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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 01:55

 

Lorsqu’il est devenu trop difficile d’effectuer un choix entre Gaz de France et Poweo, lorsque les tiramisus ont le goût incertain des légumes vapeurs, lorsque les volutes caligineuses de la déréliction transforment le lendemain en ergastule, il est grand temps de recourir au suicide.
On devrait se suicider plus souvent au lieu de croire éternellement à l’amour ou au bonheur, me disait récemment sur la rambarde du balcon un ami aujourd’hui envolé. Je le revois encore crier « Et touuuaaa tu en penses quouaaaaaaaaaaaaaa » de façon très touchante, et je maudis encore mon vertige de n’avoir pu lui susurrer ma réponse : « Tu as parfaitement raison, Sacha. » Oui, il s’appelait Sacha. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a sauté.
J’ignore pourquoi, mais mes amis ont tendance à sauter, lorsqu’ils deviennent mes amis. Sacha est le troisième que je surprends en pleine décision.
Je ne les blâme pas, au contraire. Je les comprends, j’essaye de me mettre à leur place. De plus en plus.
Se tuer évite les déceptions futures. Ah, si tous les insectes rampants à l’existence maussade qui font de l’Euromillions une possible dérobade à la morosité se tenaient la main et appuyer tous, simultanément, sur la gâchette ! Cela augmenterait considérablement mes chances de gain.
 
Le suicide est sain. Il fait vivre les entreprises de pompes funèbres. Si jamais il existe après la mort autre chose que l’enterrement, le suicide permettra de l’affirmer. Sénèque, membre influent du showbiz romain de l’antiquité, le considérait même comme le dernier acte de l’homme libre.
Libre de choisir le camion ou la voiture, la rouge ou la verte, le bus de 15h12 ou celui de 15h32. Si possible fréquenté, que tout le monde en profite, que la foule massée qui accepte les grèves donne envie à la mort de se manifester.
La compagnie des autres pousse à la folie. Diable ! Que le déprimé se lâche, qu’il évite d’être lâche, splash ! Se jeter à l’eau en poussant ceux de devant, si possible. Mourir se mérite, après tout. Se partage. Hélas, tout le monde ne dispose pas d’une veuve à éplorer et d’enfants aimants.
Le malheur n’est vraiment triste que s’il est partagé.
 
Des méthodes sont plus efficaces que d’autres. Le gaz a son charme, il est incolore. Evidemment, évitez de vous suicidez au gaz hilarant, à moins de vouloir mourir de rire. L’épectase a son charme, aussi : se faire descendre en montant au ciel, n’est-ce pas une revanche sur l’ironie de la vie ?
 
Expirer en martyr pour crever dans l’histoire est le summum de la joie du dépressif. Exploser près du pape, faire d’une pierre deux coups. Ces gens-là croient au paradis, profitez-en. Je comprends parfaitement les musulmans qui tambourinent leur amour d’Allah dans les bibliothèques ou les marchés dominicaux en arrachant les corps d’écoliers et les biographies de Marcel Cerdan : ils veulent simplement se faire entendre. Mourir dans la lumière. Boum.
C’est quand même plus classe de passer aux infos avec Harry Roselmack que d’aller à la morgue avec tata Françoise, hein ?
Une disparition réussie est une disparition qui marque. Qui se souviendrait encore du Petit Gregory, sans son meurtrier ? La noyade l’a rendu célèbre. A l’heure actuelle, il serait comptable au Crédit Agricole : tu parles d’une vie.
 
Mourir pour des idées, chantait Brassens. Ok, mais si on n’en a pas ? Si l’on souhaite en finir parce que, justement, l’on en a plus ? Moi, j'ai jamais demandé à naître : c'est ça qui me tue.
 
La longue agonie des jours sans fin balise le parcours jusqu’au ravin. Sautez, il pleut. Par contre, un conseil : tuez-vous plutôt le matin. Ca fera toujours un après-midi de plus d’éviter. On ne se flingue pas entre les deux yeux comme ça, sur un coup de tête : une minutieuse préparation est indispensable. Les cimetières étant remplis d’étrangers, la question de l’avenir du défunt se pose : faut-il rejoindre Tabarly et les crabes ou bien griller en brochette dans un four crématoire ? Les cendres en haut de la cheminée ou descendre au fond de la Méditerranée ? A poil ou le poêle ? Réfléchis bien, toi qui envisage ta perte : ça serait dommage de louper ta mort autant que tu as loupé ta vie.
 
Car les suicides véritablement réussis sont rares. MarylinMonroe regrette encore d’avoir confié sa mort à la Maison Blanche. Lionel Jospin a fort mal estimé les portées de son attentat sur le Parti Socialiste, le soir du 21 avril. Et j’en viens à comprendre le suicide de Grégory Lemarchal : c’est dur, d’être aimé par des cons. Il a eu l’intelligence d’en finir avant que son public ne se lasse. Je le ne voyais pas, dans 50 ans, chanter l’amour à des jeunettes en jupes courtes. Certaines personnes ne sont pas nées pour vieillir. Moi, par exemple.
Je suis trop optimiste de nature pour m’imaginer vieux.
Pour ne pas périr croulant sous le poids de mon âge et de mes lunettes double foyers, j’amputerai le malheur avant qu’il ne m’atteigne.
Quand mes crampes, volages, en auront assez, j’étoufferai la télé avant qu’elle ne m’éteigne.
La montée de ma fin se fera en escalator.
Et tant pis si j’ai tord. Que la tombe me protége.
Et tant mieux si j’abrège. Que les vers me dévorent.
Devançant les brûlures et le mal de bide, j’accueillerai la mort quand sonneront les rides.
Avec des crackers, pour bien me faire voir.
Prévoir d’acheter des crackers.
 
 
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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 11:21
Le mois d’août et moi aussi. Ce stage n’est qu’un long clip interminable de Sylvie Vartan avec Carlos en arrière-fond. Une suite d’imitations de Gérard Dahan sponsorisée par NRJ. Un enfer, un calvaire, un courant d’air que je souhaite fermer. Par n’importe quel moyen.
 
Le mois d’août s’échauffe depuis onze jours et me brûle, m’asthénie. Je suis si faible que je ne peux mâcher mes yaourts. Ce sont eux qui le font. Chaque jour de plus est un jour de moins. On devrait interdire l’été, il ressemble trop à mes hivers.
 
