fenêtre, noie ses poissons rouges, incendie son immeuble et vandalise les magasins de sa rue, par vengeance contre la vie, tout en lançant des " MAIS C'EST PAS VRAI BORDEL ! MAIS C EST PAS VRAI ! JE SUIS MAUDIT ! ARGHFA ! MAUDIT ! MAUDIT ! PINPON PINPON C'EST MOI LE GENTIL OURSON, C'EST MOI LE..., etc..."

 

 

Merci, monsieur le directeur, pour ses révélations. Pour ne pas souffrir, pour conserver l'équilibre mental pré-euromillions, il est donc obligatoire de remporter le gros lot à tout prix. Alors, la question se pose, la 18ème depuis le début de l'article : comment gagne-t-on à Euromillions ? Le Blog de Myblack, bien qu'infiniment cultivé, ne peut résoudre certaines problématiques métaphysico-pécunières et a été enquêté,sur le terrain :

 

 

 Bernadette Irma, Voyante, Paris 15ème

" Oui, c'est pour quoi ? "

" Nous désirons connaître quels numéros jouer, pour l'Euromillions de vendredi. "

" Très bien. Asseyez-vous là. Je me concentre... Ohhh..."

" Ohhh ?"

" Je vois... Je vois des numéros... des numéros... Et de l'argent : oui, de l'argent"

" De l'argent? "

" Oui. Et plein de numéros... Des tas de numéro "

" Où ça ? QUELS NUMEROS ? "

" Ceux de votre carte bancaire : posez-la sur la table, et mon esprit s'éclairera "

 

 

  Joséphine Berbizier, tireuse de cartes, Paris, 10ème

 

 

" Alors... Nous allons rapidement être fixé : les cartes ne trichent pas, elles ne mentent jamais : ce ne sont pas comme les hommes, ah les  hommes, si vous saviez, tous des e..."

" Et pour l'Euromillions ? "

" Oui, bien sûr. Une seconde : je tire. MON DIEU ! PAS CA !

 

" Quoi ??? »

 

" LE 10 DE COEUR ! ENFER ET DAMNATION "

ET ALORS ? LE JACKPOT VA T-IL TOMBER ? "

" AUCUNE IDEE, MAIS J'AI LOUPE MA COULEUR A TREFLE ! CHIER ! "

 

 Hugues Flanby, sourcier, Aix-en-Provence

" Cette authentique baguette de sourcier a été transmise de génération en génération, et ce depuis 1684. Elle est d'une précision absolue. N'importe quel liquide, si misérable soit-il, elle le trouve. Mon grand-père l'utilisait pour débusquer les sources naturelles d'Orangina, qu'il revendait ensuite aux américains. Ah, ça, papy, c'était pas la moitié d'un con, c'est sûr ! "

" Mais pour l'euromillions, elle peut nous aider à gagner ? "

" Non, en aucune façon. "

 

 

 

Devant l'incapacité des méthodes dites " traditionnelles", tournons-nous à l'unisson vers les gri-gri et autres potions magique en tout genre susceptible de contrecarrer les plans du destin facétieux :

 

  Ce porte-bonheur papou constitué de poils d'anus, de cheveux de serpents et de griffes de chamois est garanti 100% inefficace.

 

 

  Au Bénin, la tribu des Muhawaleto invoque nuit et jour le dieu de l'argent facile et de la chance, Arthur, sans succès jusqu'à présent.

 

 Divination par lecture du cassoulet. La perpidicularité quasi-parfaite de la tranche de lard par rapport aux rebords de l'assiette ainsi que la disposition des saucisses vis-à-vie des flageolets ne trompe pas : William Saurin apportera bonheur et félicité au grand gagnant de Vendredi. Quand aux autres, il pourront toujours se consoler en mangeant un bon cassoulet toulousain.

 Divination par l'astrologie. Gémeaux croisera Capricorne de retour de vacances et l'invitera à boire un coup. La constellation de la Grande Ourse, en désaccord avec le signe du Bélier (qui lui doit 2000 euros), changera d'orbite mercredi soir vers 19 heures 20. Des embouteillages sont donc à prévoir sur l'Autoroute A6 Paris-Montpellier jeudi et vendredi, ce qui pourrait éventuellement favoriser la sortie de la boule numéro 41, mais rien n'est moins sûr.

 

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Désespérant. Le destin est imperturbable, comme un prof en plein contrôle de Géo. Une nouvelle fois, rien ne semble pouvoir endoctriner le hasard : l'épidémie continuera, coûte que coûte, tant qu'un vainqueur ne sera pas désigné. Alors, tous ensemble, prions, mes frères. Prions tous ensemble. Priez avec moi. Oui, priez : j'ai investi 130 euros pour 4 grilles de 6 numéros, alors priez. Ce coup-ci, j'ai dois gagner à tout prix ! A tout prix ! ALORS PRIEZ ! POUR QUE L'EPIDEMIE CESSE ! A MOI LE BLE ! PRIEZ !

  

 

 

 

 

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