Le mois d’août porte des tongs mais ne fait pas les courses. C’est un égoïste, et il se prélasse au milieu du calendrier en demandant des panachés à septembre et juillet. Le 15, en son équateur, il proclame la fête de la sanction en dévoilant ses vierges ; et je suis trop laid, trop faible pour les conquérir.
Août est le mois des vacances, des torses découverts, des beaux. Son arrogance le rend hautain, son accent circonflexe l’habille de pouvoirs, du v renversé de la victoire. Par sa fougue, il déstabilise ses 11 camarades.
 
Janvier le lèche, s’agenouille. Il change les années et souhaite la santé aux Roumains qui dorment à ses pieds, dans le froid. Janvier est hypocrite : il énonce ses bonnes résolutions en roulant dessus, en pneus neiges. La morosité accompagne ses jours et, pourtant, il les dissimule sous la pesanteur de la frangipane. Lorsqu’on se dit que la vie prend un tour meilleur, Janvier nous rappelle au malheur et invite les cousins éloignés à la table.
 
Février a une petite bite. On le raille, il est plus court que les autres. Frustré, il se venge en violant le calendrier, exhibant sa bissextile en fin de repas. Février baise moins que les autres ; il a moins de jours pour le faire. Les amoureux de la Saint Valentin le narguent. Alors, il profite du Mardi gras pour se parer du costume du séducteur, mais échoue : les séducteurs ont besoin d’une grosse bite, pour réussir.
 
On sait depuis longtemps qu’il n’y a pas une once de vie sur mars. La preuve ? Il fête les grands-mères. Mars se sait dépressif. Il agite le printemps pour se sauver mais se sert du changement d’heure comme d’une corde ; tant pis si son cadavre gêne la circulation. Il ne sait quoi faire de sa vie, perdu entre l’hiver et l’été, le fromage et le dessert, la tête et les jambes. Perdu entre la tête et les jambes, pile poil sur le poil. Difficile de supporter la vie, dans ces conditions.
 
Avril est un boulet. Un gros. A force de parapher les vestes avec des poissons, il attise la haine. Il se chatouille le nombril en racontant des blagues sur les blondes, et on fait ha-ha avec lui en cherchant la sortie. Il célèbre la résurrection du Christ et oublie celle des Stones, ce con. Comme tout beauf, il épouse les bars et délaisse sa moitié. Pour sa femme le ménage, pour Avril la vigne. Oui, Avril est capable de raconter n’importe quoi pour placer un jeu de mot.
 
Mai est un branleur. Il regarde « Sous le Soleil » par anticipation et refuse de bosser le premier. Il fout sa merde en jouant les anars, libéré de l’occupant le 8, et balance du muguet à la tronche des patrons. Mai pisse sur les murs en attendant la fin des cours, en réfléchissant à la manière de planquer ses feuilles de pompe. Et lorsque survint la moindre décision constructive à prendre, il hésite et laisse couler, comme tout anar.
 
Juin est heureux. Il rêve, il plane, d’où son nom. Du coup, il éparpille ses fêtes à la con en pensant qu’elles intéressent le commun des mortels, plus terre à terre. Il emmerde les voisins en tapant sur des caisses par sympathie musicale, et embrasse sur la joue ses parents qui lui paye son loyer, ses habits et son avenir. Les mois heureux heureux m'emmerdent.
 
Juillet est un vantard. Il se la pète en sortant le week-end avec l’armée et marche sur les champs-elysées en demandant aux nantis de se pousser. Il part en vacances à la mer et revient au boulot pour narguer les collègues sur ses coucheries de plage. Au centre de l'année, au centre des mois, bronzé et chéri par les femmes en maillot, il agace mais se rend indispensable.
 
Septembre est raciste. Le ramadan lui donne des ailes patriotiques. Il en a assez de ces musulmans qui se retiennent quand il invite. Marre d’acheter des saucisses cocktails pour rien. Depuis 2001, le onze l’irrite. Il n’aime pas les gens, c’est comme ça. Alors il impose les rentrées pour humilier les lycéens sans amis, en gerbant sa haine sur ceux qui n'ont rien demandé.
 
Octobre est schizophrène. A force de se déguiser en sorcière ou en citrouille, il s’oublie dans l’automne et s’invente de l’anecdote pour se donner bon genre. Triste comme une révolution, rouge de honte, il a conscience de sa futilité et aimerait changer de peau. A quoi sert Octobre, sérieusement ? Il bouchetronne, tremplin maladroit avant le saut vers janvier, incapable de se démarquer. Saleté de malade.
 
Novembre a la goutte. C’est un vieux con. Il pactise avec les morts, toussaint et un pour tous, et célèbre un armistice que les jeunes ont depuis bien longtemps effacé de leur mémoire. Novembre a sans doute Alzheimer, et tout ce qu’il a trouvé pour combler ses petits-enfants est Thanksgiving, une fête à oublier. Il commence à avoir froid, il se plaint de la pluie, de ses rhumatismes : l'année courbe le dos, et, tout ce qu'il désire, au fond, c'est d'en finir le plus vite possible.
 
Décembre est pédophile. Il exploite Noël pour satisfaire les pulsions infantiles. Les jeunes ouvrent la bouche en voyant son sapin et avalent sans sourciller son histoire du Père Noël. Qu'il est facile de corrompre la jeunesse, avec un peu d'argent et de bons sentiments... La dinde farcie sur la table, les dindons de la farce dans leur chambre, à profiter de leurs jouets trois, quatre jours, guère davantage. Puis on passera à autre chose. A l'an prochain.



> Message de Gérard Crobard : George-Alain, essaye d'être drôle la prochaine fois. On s'en fout que tu déprimes, ton stage se termine prochainement.
> Réponse de George-Alain Moustiquaire : Va chier, ducon
> Réponse de Gérard Crobard : Peut pas, y a déjà quelqu'un.
> Réponse de Sylvie Vartan : Ouep, désolé. J'ai presque terminé.
> Réponse de Gérard Crobard : Sylvie Vartan ? Qu'est-ce... Qu'est-ce que vous foutez-là ?
> Réponse de Sylvain Vartan : Ca se voit pas, peut-être ? Vous voulez que je vous fasse un résumé ?
> Réponse d'une mousseline de crevettes : Après c'est mon tour, capiche !?
> Réponse du Général Foch : Soldats, en avant !!
> Réponse de George-Alain Moustiquaire : Et allez ! Comme d'ab mon article se fait bousiller à la fin ! Marre putain, marre !

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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 02:28

Plusieurs lecteurs pétulants se sont jetés les pieds en avant dans le pêché de l’article « Troubles de l’élection ». Gérard Crobard avait pourtant prévenu l’assistance : au moindre commentaire, les représailles se lèveront du lit aussi vite que la gaule du matin.
Cela n’a pas particulièrement rebuté Almaterra, dont le blog dévastateur laissait présager du pire, auteur du court mais remuant commentaire suivant : « No Comment ».
Notre bourreau en rit encore, en arrachant des ongles de pieds – pas les siens, ça fait mauvais genre.
 
Sortant de son ennuyeux travail quotidien, comme des millions de Français, Almaterra a été capturé et poussé dans une berline noire de marque allemande – d’où le nom – puis conduit au sous-sol inférieur où l’attendait Norbert Hoppenwhanmêr, bourreau officiel du Blog de Myblack.

 Norbert Hoppenwhanmêr a longtemps roulé sa bosse en Irak, en Sibérie, à Guantanamo et, dernièrement, dans les locaux de l’UMP, où il torturait les nouveaux venus du Modem.
C'est après une histoire d'amour malheureuse avec une cassolette de poisson qu'il a décidé de consacrer le reste de ses loisirs à l'humiliation de l'humain, lui, le célibataire humilié.
Longtemps resté dans l’anonymat de son patron, Norbert a dû user des grands moyens pour expier les fautes d’Almaterra et le ramener à la déraison – condition sine qua non pour lire le Blog de Myblack.
La lecture des lignes qui suivent est déconseillée aux âmes sensibles.

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Almaterra est attaché à une chaise dans une petite pièce. Autour de lui, Norbert Hoppenwhanmêr se promène autour d’une table où sont posés plusieurs livres ainsi que huit mille quatre cents trois cacahuètes. Une pistache tente de faire sécession, mais un DVD d'Anne Roumanoff lui bloque le passage.

- Alors comme ça, on a voulu faire le malin ? On a voulu poster en premier une réponse à un article qui exhortait à l’abstinence ? On a voulu jouer au con contre le Blog de Myblack, pensant naïvement qu’on pouvait triompher, c’est ça ?
Libérez-moi ! Vous ne pouvez pas me faire ça ! Nous sommes en démocratie, je suis libre d’écrire ce que bon me semble ! 
 
Norbert Hoppenwhanmêr vomit de sa gorge un rire diabolique, puis prend une cacahuète. Elle est brune comme l'odeur de son haleine, bien que légèrement plus salée. La pièce, embuée par les biographies de Jean Roucas, suinte la mort et le tarte à la crème. Almaterra l'ignore encore, puceau du bide.


- Vous connaissez l’histoire drôle de l’insomniaque ?
- Pardon ? 
- L’histoire drôle de l’insomniaque ?
Non, mais pourq… 
Elle est à dormir debout.
- ...
- Pourquoi les pompiers portent-ils des bretelles rouges ?
- Je sais pas, je m'en fous.
- Pour tenir leur pantalon.
- Pitoyable. 
- Pourquoi Hélène Ségara ?
- S'il vous plaît, arrêtez, ça devient lourd...
- Parce qu'elle n'avait pas de GPS
- Mais... mais... mais... Taisez-vous, à la fin ! Taisez-vous ! Vous allez me rendre dingue !
- Mon premier est un chien. Mon second porte un string. Qui suis-je ?
- Noon !! Je veux pas le savoir !
- Un chien en string.
Aaah ! Comment osez-vous faire ça ! Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! 
- Et celle du clown qui se fait renverser par un camion ? 
- Arrêtez ! Arrêtez ou je hurle ! 
- Elle est à mourir de rire. 
- Vous êtes un monstre ! Un monstre ! 
- Tu connais la blague du chauffeur d’autobus ? 
- Au secours ! Au secours ! Non !! Taisez-vous ! 
- Moi non plus, j’étais assis à l’arrière du bus. 
- Noonn !! Mon dieu, c’est affreux ! Non !!

 
C'en est trop : Almaterra tente de se libérer de sa corde, agitant ses membres de manière approximative, totalement désordonnée. Norbert, impavide, le regarde en souriant, laissant apparaître une prémolaire en bois. Almaterra le supplie, mais il est trop tard. La vengeance s’est lancée sur la piste et ne compte pas s’abréger sans franchir l’arrivée.


- Que fait un crocodile quand il en croise un autre ?
 
- Aidez-moi ! Y à-t-il dans ce monde quelqu’un pour me venir en aide ??? 
- Il l’accoste. 
- Noonn !! Nooon !!
- Qu’est-ce qui est transparent et qui court dans les champs ?
- Ta gueule !! Ta gueule !
- Non. Un troupeau de vitres.
- Rah, mon dieu ! Tuez-moi ! Je veux en finir !

 
Norbert ajuste sa cravate. Il ne bouge guère, rendant la description impossible et cette phrase peu palpipante. Son visage fixe une rediffusion du spectacle d'Arthur tournant en boucle sur un téléviseur juxtaposant son hôte. Conscient de l'angoisse ambiante, il avale une seconde cacahuète puis repart à l’ouvrage, sanguinaire et sans pitié.


- C’est deux grains de sable qui sont dans le désert. L’un fait à l’autre : « te retourne pas, je crois qu’on est suivi. »
- Pitié ! Pitié ! Ayez grâce !
- Qu’est-ce qui est violet et qui se déplace vite sur l’eau ?
- Non ! Tous sauf ça ! Tous sauf ça !
- Une prune qui fait du ski nautique.
- Silence ! Silence !
- Monsieur et Madame Ti ont un fils. Quel est son nom ?
- Je sais pas, je sais pas, je sais pas, je sais pas, je...
- Ro. Ro-ti.
- C'en est trop ! Tuez-moi ! Tuez-moi !
- Qu’est-ce qu’une patate qui a la diarrhée ?
- Noooonn !! Noooon !!
- De la purée. Pourquoi n’y a-t-il pas de ballon dans Questions pour un champion ?
- Je m’en fous ! Je veux pas savoir ! Je, rah, non ! Non !!
- Parce que Julien Lepers.
- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!
- Bon, allons prendre ce bouquin des meilleures contrepèteries de Laurent Ruquier.
- Quand allez-vous stopper ce massacre, bordel ! Quand !! Quand !??
- Lorsque j’aurais mangé toutes les cacahuètes.
- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !
 
 
 
 
 
 
Nous sommes actuellement sans nouvelles d’Almaterra.
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 00:34


Trois mois déjà que Grégory Lemarchal s'en est allé ferrer Séverine au paradis des vedettes oubliées, et ça n'empêche pas les commentaires de l'article "Tournée annulée pour Grégory Lemarchal" de survivre. Eux.

Ainsi va la vie mort : les chansons s'en vont, mais les écrits restent. "Et les aigris aussi", regrettent parfois Myblack, en lisant certains commentaires d'ados attardés.

8350, à quelques encablures des 10 000, qui marquera la fin du concours interne du Blog de Myblack. Rappelons qu'un lecteur sera désigné, une fois la barre décimée, "Grand chambellan des commentaires de l'article sur Grégory Lemarchal".


Plusieurs favoris se dégagent :


- Hell Man, dont la farouche opposition aux fans de l'artiste lui a déjà valu le titre de lecteur du mois de mai.

- L'Oncle Dick, dont les jeux mots tranchants comme ses pets l'ont hissé comme amuseur principal du royaume, en dépit des vitupérations de Raclette Man, le héros fromagé.

- Julio, dont l'à peu près perpétuel a eu raison des insultes par e-mail de Myblack, vaillant suiveur de la troupe - bien que limité en contre-la-montre.

- Vanessa Pimp-my-face, auteur d'un remarquable changement de veste. D'abord idolatrice enflammée de l'ange déchu, elle a su, au fil de l'argumentaire, faire évoluer son jugement - hélas son physique, quant à lui, n'a guère évolué.

- Gérard Crobard, dont les incultes raciales et physiques ont permis de détourner l'attention de la justice sur sa porte, au lieu de celle de Myblack. Nous ne le remercierons jamais assez, ce bel enculé.

- Edith Piaf, dont l'humour absurde, les charades légumières et la caravane a permis d'héberger la moitié des 1000 lecteurs quotidiens qui suivaient, à l'époque, les tribulations de l'article.

- Cindy 2, dont les menaces de morts et les insultes sur ta mère la chauve qui mange du vernis ont donné un second souffle à la numérotation.

- Et dernièrement Fred, notre seul lecteur qui ne soit pas inculte, auteur hier soir d'une précision pertinente sur la scolarité d'Albert Einstein
:

Bonsoir,

Pardonnez-moi Hell Man de vous contredire, mais on ne peut pas prétendre qu'Einstein était un "cancre" au sens entier du terme. Il faut se remettre dans le contexte du système éducatif allemand de la fin du XIXème siècle : il s'agissait d'ingurgiter ce que l'on peut appeler des "humanités", et certaines d'entre elles (le grec ancien par exemple) emmerdaient copieusement le jeune Albert, qui choissisait donc de ne pas perdre son temps avec. En quelque sorte, il se faisait son programme à la carte. Ce qui lui valut d'ailleurs de nombreux déboires avec les autorités scolaires, et de grandes difficultés pour intégrer une place de professeur par la suite, à cause de maîtres qu'il dépassait largement dans son domaine de prédilection, mais peu enclin à admettre cet "anarchiste" parmi eux.

Une petite citation de cet homme que, vous l'aurez compris, j'admire beaucoup, et qui parait coller assez bien à certains commentaires publiés ci-dessus par les "grandes filles" de 13 ans : "Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."

Merci de votre attention,
Fred
commentaire n° : 8345 posté par : Fred (site web) le: 02/08/2007 23:23:29
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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 01:41

Le Blog de Myblack a fêté mardi son 200ème article en moins d’un an d’existence, l’occasion de revenir sur les semaines qui ont fait qu’il est maintenant ce qu’il est devenu ce qu'il a voulu qu'il fut, en un peu mieux écrit toutefois. 
La rétrospective fut orchestrée d’ongles de maître par Lulla Paf, Miss Com’2007 du Blog de Myblack. Revenant tout d’abord sur les balbutiements, période ténébreuse où les articles, pourtant talentueux, ne dépassait pas les 3 commentaires, la maîtresse de Cérémonie – l’autre nom de Myblack – merde j’ai déjà fait cette blague -, a évoqué, non sans malice, je sais plus si je dois mettre une virgule du coup ou un point bon faisons comme si de rien n’était. Ah merde la phrase n’était pas terminée, quel con.
 
L’ambiance festive parfaitement régulée, la soirée s’est poursuivie sur les premiers pas de Raymond Bounaffou en politique, puis par divers articles où l’auteur tentait maladroitement de séduire la moindre fille qui osait commenter maladroitement elle aussi. Les lumières de Parisil Town se sont éteintes, il se faisait tard dans la salle des fêtes Laroche Valmont, et les larmes coulaient sur les joues de ces 176 habitants.
Ah, qu’elle était belle, l’insouciance de la jeunesse, quand Myblack bloguait sans tapiner le trottoir à Google !
Le sémillant Gérard Crobard ouvrit une bouteille de champagne, bien que l’alcool avait été interdit. On enfreignit la règle, par communion – une marque suisse de tire-bouchon.
 
Lulla Paf enchaîna sur les articles de janvier, de février, puis par une seconde bouteille de mousseux. Le Blog de Myblack faisait sa diapo, tranquillement, pendant que sur les tables dansaient les convives se prenant pour Sergueï Prokofiev – il s’agit d’un compositeur et non d’un danseur, mais si vous croyez que c’est facile de faire la différence, quand on est ivre ! "Qui m'aime me suive !", hurla l'un des protagonistes, en se jetant d'une falaise attaché à un paraplégique.
 
La soirée prit une tournure définitivement vinassée lorsque George-Alain Moustiquaire débarqua dans la pièce un camion Heineken au volant, défonçant dans une allégresse non-dissimulée les portes du saloon. Le Blog de Myblack encensé, on fit sauter les bouchons, dans un premier temps, avant que les lectrices ne se dévouent également.

"Dieu chausse du 44, Dieu chausse du 44", gueulait Myblack, agitant ses membres comme un lasso pour harponner ces fans les plus fidèles. "Du rhum, des femmes, des miettes de crabes nom de dieu!", reprenait en choeur l'assistance, sans savoir pourquoi, davantage guidé par le raisin que par la raison.

Lulla Paf tenta bien de revenir sur les articles du mois d'avril, mais la bave qui sortait de sa bouche rosée ne facilitait pas la compréhension. L'Oncle Dick porté disparu - certains l'auraient vu copuler avec une roulette à pizza -, plus aucun garde-chiourme n'était présent pour endiguer la débauche. Les braguettes jouèrent alors du tambour, les jeans du trombone et Lulla Paf de la flûte.

"Gloire et longue vie au Blog de Myblack !", célébrèrent les musiciens. "Oh oui, une longue, une très longue, une très très longue", répétait Finette, dont le soutien-gorge jaune fluo ne donnait plus signe de vie. Les odeurs de sous-vêtements persécutaient la salle sans donner dans la dentelle, les acclamations de la foule rythmant le cortège infernal des slips. 
Il était trop tard pour penser à ne penser à rien ; la roue de la luxure tournait en emportant avec elle les derniers états d'âmes des insubordonnés.

 
Vint les étapes de juillet. On les attend encore : Lulla Paf s’était maintenant déshabillée, mimant une chenille dégingandée slalomant entre les canettes vides. Gérard Crobard s’étant également foutu à poil, il promenait son sexe frondeur sur le visage des enfants traînés là par leurs parents, les malheureux, qui partouzaient, l’alcool aidant, dans un océan de semences improbables où nageaient plusieurs lecteurs familiers du Blog, tels qu’Hell Man, Julio et Lily Marlene. 30 centimètres de liquide douteux tapissaient le sol, ce qui ne gênait guère les amas d’humains célébrant les fastes de Raspoutine avec application, et on plongeait, et on fermait les yeux, et on nageait dans la pisse, pour les plus chanceux, on se tartinait de merde, déphasés mais heureux, bourrés et bourrées, le corps recouvert d’insanités et la morale suçant des bites, comme tout le monde.
 
Vivement le 300ème article.
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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 18:23


La vie de stagiaire est souvent plus proche de la mort. Surtout dans cet appart. Le proprio est rentré chez lui, en Auvergne, il m’a laissé les clés sur le digicode, j’ai plus qu’à sonner. Je pensais que j’allais pouvoir écrire trois, quatre, douze articles par jour : que nenni ! Des impératifs éditoriaux, comme quoi les lecteurs seraient trop cons pour s’enfiler cent lignes de bon français à la suite et tais-toi donc ça n’se fait pas de parler la bouche pleine, qu’il m’a dit, Gérard Crobard.

Je me suis déjà fait censurer une fois, et la critique rampe au plafond à chaque fois que je valide mes écrits sur ce Blog insipide.
J'ai tenté de provoquer l'espèce humaine mais elle se borne à Grégory Lemarchal. L'affaire Dreyfus a changé d'âme.
 
J’ai fait le ménage dans ce taudis, un vrai capharnaüm. Pas trop d’insectes, mais des rats. Je les ai fait rôtir par la fenêtre, hier, y avait de l’orage. A croire que son frigo n’est qu’une doublure lumière, à ce Myblack. Y a des miettes partout, aussi. Pas que des miettes, d’ailleurs : j’ai retrouvé un de ses potes sous le canapé. « J’attends le métro », qu’il m’a dit. Il semblait pas du coin, j’ai du l’aiguiller.
 
La décoration présente l’avantage d’être surprenante. C’est le seul. Ce poster géant des Top Boys nuit gravement à la santé de l’harmonie, il est vrai souillée par les montagnes russes de canettes de Coca-Cola vides transportant des acariens surfant sur des filets de poussières ; parfois tu vois une botte de paille circulaire traverser la pièce, comme dans les westerns, sauf que le spaghetti il est sous le canapé, quoi.
Y a davantage de choses perdues que de retrouvées, chez Myblack.
 
C’est tout à fait possible que je vole son blé et me casse en courant. Il l’a laissé dans un tiroir, le con. Il me semblait pourtant trop intelligent pour avoir confiance dans l’espèce humaine. Faut dire, sur ce plan-là, je m’en étais fait une image d’Epinal de la solitude, de ce type. Pas du tout. Il a plein de photos de gens, dans ces tiroirs, des filles en gros plan. Des copines de facs, sans doute. Ou de fuck. Faut voir.

Sur une des photos j'ai cru reconnaître Claire Vergnier, une amie à un pote mécano.
Claire Vergnier est brune : c’est mieux. Les brunes sont moins courtisées. Claire Vergnier a quelques boutons sur le front : c’est mieux. Ses seins sont invisibles, c’est dure à dire, mais ses seins sont invisibles : c’est mieux. La coiffure ne semble pas faire partie de ses loisirs : tant mieux, les filles mal coiffées – voire pas coiffées du tout – n’attirent pas les regards. Même son prénom est banal : Claire. C’est d’un commun. Je n’aurais jamais fait attention à elle, d’ailleurs, si j'étais pas obligé d'avoir des potes pour ne pas totalement déprimer. 
Plus je la regarde, plus je constate ces imperfections, et plus je constate que, finalement, elle est parfaite. Avec mes airs de losers et mon absence de charisme, le catalogue de mes choix féminins est réduit à la portion congrue. Claire Vergnier en fait partie ; cette fille doit encore être vierge, elle n’a jamais connue le grand amour – éventuellement une passade, pas plus, ce qui pourrait l’inciter à se laisser tenter. Elle ne regarde même pas les beaux garçons qui passent devant ses yeux : à quoi bon, doit-elle se dire, résignée ? Elle peut craquer sur n’importe qui, n’importe quel couillon fera l’affaire, du moment qu’il s’intéressera un peu à elle sans lorgner du côté des culs plus moelleux qui tapissent les rues. Même un raté désespéré, vaguement obsédé sur les bords, aux mœurs douteuses pourrait la faire succomber. 
Le premier type quelconque, plutôt moche et sans avenir qui s’intéressera à elle. 
Je veux être ce type ! 
Mais elle s'est barrée pour Madrid, et ne revient pas avant six mois. Dommage qu'elle n'ait pas choisi Paris, comme capitale.
 
Moi, je connais personne à Paris. Sur mon CV y a marqué Paris, mais en fait je suis de Roubaix, comme les pavés. Ca va bien que j'ai appris par coeur les stations de métro en 5ème, sinon j'étais dans la merde. C’est à cause de ma sœur, qui m’a inscrite dans mon dos, bref, je m’ennuie. Du coup ça me change pas de Roubaix, vu que je m’y ennuyais aussi. Et que je ne connais personne là-bas non plus. C’est peut-être pas plus mal, finalement, de découvrir Paris en ramant en solitaire.
On n’est jamais déçu par les autres, quand on est seul.
 
Raymond Bounaffou est passé me voir, il avait oublié une éponge dans l’imprimante. On n’a pas trop parlé, il devait filer à l’Assemblée Nationale ensuite, il tient un journal intime faut pas qu’il s’arrête dès la seconde page comme toutes ces petites putes de 14 ans qui alignent deux mots pour se croire intelligente et se doigtent dès qu'elles ajoutent un adverbe de plus de deux syllabes. Bien qu'elles, au moins, ne se font pas censurer leurs pages ni critiquer par leurs supérieures.

Bon faut que je vous laisse, Gérard est de retour des toilettes.
 
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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 00:17


La nouvelle vient de tomber, de glisser comme une merde sur  mon répondeur : Myblack est condamné par la vindicte impopulaire à effectuer  30 jours de bagne au Crédit Agricole,  suite à ses malversations récentes. Une peine qui lui en colle une grande, lui, l'artiste effrayé par les chiffres, les dossiers administratifs assassins des gens d'en bas et le regard torve des ordinateurs de bureau.
L'impossiblité de surfer sur internet entre deux hochements de tête à agent de maîtrise risque de raviver sa misanthropie et de le confiner aux remarques pour ménagères. Les stagiaires à froufrous seront-elles réceptives aux blagues sur les noirs ?
Faudra-t-il faire semblant de rire quand les autres rieront ?

Tout la monde n'a pas la chance d'avoir des parents communistes dont les relations haut placées permettent un travail au calme, entre deux secrétaires brunes à lunettes à la chevelure d'amazone éblouies par les graciles rayons de l'astre solaire. Non, Myblack devra se contenter d'une vieille de 55 balais - et usés, les poils de balais, en plus. Sans lunettes. Coiffure androgyne. Un désastre solaire, un vrai.

Il y avait pourtant tellement d'autres occasions à concrétiser, à saisir. Les jobs d'été ne manquent pas. Principalement l'été. Pour financer vos prochaines études que vous sécherez joyeusement dans les bars-tabacs, l'argent se fait rare. Surtout depuis que vos amis vous demandent de la monnaie pour continuer à les fréquenter.
Les places d'orthodontistes, très rémunératrices, ne partent jamais à la mer. Il faut trouver autre chose.
L'opportunité de participer à Secret Story ou à Koh Lanta volatisée, les bons plans se planquent dans les chambres et jouent à la Playstation en regardant Thierry Adam du Tour de France faire "Allez Thomas ! Allez ! Quel panache oh-là-là quel panache ! Ah on me signale que la voiture-balai est dopée".

Vous ne tiendrez jamais un mois sous perfusion de Thierry Adam. Le cerveau de Thierry Adam lui-même a laissé tomber. Le cerveau de Thierry Adam prend ses RTT 365 jours par an, plus branleur que le plus branleur des stagiaires. 
Soyez malin. Bossez malin.
C'est en bas que ça s'passe.


vendange.jpg Les vendanges du père Kloupard

Régis Kloupard tient une modeste propriété viticole de 730 hectares dans l'Hérault. Toujours au petit coin soin, il vous fera profiter des charmes de son métier, n'hésitant jamais à vous remotiver en cas de légère baisse de moral. Le travail, parfois contraignant, associe perfection physique et rugosité mentale. Réveil à l'aube, pour descendre les 1200 mètres séparant la résidence de la propriété avant midi (le père Kloupard ne disposant d'aucun moyen de locomotion), rapide collation de 8 raisins par salariés, puis coupe et cueillette des vignes sous la bénédiction d'un soleil de plomb et des insectes rampants. Comptez entre 40 et 60 allers-retours pédestres, selon la taille des paniers. Retour à 22 heures du soir à la maison, où Régis Kloupard vous attendra dans son canapé devant la télévision, puis vous demandera de faire la cuisine, voire, si besoin est, le ménage. 
Si vous êtes une fille, il tentera d'abuser de vous.

Salaire : 0,05 centimes la tonne de grappe


skinhead.jpg Intérimaire pour l'IFSP (Institut Français des Sondages Percutants)
 

L'IFSP profite de l'été pour former des jeunes gens aux charmes du micro-trottoir. Spécialisé dans les sondages d'opinions percutants, travaillant pour VSD, CHOC TV ou TF1, l'IFSP ose poser les vraies questions aux vraies personnes. Enquête sur la racisme des supporters de football auprès des Boulogne Boys du PSG, sondage sur l'homosexualité inavouée des rappeurs auprès des principaux intéressés, ce job d'été vous en fera voir de toutes les douleurs. Une excellente initiation à l'humain.

Salaire : 130 euros par micro-trottoir (frais d'hospitalisations non-compris).

 
prof.jpg Laborantin pour le professeur Shüljz
Pas un étudiant ne s'est plaint de son séjour chez le professeur Shüljz : pour preuve, aucun n'y est jamais revenu. Si les premiers jours sont réservés aux traditionnels tests de médicaments et accouplements avec des rats, la suite est pleine de surprises : les innombrables expériences scientifiques donnent lieu à des vrombissants orages au dessus du château pendant plusieurs semaines, et les conditions d'hébergement (un puit rempli de ronces, dans la cour) ne laissent personne indifférents. On appréciera l'hospitalité de Zbordn, un nain borgne unijambiste ne parlant que le danois.

Salaire : difficile de se prononcer, la vie n'ayant pas de prix.
 
colonies.jpg La colonie de vacances "Du dernier espoir"
"Garder les enfants des autres, c'est toujours mieux que d'en avoir", me confiait encore hier mon père au téléphone. La colonie de vacances "Du dernier espoir" accueille les chérubins des parents dépressifs, trop pauvres pour s'en occuper ou tout simplement trop lâches pour avoir eu l'intelligence d'avorter. Un dernier espoir, ou un dernier soupir, selon le désir parental. Au programme : ballades en forêts sans cailloux de reconnaissance, 1 2 3 soleil près de falaises escarpées, dressage d'ours à main nue. BAFA obligatoire - ou, à défaut, permis de chasse.

Salaire : 400 euros la semaine
  

miss-france.jpg Domestique pour le comité Miss France

Rejoignez Geneviève de Fontenay sur les routes de Navarro et de Navarre au service de sa prestigieuse maison. Servir Miss France, ses dauphines, nettoyez les couches de la dame au chapeau, préparer et faire la cuisine, le ménage, le repassage : si, de prime abord, les réjouissances semblent absentes, les contreparties sont en réalité nombreuses. Une trentaine de jeunes femmes conditionnées à la servilité rien que pour vous : à côté, le Club Med vote De Villiers. Un job d'été ? Non ! Un zob d'été.

Salaire : Geneviève laisse souvent traîner son portefeuille sur sa table basse : profitez-en. 

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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 22:25


Un peu déçu par les derniers agissements de son stagiaire, Myblack a décidé de lui adjoindre un bâton dans les pattes en la personne de Pépin Bitoulon.

pepin-bit.jpg Agé de 41 ans, Pépin Bitoulon a longtemps été éditorialiste au Télégramme de Brest, puis à la Missive de Cherbourg, avant de rallier La lettre recommandée d'Arcachon, fin 2003. Réputé dans tout le Languedoc pour ses critiques acerbes de la société et ses jugements à l'emporte-pièce sans le moindre recul, il fait partie de la nouvelle génération de journalistes dépassés par internet et incapable de réussir sans piston. 
On se souvient de lui pour son article sur "Les bienfaits de la pédophilie chez l'éducation des bourgeois", récompensé du prix Fouteur de Merde 1997 par la profession.
Il a signé hier soir un CDI et accède ainsi au rang de titulaire du Blog de Myblack.


Il décortiquera l'actualité sous forme de brèves, afin de remplir la case laissée vacante par la chaîne-hifi. Désireux de rester en province, il ne logera pas dans l'appartement de Myblack - contrairement aux 5 autres membres de la rédaction. S'il pâtit actuellement du manque d'humour criant de son article de présentation, consécutif à la légère déprime de George-Alain Moustiquaire, nous espérons un regain de forme oh et puis de toute façon je vous emmerde, tas de cons, allez tous vous faire enculer.

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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 00:38

 

43% de Français vont à la mer uniquement, selon mes propres observations, pour mater les croupions et arrières-cuisses de leurs congénères humanoïdes. Moi-même je subis fréquemment les regards fascinés des baigneuses bouffeuses de galets lorsque je promène mes hanches de séraphin râblées près des daurades et autres sparidés de l’ordre des Perciformes.

Myblack, dont la pudeur légendaire fait passer l’Abbé Pierre pour un gros vicelard pédophile (*), n’a pas ce problème : il ne va pas en vacances. Ni au travail, d’ailleurs. Il ne va nulle part, 365 jours par an.
 
(*) : La compréhension de cette comparaison nécessite de croire que l’Abbé Pierre, malgré un cursus catholique et une dose de sympathie pharaonique auprès des enfants, n’a jamais abusé le moindre slip Petit Bateaux ni fait chavirer le cœur béat d’admiration des juvéniles paraplégiques qui, parfois, lui rendaient visite, espérant vainement un miracle. L’absence de preuve flagrante, pour l’instant, nous le laisser penser.
 
 
Je me mets rapidement à la place des crevettes constituant le public de ce Blog, vaguement hésitant à se lancer sur le sable chaud avec un corps pouvant servir à tout moments de brochettes à poivrons pour n’importe quel amateur de barbecue. Je me mets à votre place – bon sang, que c’est difficile d’être laid – et recommande la plus grande prudence.
Le calme le plus olympien.
Le flegme le plus britannique, le plus militaire, le flegme du soldat inconnu.
Il y avait un jeu de mot à la phrase précédente.
 
Personne n’est réellement obligé de se montrer nu. Si, les femmes à poils, mais c’est un métier. N’est pas femme à poil qui veut. Il ne suffit pas de poser en page 125 du catalogue de la Redoute pour être femme à poil. Moi-même, qui fréquente beaucoup de femmes à poil de catalogues de la Redoute, je considère que la tenue d’Eve se mérite. D’Eve du groupe Eve et Adam, pas d’Eve Angeli. Bien que les deux soient fréquemment à poil. Mais comme la plupart des gens ne sont pas des femmes à poils, évitons de nous montrer nu.
 
Les moches l’ont très bien compris. A la plage, beaucoup de moches lisent, au lieu de se baigner. N’allez pas croire qu’ils sont moins cons que la moyenne, non : c’est juste qu’ils ont conscience de leur limites.
Il serait bête de se déshabiller alors que d’autres le font bien mieux que vous.
Le maillot de bain est capricieux, il ne va pas à tout le monde. La ségrégation de l’homme par le maillot de bain est l’un des drames du monde contemporain. Oui, oui, le Darfour, toujours le Darfour, encore le Darfour ! Ca va bien cinq minutes, le Darfour ! Et le maillot de bain, alors ? Personne n’en parle, au motif qu’aucun Soudanais n’en porte.
Mais la vision de Magalie Vaé en maillot de bain courrant sur la plage ne mérite-t-elle pas une intervention des Nations Unies, si possible au lance-roquettes ? Aucune chance de la louper, en plus.
Je cite Magalie Vaé mais j’aurais pu en faire autant avec les ¾ des humains. Surtout s’ils courent. La question de la sous-représentation du requin dans la Méditerranée ressurgit à chaque personne courant au bord de l’eau.
N’allez pas croire que je suis jaloux : je refuse simplement la facilité.
La beauté d’une femme ne se partage pas aux yeux de tant d’inconnus en même temps. Ou alors c’est une partouze, ce qui m’étonnerait vu qu’on ne m’y invite jamais.
 
Les jeunes comme Magalie Vaé n’ont peur de rien. Ils votent pour la gauche, bouffent chez Mac DO et portent des maillots de bains. Ils ont tendance à se promener court-vêtus. Sans même parler des salopes pour qui océan rime avec copulation, les jeunes entre 15 et 25 ans ont les seins à l’air et le sexe en avant.
Ils prennent la plage pour leur salle de bain, et dieu sait qu’un jeune ne se lave pas souvent.
Pourquoi nous infliger la mocheté outrancière des muscles saillants des adolescents épanouis et heureux de vivre ?
La beauté est sale quand elle s’impose.
 
Détruisez les pâtées, c’est plus propre.
Et ça fait pleurer les gosses.
 
 
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22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 00:42
Lulla Paf est devenue ce matin Miss’Com 2007 du Blog du Myblack.
Elle sera affectée à diverses tâches ménagères et de représentations publicitaires d’énormes envergures – Myblack n’ayant pas nettoyé son appartement depuis la fin de la guerre de Sécession.
Apparemment très surprise à l’annonce de sa victoire, Lulla Paf est montée sur l’estrade en sortant de la poche de sa jupe une biographie de Sim (« Elle est chouette ma gueule ! ») qu’elle ouvrit page 203. Et commença la lecture :

 
« Le tournage d’un film classé X n’a aucun rapport avec celui qui relate la vie de sainte Thérèse de Lisieux. Il est fait avec beaucoup plus de sérieux dans la recherche de la vérité. Sur le plateau, il y a de l’épiderme dans tous les coins et les maquilleuses donnent du pinceau à tire-larigot. Une fesse qui brille peut déconcentrer le spectateur et un pubis mal peigné peut faire chuter la cote d’une vedette. Il faut tourner tout de suite lorsque l’artiste masculin est en pleine forme. C’est comme le soufflé au fromage : ça n’attend pas ! On reconnaît facilement les techniciens car ils sont les seuls à être habillés et dans la position verticale. Tous les autres sont allongés par terre ou sur des lits. L’atmosphère est lubrique mais consciencieuse. Quelques rares auteurs de pornos donnant dans le cérébral font parfois pratiquer l’acte sexuel sur un tracteur ou dans un frigo. A mon avis, la projection des fantasmes personnels des détraqués de l’appareil génital est beaucoup moins érotique qu’un documentaire sur la fabrication des allumettes suédoises. Surtout s’il est mis en scène par Ingmar Bergman. Mon rôle était celui d’un employé de hamman qui, ne pouvant résister aux charmes des baigneuses turques, perçait des trous avec une chignole dans le mur de sa chaufferie pour se rincer l’œil. On voit à quel point les scénarios sont élaborés et tendent vers la pureté du détail. Le point culminant de la scène principale était lorsque j’étais censé introduire dans mon zizi l’un des orifices pratiqués. Que mes admiratrices se rassurent. J’étais filmé de dos et on ne voyait rien d’important. « Important » est l’adjectif qui me semble le plus approprié. Le plan suivant montrait une immense piscine dans laquelle s’ébattaient une trentaine de jolies filles entièrement nues. Toute cette volaille déplumée se faisait des gentillesses sur le carrelage et l’on entendait des gloussements chatouillés et des cris d’étonnement. L’ensemble était saisissant de vérité. L’une des filles, voyant soudain le trou que j’avais fait dans le mur, risquait un œil curieux pour voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Le gros plan du visage ravi de cette jeune enfant était pour moi un inestimable certificat de virilité. Ne pouvant résister à l’appel de la nature, l’actrice passait sa main dans le trou pendant que la caméra revenait sur mon visage. Je vous laisse le soin d’imaginer l’intensité dramatique de cette séquence qui réclamait une parfaite maîtrise de soi-même. J’étais tellement entré dans la peau de mon personnage que, lorsque le metteur en scène a crié « Coupez ! », j’ai failli pousser un cri de douleur. De l’autre côté du mur, la curieuse ressortait sa main du trou en tenant un petit oiseau jaune, genre serin, qui s’envolait vers le plafond sous les applaudissements des naïades. On entendait alors un grand bruit et un autre plan me montrait, planté par ce que vous savez, dans le mur de la chaufferie. Les caisses en bois que j’avais empilés pour être à la hauteur de l’orifice venaient de s’écrouler. En réalité, j’étais assis sur une selle de vélo fichée dans la cloison. La sincérité de mon jeu n’allait pas jusqu’à me faire tenir dans le mur par mes propres moyens. La scène se terminait par un plan général de mon corps qui gigotait comme une araignée, plaqué contre les parpaings, à un mètre du sol. Lorsque les machinistes m’ont descendu, j’ai mis le pied sur un clou rouillé. Comme je n’avais pas été vacciné contre le tétanos depuis l’école primaire, il a fallu faire venir un médecin sur le plateau. Ma femme est arrivée au moment où je venais de baisser mon pantalon pour la piqûre. Heureusement que l’homme qui se penchait vers moi avait une trousse médicale à côté de lui avec l’inscription S.O.S Médecins. Sans cela, ma tendre épouse aurait pu douter de mon véritable rôle dans ce film que j’ai pu rangé depuis dans ma boîte à erreurs. »
 
 
Le public s’est alors regardé de longues minutes en essayant de capter la symbolique de l’anecdote puis, se rendant compte qu’on venait de se foutre de leur gueule, quitta la pièce en refusant d’apposer le moindre commentaire à l’article. La colère prit d’assaut les sentiments humains en lançant des pierres sur le mur du Blog, et même les plus partisans des admirateurs pestèrent contre la perte de temps. « Nous ne commenterons pas ! L’enthousiasme des foules a ses limites ! », crièrent les gens, ivres de dégoût. « Et gare au lecteur qui le fera ! Il aura une punition d’anthologie ! Article de merde, putin ! Comme si j’avais pas autre chose à foutre ! », jura une dernière fois Gérard Crobard, emportant dans ses pas la foule des mécontents.
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